« On tombe souvent amoureux pour les raisons les plus insignifiantes. »
Fabrice Chillet

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Gaïa

Sigrídur Hagalín BJÖRNSDÓTTIR

Eruptions, Amours et autres cataclysmes
Gaïa

32 | 328 pages | 13-02-2024 | 23€

en stock

Anna Arnardóttir, prof de volcanologie, directrice de l’Institut des Sciences de la Terre est une éminente scientifique : connaissance parfaite de son domaine, sûre d’elle ( « Simpliste, idiote et ignorante des forces auxquelles je me frotte, comme une gamine qui s’amuse avec une arme de destruction massive. »). Elle a suivi ce parcours soutenue par son père alors que les liens avec sa mère furent plus distants. Entre attirance et peur, fascination et crainte, beauté et violence, les volcans font partie de la vie, de l’ADN des Islandais. L’Islande leur doit tout, sa naissance mais peut-être aussi sa disparition (« En résumé, l’Islande n’est pas une véritable terre, mais un malentendu géologique, elle a été créée par hasard et continue de l’être... »). Cet attrait est donc pour Anna autant intime que professionnel. Anna mène une vie sereine, tranquille avec son mari très aimant et deux enfants. Mais le feu couve sans qu’elle le sache, le maîtrise... Un départ pour un travail sur le terrain, une rencontre fortuite avec un photographe, Tomas Adler et c’est l’éruption inattendue, elle qui pense tout maîtriser tombe follement amoureuse et ce volcan d’amour met en péril sa vie familiale, bouleversement intime, attirance, crainte de l’avenir... Le récit établit alors un parallèle (parallèle entre nos sentiments, nos attentes, secousses d’un volcan, secousses d’une vie, naissance d’un enfant et croûte terrestre qui se déchire...) bienvenu tant le vocabulaire de ces deux domaines est partagé et commun. Et à plus de quarante ans, un amour puissant peut être aussi dévastateur et violent qu’une lave que rien n’arrête... Superbe et dense roman, réflexions sur la science et l’histoire islandaise, plongée dans le quotidien islandais et dans l’âme humaine avec un parallèle judicieux.

« Quelle poésie serait capable de rendre compte du moment où le magma se fraye un chemin dans les entrailles de la terre jusqu’à sa surface ? Regarde ces vapeurs, leur couleur, leur luminosité, sens le sol qui tremble sous tes pieds, quel poème pourrait exprimer tout ça ? »

« ... l’amour est la chose la plus grandiose et la plus terrible qui puisse nous arriver, il met le monde sens dessus dessous, il nous prive de notre assurance et de notre intrépidité, c’est une faille qui s’ouvre sous nos pieds, un gouffre sans fond où n’existe que la terreur de perdre celui que nous aimons.... Aimer signifie vivre dans une peur permanente. »

« ... il arrive que l’intelligence fasse preuve de stupidité et d’arrogance. Elle nous donne parfois une assurance illusoire. Elle conduit parfois les gens à penser qu’ils contrôlent des choses qu’il est impossible à contrôler. Parfois, la raison n’est qu’une illusion... »

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Fiche #3139
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Eric Boury


Mouloud AKKOUCHE

Jardin des oubliés
Gaïa

31 | 185 pages | 20-08-2023 | 19.9€

en stock

Une île. Ses riches habitants installés depuis peu sont repartis rapidement abandonnant leurs villas et laissant seul le régisseur et ses deux chiens. Espérant la venue d’autres habitants ou pas, il entretient, répare, coupe... « L’érosion aura le dernier mot » mais il continue. Toujours et encore. Tant qu’il le pourra. Totalement isolé du monde (d’ailleurs un autre monde existe-t-il encore ?), sans réseau, plus personne ne vient sur l’île. Il y aurait une seule porte de sortie, par la mer, par la Mâchoire, mais le passage est très dangereux et de toute façon, il n’en a pas envie. L’île et lui ne font plus qu’un. Seule occupation supplémentaire : accueillir les noyés qui s’échouent un à un sur l’île très régulièrement. Ils sont plus ou moins abimés par leur séjour dans l’eau, à chaque fois un tatouage particulier dans le cou. Ils les répertorient, les enterrent et prépare la tombe pour le suivant. Jusqu’au jour où la noyée n’en est pas une, puisqu’elle vit encore. Elle ne parle pas, ne se souvient de rien, sans identité, sans passé. Lui ne sait plus non plus parler, l’humain lui est devenu étranger. Alors vont-ils tenter de cohabiter en continuant à s’ignorer ou en s’apprivoisant. Et le gardien en aura-t-il encore le temps ? Et si la venue de cette femme en annonçait une autre ? des autres ? pour un nouveau monde ou la fin d’un monde ? Une île qui ne lâchera plus ses derniers occupants comme les lecteurs de ce roman envoutant (par son déroulement comme par son style), mystérieux et qui nous interroge notamment sur les sources réelles comme sur les suites de ces solitudes.

