« L’envie de meurtre est le stade ultime, l’apothéose, l’apogée, la gloire, le Graal du couple. Preuve que l’on s’est aimé à mort, pour se détester ensuite avec la même ferveur. »
Julien Cridelause
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La maison d’édition de Jean d’Halluin, les éditions du Scorpion, est sur le fil. Alors lors d’une soirée certainement bien arrosée avec son ami Boris Vian, ce dernier lui parie qu’en dix jours, il écrira un best-seller sauveur du Scorpion. Raté, quinze jours seront nécessaires et ce sera « J’irai cracher sur vos tombes » publié sous le pseudo Vernon Sullivan et traduit par... Boris Vian. Jusque là, les romans de Boris Vian n’avaient pas rencontré le succès escompté. Boris Vian, sa femme et leur fils, Petit Bison, vivent à toute allure, au contact et avec les intellectuels de l’époque, Sartre, de Beauvoir, Gréco, Queneau... Le récit de Dimitri Kantcheloff retranscrit parfaitement cette course à la vie, cette obsession de vivre (Boris Vian se savait condamné) et cette blessure de ne pas être reconnu pour son imagination folle, pour ses qualités littéraires et musicales. Dans une fougue digne de Boris Vian, Dimitri Kantcheloff retrace le parcours d’une œuvre, d’un pseudo, d’un homme, ce surdoué à qui Vernon Sullivan a parfois fait de l’ombre et nous fait regretter de ne pas avoir croisé la route de cet être inclassable, libre, inspiré, excessif (« Il a trop bu. Trop ri. Trop parlé. Trop enragé. Trop vécu pour aujourd’hui. ») et si attachant.
Ecouter la lecture de la première page de "Vie et mort de Vernon Sullivan"Fiche #3054
Thème(s) : Littérature française