« Peut-être que l’amour, dit-elle, est cette tendance à la réunion de ce qui est séparé. Conditionné donc par le fait que l’autre reste insaisissable. Pour que puisse naître ce mouvement, cet élan perpétuel et légèrement désespéré. Qui nous ramène toujours à lui. »
Anne-Lise Avril

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Gwenaëlle Aubry - Personne

Gwenaëlle AUBRY

Personne
Mercure de France

159 pages | 20-12-2009 | 15.2€

Personne est le portrait douloureux d’un père, portrait dressé par sa fille après sa mort. Le témoignage offre les deux points de vue simultanément, celui de la fille qui ressent tous les sentiments devant ce père qui n’est pas dans la « norme » et celui du père qui malgré tous ses efforts ne pourra être comme les autres et qu’aucun soutien ne pourra sauver de la maladie. Cet homme longtemps endossera un masque pour paraître dans la société mais ne pourra jamais accepter et intégrer le monde et progressivement, deviendra personne et sombrera. Ce roman-abécédaire (vingt-six chapitres, un pour chaque lettre de l’alphabet) expose l’évolution de cet homme atteint de psychose maniaco-dépressive face à son entourage personnel et professionnel (il est avocat) et surtout devant les yeux attendris, interloqués, apeurés de ses deux filles. Un texte bouleversant.

Prix Femina 2009

« C’était cela peut-être qu’il lui fallait : arracher l’ancre, larguer les amarres, quitter les regards, prendre la route avec pour seule compagnie une vieille jument paresseuse et deux petites filles hilares et débraillées. Son masque, pourtant, il y tenait, à moins qu’il n’ait été tenu par lui. Quand j’ai appris que masque en latin se dit persona, j’ai aussitôt pensé à lui. Un instant j’ai cru comprendre son anxiété des codes, de l’ordre, des hiérarchies. S’il s’escrimait ainsi à jouer les grandes personnes, c’est peut-être que sous son masque, il n’y avait personne… »

Fiche #703
Thème(s) : Littérature française


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