« Publier un livre c'est procéder à un lâcher de vampires. Car un livre est un oiseau sec, exsangue, avide de chaleur humaine, et lorsqu'il s'envole, c'est à la recherche d'un lecteur, être de chair et de sang, sur lequel il pourra se poser afin de se gonfler de sa vie et de ses rêves. Ainsi le livre devient ce qu'il a vocation d'être : une oeuvre vivante. »
Michel Tournier
Vous appréciez nos comptes-rendus, vous souhaitez nous soutenir mais vous n'avez pas la chance d'habiter aux alentours de Vaux-le-Pénil, tout n'est pas perdu ! Vous pouvez commander l'ouvrage de votre choix sur le site LesLibraires et choisir Vaux Livres comme librairie indépendante. Nous nous ferons un plaisir de vous livrer au plus vite. Nous comptons sur vous. |
Simon est perdu. Sa compagne l’a quitté, brutalement, sans explication, « la déserteuse est partie, la bataille est finie, il n’y a plus que moi, un moi vaincu, à genoux ». Désemparé, il garde silence et décide de partir, « partir seul comme un grand, lécher ses plaies, essayer de se relever, de se refaire une fierté », de se ressourcer, sur les traces de son enfance et de retourner là où, enfant, il fut heureux avec ses parents. Le petit hôtel du village alsacien a bien changé, et Simon y croise rapidement Anna, une femme un peu austère et aussi perdue que lui. « Madame Non » se confie, Simon a le temps, il l’écoute et lui raconte également sa vie et ce qui l’a amené jusqu’ici. Au cœur de leur dialogue se retrouve évidemment la famille, ses non-dits et ses relations humaines parfois heurtées. Mais ensemble, en s’entraidant et se soutenant, ils prouveront que les épreuves peuvent être supportées et acceptées. Deux confessions qui les surprendront, les bousculeront, les aideront à surmonter leurs angoisses et surtout, leur ouvriront les portes d’une nouvelle vie. Un second roman à l’image de « Tango tranquille » qui trouve le ton juste et traite des épreuves de la vie avec humanité, humour et optimisme.
« Je la regarde et me dis qu’il y a des moments dans la vie qui sauvent le reste, qui valent le tout. Des moments de grâce qui font se volatiliser les routes désertes, les drapeaux en berne, les demoiselles hautaines vexées et l’abîme des années perdues. »
Fiche #1485
Thème(s) : Littérature étrangère