« La zone trouble entre le bien et le mal se révèle plus étendue qu’il ne l’imaginait. Ce n’est pas une simple ligne, c’est un pays entier. Un continent. »
Marie Charrel
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Le narrateur est mort. A trente-cinq ans. Définitivement. Certes, il l’a voulu. Son corps est rapatrié au Maroc, mais ses parents absents, il faut qu’il patiente. Il patientera. Longtemps. Quarante jours. Et chacun lui rendra visite, une dernière fois, viendra devant sa dépouille et parlera sans retenue, enfin. Les révélations se succèdent, le voile se lève. Il écoutera et entendra. Souvent avec surprise, faut-il être mort pour connaître son entourage ? Les démons se dévoilent, les secrets jaillissent. Le discours est réaliste, sans concession, vif, souvent ironique. Les coutumes et croyances sont décrites sans lourdeur, « On servira à manger au peuple, et on ne saura plus si l’on fête ou si l’on deuille. », en espérant que le dessert ne soit pas trop long à arriver !
« Autour de moi, les garçons et les filles oscillaient entre trois expectatives mythiques. Celle de Baudelaire et de ses paradis artificiels. Celle d’Artaud et de ses hôpitaux. Celle de Bukowski au cœur d’une folie ordinaire. Il n’y avait de place pour rien. Ni devant ni derrière. »
« A Paris, mon père n’est qu’une ombre arabe parmi les les ombres arabes. Personne ne le connaît autrement qu’en habit d’ouvrier. Mais à Fès, mon père est un Autre. Un homme qui en impose. »
Fiche #1317
Thème(s) : Littérature étrangère