« Les mots, même les plus forts, les plus beaux, les plus intelligents, finissent par se perdre dans le labyrinthe du silence. La fin gagne toujours. »

« ... tout début porte sa fin. »

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Fiche #3079
Thème(s) : Littérature française


Maria ERNESTAM

Jambes cassées, coeurs brisés
Gaïa

30 | 318 pages | 20-10-2019 | 22€

Lisbeth a 38 ans, célibataire depuis qu’elle s’est séparée de Harry. Elle est enseignante, a quelques amies proches, vit dans une petite au bord de la mer dont elle est fière. Noël approche, il faut s’y préparer et les évènements vont s’enchaîner. Tout d’abord le coiffeur et la coupe d’une stagiaire singulière transforme son apparence, un bel apollon débarque dans son établissement pour lui piquer ses heures de sport et monter une classe de ski pour faire de son établissement un établissement d’excellence avec la bénédiction de la directrice, le retour insistant de Harry, son autoritaire de sœur enceinte qui voit son conjoint vouloir prendre le large… Comment gérer tout ça ? Lisbeth, quitte à prendre quelques libertés avec la vérité, saura mener avec humanité sa barque dans ce petit chaos et en profitera même pour se libérer, s’affirmer et prendre enfin ses décisions en faisant fi des pressions amicales, familiales et autres… Maria Ernestam ajoute une belle nouvelle corde à son catalogue, un livre chaleureux, humain, frais et drôle.

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Fiche #2423
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Anne Karila

Les titres de Maria Ernestam lus par Vaux Livres


Herbjorg WASSMO

Le testament de Dina
Gaïa

29 | 555 pages | 10-12-2018 | 24€

« Le livre de Dina » reste dans la mémoire de tous ceux qui l’avait rencontré il y a déjà maintenant de longues années. C’est donc avec émotion que l’on retrouve la famille de Dina aujourd’hui avec son testament (qui peut être lu indépendamment) et à nouveau une saga monumentale avec tous ses ingrédients : une chronique familiale évidemment, une chronique sociale de la Norvège du XIXème et début XXème, de la psychologie, de la violence, de l’amour, du désir, la condition féminine, les secrets et non-dits, la puissance des paysages, du climat, de la nature et de la mer norvégiennes… Karma avant de sombrer dans la folie et le silence partage lors de l’enterrement de Dina, sa grand-mère, sa confession. Dina lui a avoué avoir assassiné deux hommes, elle est coupable, elle le reconnaît et veut maintenant rejoindre la mer. Dans l’assistance certains savaient mais avaient gardé le silence, d’autres le découvrent et « le testament de Dina » permet de dévoiler l’histoire de Dina, Karma, Anna, Hanna et des hommes qui les ont entourées et aimées. Magistral.

« La très vieille propension des femmes à rechercher la protection et la dépendance. La sotte propension des hommes à vouloir montrer leur force. »

« Etre libre, c’est avoir la possibilité de partir. De changer de rôle. Une chance qui était offerte à n’importe quel homme. Tandis que les femmes étaient confinées dans des endroits qu’elles ne semblaient pas choisir. Des pièces dans lesquelles les autres passaient ou venaient parce qu’ils avaient à y faire. Mais dans lesquelles ils ne restaient pas. C’étaient à croire que les femmes étaient une race à part, nées pour être là où on les attendait. Un mal nécessaire. Qui pleurait, saignait. »

Ecouter la lecture de la première page de "Le testament de Dina"

