« Tout le monde a son propre génie, tout le monde est important. »
Marjorie Tixier
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Quand on a un grand-père qui a défendu la France et combattu dans les tranchées en 14 puis a été raflé par cette même France et assassiné en Algérie, un jour ou l’autre, ce souvenir s’impose et Ahmed Kalouaz, prolongeant son travail de mémoire, devait évidemment nous le présenter. Il le fait à l’occasion d’un nouveau séjour hospitalier propice aux souvenirs et aux bilans : le récit est succinct, débordant d’émotion, de tendresse et de tristesse, mais c’est aussi un vibrant hommage à la langue, à la poésie et aux mots. En parallèle, Ahmed Kalouaz nous fait partager son questionnement face au destin de son grand-père et le chemin que lui-même a parcouru depuis son enfance. Il évoque son choix de combattre et d’émouvoir avec les mots, ce qui le conduira jusqu’à une révolte apaisée. Il n’oublie pas de rendre humblement hommage à ses guides et maîtres et il le fait dans une langue sublime avec une poésie évidente, parfaitement rythmée contrairement à la tachycardie qui le bouscule.
« La vie, c’est cette idée un jour d’avoir voulu faire chanter les mots pour rattraper le temps perdu ou, oubliée dans des famines anciennes, donner la parole à des générations de muets. »
Fiche #1733
Thème(s) : Littérature française