« Le monde craint celui qui pleure »
Stig Dagerman
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Dans les années 69, Paliki, photographe, au cours d’un premier reportage découvre en traversant la Sierra Parima, les Yanomani : semi-nomades, chasseurs, agriculteurs, ils vivent heureux au cœur de la forêt tropicale avec les animaux, les arbres, les plantes, les esprits… Une fois rentrée de ce premier voyage, Paliki n’aura qu’une envie : repartir auprès d’eux pour témoigner, montrer, protéger. Après l’obtention d’une bourse, elle repart et les retrouve. Les liens sont effectifs, et jour après jour, elle trouve sa place parmi eux (« L’intimité s’accordait avec l’immensité. ») et va délaisser progressivement ses boîtiers pour simplement vivre. Mais vivre, c’est aussi subir et affronter la violence de la modernité qui n’a que faire de ces « sauvages » et de la forêt. Tuons, rasons, exploitons, massacrons, détruisons. Un roman qui se lit d’une traite aussi doux et beau que triste et violent. Témoignage absolu de notre mortifère aveuglement.
Ecouter la lecture de la première page de "Vers la flamme"Fiche #3009
Thème(s) : Littérature française
Mourir n’est pas de mise s’intéresse aux dernières années de Jacques Brel. Des années où le grand Jacques a choisi de tourner le dos à la scène, au succès et préféré sa liberté, une liberté retrouvée loin des salles de concert européennes même si « sa vie, il se l’était faite belle à ravir, il l’avait dévorée sans jamais devenir un adulte résigné ou prudent qui consent à enterrer ses rêves. ». Profiter des quelques années (même s’il ignore combien) qu’il lui reste à vivre. Il naviguera, pilotera un avion, s’installera là où il le souhaitera, construira la maison à l’endroit choisi et selon ses plans. Fidèle en amitié, il n’oubliera pas ses amis, il les choisira et les accueillera dans ses élégants habits en dépliant le tapis rouge avec une table garnie avec goût. Il ira aussi à la rencontre des habitants des Iles Marquises qui ne le connaissaient pas, les aidera, saura les écouter et découvrira une autre philosophie de vie. Mais évidemment, ces années libres, sereines seront aussi les années de la maladie, une maladie qui fatigue, use et fait terriblement souffrir, son ultime combat. Un court texte qui rend avec douceur un hommage élégant et appuyé à un mythe à un instant particulier de son existence.
Premier roman
« ... on se disputa gentiment sur le terme de talent. Brel le réfutait absolument. Pour lui, il n’y avait que l’envie, une envie effrayante. »
« Les larmes roulaient en lui-même et il se demandait : la vie, est-ce grave ? Est-ce sérieux ? »
Fiche #2190
Thème(s) : Littérature française