Fiche #2253
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Loup-Maëlle Besançon

Les titres de Herbjorg Wassmo lus par Vaux Livres


Michael ENGGAARD

Le blues du boxeur
Gaïa

28 | 318 pages | 01-07-2018 | 22€

Frank est un carrossier réputé. Avec son ami Svend, ils tiennent une carrosserie et Frank excelle dans sa partie. Comme il excellait sur un ring : il a laissé des souvenirs inoubliables à tous les amateurs du noble art. Il s’est retiré des rings après une victoire amère et un combat hyper violent face à un adversaire qui traîne toujours dans les mêmes quartiers que lui… Jusqu’au jour où l’entrepôt où travaille Gerhard son père (ancien boxeur également) l’appelle car un accident grave a touché son paternel. Même si leurs relations étaient quelque peu distendues, Frank se déplace et découvre les petits trafics de son père et le voici rapidement impliqué. Gerhard de retour à son domicile, est soigné par Ellen une infirmière qui passe plusieurs fois par jour. Malgré ses ronchonnements et autres râlements, le courant passe entre eux et Ellen est aussi fortement intrigué par ce fils solitaire aux épaules carrées et au regard franc. Round après round, les trois vont apprendre à se connaître et Ellen et Frank vont progressivement dévoiler les secrets qui les habitent et les empêchent de vivre sereinement. Pourtant Ellen est bien éloignée du monde de la boxe et de la violence sous-jacente et rêve plutôt de théâtre. Saura-t-elle convaincre Frank de ne pas utiliser ses poings pour sortir son père de son mauvais pas, rien n’est moins sûr, les deux ont en commun un caractère affirmé ! Une rencontre atypique, des dialogues percutants, la réplique titille, cingle, claque comme dans un match de boxe, et le résultat du combat reste incertain jusqu’à son issue ! Gaïa a encore trouvé la comédie romantique (mais pas que !) de l’été, c’est indéniable.

Premier roman

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Fiche #2169
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Bernard Saint Bonnet, Susanne Juul


Anne DELAFLOTTE MEHDEVI

Le théâtre de Slávek
Gaïa

27 | 399 pages | 01-04-2018 | 22€

Slávek Sykora est un vieil homme de plus de quatre-vingts ans, il est né le 21 juin 1707, qui contemple maintenant Prague et écoute ses rumeurs depuis sa fenêtre. Alité, il sent qu’il est temps d’écrire son testament (« Et puis quoi, je suis vieux, la fête est finie. ») ou le journal de sa vie. Enfant, il vivait heureux avec ses parents (« Ma mère était merveilleusement ma mère. ») lorsque, à l’âge de sept ans, la calèche du comte Sporck le renversa. Ses deux jambes broyées, sa vie bascula. Le comte en effet prit en charge son éducation et lui permit de travailler dans un théâtre et de s’occuper de l’éclairage devenant le « maître des lumières », d’un effroyable drame jaillit donc la lumière. Le récit est autant le portrait d’un homme amoureux du beau, du théâtre, de la musique, de l’opéra, de l’art, que de la vie artistique et culturelle du Prague de l’époque. Mais les épreuves n’épargnent pas non plus Prague qui vit les rivalités acerbées des religions et les guerres à répétition qui éprouvèrent régulièrement cette région. Anne Delaflotte Mehdevi nous offre les portraits du Prague des lumières, de ses conflits et de ses habitants du plus modeste au plus célèbre et nous fait partager l’histoire qui préfigure les bouleversements au cœur de l’Europe du siècle suivant. Quatre cents pages qui se dévorent grâce à son style, à sa construction, à son rythme, on a souvent l’impression de dialoguer avec Slávek un homme qui restera toujours du côté de la lumière et ancré définitivement dans sa ville : « J’ai le sentiment d’avoir vécu au bord, au bord du bonheur, au bord d’une scène, au bord d’un pays, mais dans Prague toujours. ».

