« ...seul le dépouillement sied à la musique. Il faut alléger le son de tout ce dont on pourrait le charger par peur du vide, par envier de briller ou pour compenser une faiblesse technique. La musique n’a besoin d’aucun effet, l’épure est son idéal. »
Ethel Salducci
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La narratrice nous raconte par petites touches délicates et sensibles son retour dans la Villa. Elle nous livre le flux ininterrompu de ses pensées, tel l’eau d’un ruisseau calme. La Villa est entourée de la mer et du vent, deux inséparables éternels. Son père et la Villa, eux, ont été séparés, son père est mort. Elle s’adresse à lui, elle souhaiterait renouer, lui dire qu’elle savait et ce qu’elle ne savait pas. Elle revient sur les relations entre son père et son grand-père et sur le silence qui les habitait. Elle nous parle de ses bouées qui l’épaulent dans cet instant, la nage (« Nager m’entraine et m’aide… la seule préoccupation est d’avancer, sans regarder derrière… ») et l’écriture (« Ecrire calme un peu le flux de mes pensées… ») alors que les mots s’échappent au début de cette période : « Comment écrire avec des mots qui rêvent de partir en courant… Comment ferais-je de la littérature avec des mots qui ne répondent pas quand on les demande ? ». Mais peu à peu, la lumière revient, les mots s’articulent entre eux, trouvent leur place, les idées plus sereines continuant de s’enchaîner face à la mer et au vent. Un court texte débordant d’émotion, de tendresse et de poésie éclairé par le style et l’écriture.
Ecouter la lecture de la première page de "La grande villa"Fiche #1813
Thème(s) : Littérature française