Ecouter la lecture de la première page de "Le théâtre de Slávek"

Fiche #2120
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Anne Delaflotte Mehdevi lus par Vaux Livres


Maria ERNESTAM

Le pianiste blessé
Gaïa

26 | 415 pages | 13-08-2017 | 24€

Dix ans après, Marieke a décidé d’écrire, pour ne pas oublier cette histoire d’amitié, d’amour, de fidélité, de trahison et de secrets. Depuis leur enfance, Marieke et Veronica sont amies, inséparables. Néanmoins, leur lien semble a posteriori quelque peu déséquilibré, Veronica était toujours la première, celle qu’on regardait, celle qui captait, celle qui s’imposait (« Elle aspirait l’attention, l’admiration, et, bien sûr, aussi l’amour. »), mais Marieke lui restait fidèle et acceptait de demeurer dans l’ombre de son amie (« … je me réveillais très étonnée que Veronica m’ait choisie comme meilleure amie. »). Elles eurent toutes les deux un garçon, Veronica la première évidemment. Seule différence, Marieke continuait de partager sa vie avec son mari Calle alors que Veronica vivait seule. Veronica était musicienne tandis que Marieke était écrivain et avait réalisé son rêve, ouvrir une librairie. Toutes les deux avaient bénéficié et profité de la gentillesse, de l’attention et de l’amour de Klara, la tante de Veronica. A sa mort, désespérées, lors de son enterrement, elles s’étonnèrent de la présence d’inconnus. Elles découvrirent ensuite que chaque année, Klara s’absentait et partait pour un séjour en Malaisie dont elle ne leur avait jamais parlé. Que cachait-elle et pourquoi ? Les deux amies décidèrent de partir sur ses traces en Malaisie et à San Francisco et de percer ses mystères… Qu’allaient-elles découvrir ? Comment réagiraient-elles ? Accepteraient-elles les secrets de Klara ? Un voyage au cœur de leur intimité qui allait remettre en cause leur amitié profonde mais aussi leur permettre de mieux se connaître et mettre à jour des traits de leur personnalité qu’elles ignoraient ou préféraient se cacher. Chaque nouveau roman de Maria Ernestam surprend et envoûte le lecteur, et « Le pianiste blessé » ne fait pas exception !

« Pourquoi est-ce que rien ne perdure ? Bien sûr, nous les humains naissons pour nous battre. Mais il devrait tout de même nous être accordé de pouvoir poser le pied sur quelques pierres stables, ne pas déraper dans notre croyance illusoire en la permanence de toue chose, non ? »

« Les règles qui dictent nos comportements sont si profondément ancrées en nous que parfois, nous ne remarquons même plus que nous vivons comme si nous étions éternellement condamnés à agir à l’encontre de nos désirs véritables. »

« Mais nous ne voyons des autres que ce qu’ils nous montrent. Chacun de nous existe dans sa propre tête et dans son cœur, les seuls lieux où nous apparaissons tels que nous sommes, sans promesses et sans fard. »

« Le but de toute rencontre est de faire coïncider deux mosaïques humaines. Des fragments chatoyants de caractères, d’opinions et de rêves entrent dans un jeu de miroir, les couleurs s’intensifient et le résultat dépasse la somme des deux. »

Ecouter la lecture de la première page de "Le pianiste blessé"

Fiche #2005
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Anne Karila

Les titres de Maria Ernestam lus par Vaux Livres


Myriam BELLECOUR

Vite, ma retraite !
Gaïa

25 | 142 pages | 18-03-2017 | 10€

Marie est une battante, avocate hyperactive et survoltée. Elle court, elle court, ne s’arrête jamais et rien ne semble pouvoir la stopper. Enfin, presque. Le burn-out se rapproche à grands pas. Alors un matin, en sortant de la douche, « … une idée merveilleuse me traverse l’esprit : si seulement je ne travaillais plus, si seulement quelqu’un d’autre me prenait en charge, s’occupait de ma journée, si je n’avais rien d’autre à faire que de penser à moi, de faire des choses pour moi… » Marie a en effet l’idée extravagante de prendre sa retraite à 43 ans et de rejoindre La Retraite Paisible à Giverny, car sans rire, elle « aspire à la sérénité entourée de retraités qui ont le recul et la sagesse de l’âge et l’envie de profiter de la vie. » et après tout, « La retraite ce n’est pas une question d’âge c’est une question de philosophie. » Le lecteur, un sourire permanent aux lèvres, suit donc l’immersion totale d’une quadragénaire parmi ceux qui pourraient être ses grands-parents. Chacun joue son rôle, peut-être pour éviter le désespoir. L’entraide, l’humour et les coquetteries (voire la drague) restent d’actualité, les activités diverses les réunissant quotidiennement les maintiennent en vie et « Je me demande si être senior ce n’est pas comme être adolescent, l’acné et les sautes d’humeur en moins. » Un court roman tendre, drôle et ironique pour tous les âges !

Premier roman

« A partir de quel âge vit-on par procuration ou à travers ses souvenirs au lieu de vivre tout court ? »

Ecouter la lecture de la première page de "Vite, ma retraite !"

Fiche #1934
Thème(s) : Littérature française


Laurence VILAINE

La grande villa
Gaïa

24 | 80 pages | 30-07-2016 | 8.5€

La narratrice nous raconte par petites touches délicates et sensibles son retour dans la Villa. Elle nous livre le flux ininterrompu de ses pensées, tel l’eau d’un ruisseau calme. La Villa est entourée de la mer et du vent, deux inséparables éternels. Son père et la Villa, eux, ont été séparés, son père est mort. Elle s’adresse à lui, elle souhaiterait renouer, lui dire qu’elle savait et ce qu’elle ne savait pas. Elle revient sur les relations entre son père et son grand-père et sur le silence qui les habitait. Elle nous parle de ses bouées qui l’épaulent dans cet instant, la nage (« Nager m’entraine et m’aide… la seule préoccupation est d’avancer, sans regarder derrière… ») et l’écriture (« Ecrire calme un peu le flux de mes pensées… ») alors que les mots s’échappent au début de cette période : « Comment écrire avec des mots qui rêvent de partir en courant… Comment ferais-je de la littérature avec des mots qui ne répondent pas quand on les demande ? ». Mais peu à peu, la lumière revient, les mots s’articulent entre eux, trouvent leur place, les idées plus sereines continuant de s’enchaîner face à la mer et au vent. Un court texte débordant d’émotion, de tendresse et de poésie éclairé par le style et l’écriture.

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Fiche #1813
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Laurence Vilaine lus par Vaux Livres


Ola BAUER

La nébuleuse de la Tête de Cheval
Gaïa

23 | 246 pages | 24-01-2016 | 21€

« La nébuleuse de la Tête de Cheval » est le roman d’apprentissage de Tom, un petit Norvégien de onze ans en 1951. A Oslo, dans les beaux quartiers, le gamin est entouré d’adultes : sa mère Lister, belle, peintre – elle s’attache à peindre le beau – a comme amant Le Moine, issu de l’assistance publique que Tom adore tout comme Bobbie l’oncle zazou. Pourtant, chacun sort de la guerre avec son histoire personnelle : Lister fut tondue à la fin de la guerre, Le Moine résistant et déporté porte en lui l’ombre de cette période, et Bobbie pilote de guerre. Les habitudes du groupe sont bouleversées par l’arrivée d’Helga une jeune Islandaise qui aimante tous les hommes. Un texte libre, direct, extrêmement vivant, frais, avec un zest de loufoque parfaitement maîtrisé.

« Si, je sais, mais si tu as une immense famille et un tas de gens autour de toi, ça devient ta geôle, une bonne geôle rassurante. Je parle comme une vieille baleine, mais je suis souvent seul. Enfin, si tu supportes ça, tu arrives plus près de la vie. »

Ecouter la lecture de la première page de "La nébuleuse de la Tête de Cheval"

Fiche #1744
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Céline Romand-Monnier


Maria ERNESTAM

Patte de velours, oeil de lynx
Gaïa

22 | 106 pages | 20-10-2015 | 9€

en stock

Un couple, Sara et Björn, décide de quitter la ville pour s’installer à la campagne, un peu à l’écart d’un petit village. Le calme, la nature, les espaces, la liberté, une seule maison en face d’eux, bonheur et sérenité immédiats. Ils arrivent avec leur chat et s’installent confiants et plein d’espoir. Les voisins semblent sympathiques, ils lient rapidement connaissance, seul souci notable, leur chat, un gros matou qui a pris possession du territoire et terrorise tous les occupants. Chaque chat fait partie intégrante de sa famille prête à tout ou presque pour défendre son protégé… C’est toujours avec un immense plaisir que l’on reçoit un nouveau Maria Ernestam, et le petit dernier nous a à nouveau surpris et rempli de bonheur ! Maria Ernestam, à chaque roman, est particulièrement généreuse, puisqu'à chaque récit, elle nous en offre deux en réalité. Elle nous permet en effet de rencontrer des personnages, de lier connaissance, et lorsque l'on commence de se familiariser à ces personnages, de les connaître, et de les apprécier, au détour d’une page, on s’aperçoit, agréablement confondu, que Maria Ernestam nous a franchement mené en bateau (une croisière plaisante !) et découvre alors d’autres personnages. La reine des faux-semblants !

Ecouter la lecture de la première page de "Patte de velours, oeil de lynx"

Fiche #1709
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Esther Sermage

Les titres de Maria Ernestam lus par Vaux Livres


Clara ARNAUD

L'orage
Gaïa

21 | 332 pages | 04-10-2015 | 21€

Kinshasa s'apprête à accueillir un grand sommet international et tout doit briller, évidemment. Du moins, ce qui sera visible aux honorables hôtes… Journée importante pour le pays, pour Kinshasa et pour les dignitaires du régime. Néanmoins, l'orage gronde, l'atmosphère s'électrifie et l'impact sur la vie de la ville commence de se faire sentir. Alors que l'eau fait son apparition, le sang coule. Un gamin de la rue se fait massacrer par une patrouille de police, l'étincelle qui fait exploser la poudre. La révolte gronde. Clara Arnaud en suivant quatre personnages très différents dresse un portrait réaliste de cette ville immense et tentaculaire.

Premier roman

Ecouter la lecture de la première page de "L'orage"

Fiche #1708
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Clara Arnaud lus par Vaux Livres


Anne DELAFLOTTE MEHDEVI

Le portefeuille rouge
Gaïa

20 | 284 pages | 15-06-2015 | 20€

C'est toujours avec plaisir que l'on retrouve un personnage ancré dans notre mémoire, Anne Delaflotte-Mehdevi et Mathilde l'héroïne de la Relieuse du Gué sont en effet de retour pour notre plus grand plaisir. Mathilde, la relieuse, est cette fois confrontée à une autre femme, Astride, relieur-doreur quant à elle. Et Astride lui fera rapidement sentir le fossé qui les sépare. Au coeur de ce face à face, un manuscrit, un bijou, un exemplaire du Premier Folio de Shakespeare qui cache un autre trésor pour qui saura résoudre le mystère, et Mathilde, on commence à le savoir, est persévérante... Tout au long des trois actes, les deux femmes vont s'affronter, relation tendue, le venin d'Astride jaillit, tempéraments différents, approches divergentes, malgré une passion évidente partagée. Toujours autant de tact et de maîtrise dans la narration d'Anne Delaflotte Mehdevi qui sait parfaitement tenir en haleine le lecteur et lui faire partager son amour de la reliure, du beau geste artisanal et du livre.

Ecouter la lecture de la première page de "Le portefeuille rouge"

Fiche #1645
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Anne Delaflotte Mehdevi lus par Vaux Livres


Philippe MOUCHE

32 photos de Valentina Kallenbach
Gaïa

19 | 235 pages | 14-05-2015 | 19€

Même quelque peu désabusé, Simon continue d’être un drogué de l’actualité, il la suit, l’attend, la veille, la commente, la décrit. Journaliste, il travaille avec les fondateurs d’un journal du net, Les Mercenaires de la Virgule. Quelques années plutôt, il a perdu une amie photographe, passionnée, rebelle et généreuse, toujours prête à parcourir le monde pour un cliché, un témoignage. Alors quand il reçoit aujourd’hui l’une de ses photos, l’homme et le journaliste s’interrogent. Il se réveille et se lance sur les traces de l’auteur de ces courriers, en fait part à ses lecteurs, chacun donne son avis, les courriers et les photos se multiplient. On découvre alors cette photographe, le Diablotin, en revenant sur tous les grands évènements qui ont marqué les années 90 en France et dans le monde, la force de ses images reste intacte. Simon retrouve des lieux, des personnages, qui ont marqué l’Histoire comme son histoire, leur histoire. Texte original à la fois histoire d’amour et enquête, et surtout hommage à la vie, au temps qui s’écoule, à la force des images et de l’écriture.

« Rêver à un match nul, à un match nu, où la guerre deviendrait danse, sans vainqueur, sans drapeau. Enfin. »

« Oublier, publier, y’a qu’une lettre d’écart. »

Ecouter la lecture de la première page de "32 photos de Valentina Kallenbach"

Fiche #1636
Thème(s) : Littérature française


Riikka ALA-HARJA

Débarquement
Gaïa

18 | 207 pages | 02-05-2015 | 20€

Julie mène de front plusieurs guerres. Elle est guide touristique en Normandie et continue quotidiennement d’être confrontée avec le débarquement et ses milliers de morts, « On n’efface pas une guerre. », ses jeunes étrangers venus consciemment mourir sur les plages normandes. En outre, Julie en tant que mère et femme vit deux autres combats. La séparation avec son mari n’est pas encore acceptée. Emma, sa fille de huit ans, se bat contre une leucémie, une guerre de tous les instants et comme toute guerre, deux issues, survivre ou mourir, « pas de match nul ». Riika Ala-Harja trouve toujours le mot juste, nous fait partager les sentiments de Julie, sa culpabilité, ses peurs, sa solitude, son impression d’impuissance et de faiblesse, ses doutes, ses combats omniprésents dans son quotidien, chaque geste, chaque fait, la ramenant vers eux. Sa fragilité est suggérée et affleure à chaque instant. Un texte sensible et courageux à la construction singulière qu’on lit d’une traite.

Ecouter la lecture de la première page de "Débarquement"

Fiche #1628
Thème(s) : Littérature étrangère


Lucian Dan TEODOROVICI

Les autres histoires d'amour
Gaïa

17 | 190 pages | 02-05-2015 | 18€

« Les autres histoires d’amour » proposent onze tableaux originaux relatant la vie d’un homme, de son enfance à son quotidien d’homme. Le ton est vif, rythmé, non dénué d’humour et de tendresse. Le propos est réaliste, franc, sans artifice ni concession, sans jamais cacher ses faiblesses, l’auteur ouvre son intimité et ses questionnements au cœur d’une Roumanie qui achève l’épisode Ceausescu.

Ecouter la lecture de la première page de "Les autres histoires d'amour"

Fiche #1629
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Laure Hinckel


Katarina MAZETTI

Ma vie de pingouin
Gaïa

16 | 270 pages | 07-04-2015 | 21€

Katarina Mazetti nous invite à bord pour une croisière extrême en Antarctique au milieu des icebergs. Prenez place parmi les passagers aux côtés de Tomas, 34 ans, divorcé, parti pour son dernier voyage, de Wilma, 32 ans, petit bout de femme, garçon manqué un peu raide mais toujours joyeuse et enfin, d’Alba, 72 ans, qui a quitté très jeune sa famille et est passée maître dans l’observation de la faune comme de la gente humaine ! Elle occupe son temps à remplir son carnet de ses observations si justes, lucides et pleines de bon sens : « Voir les humains comme des animaux est un passe-temps agréable et instructif, ça nous rend tous un peu plus stupides mais aussi plus émouvants. Et c’est un passe-temps bon marché – pas besoin d’équipement particulier ni de s’acquitter de cotisations hors de prix. ». Cette croisière par ses situations extrêmes au coeur d'une nature et un climat extraordinaires sera propice à des bouleversements dans les vies de Wilma et de Tomas mais aussi de nombreux autres passagers.
Immense plaisir que de retrouver Katarina Mazetti et au top de sa forme ! Dynamique incroyable, joie de vivre, le lecteur est captivé, se reconnaît, lui, sa femme, son meilleur ami… dans le panel proposé. Hymne à la vie optimiste et débordant d’humour (le ton est donné dès la préface, Katarina Mazetti y accepte que le lecteur saute quelques passages, mais qu’elle se rassure, aucune envie de rater un passage croustillant !) et de peps, un voyage rafraichissant indispensable par les temps qui courent !

« Vieillir, c’est un boulot difficile, ce n’est pas pour les poltrons… Et au moment où on commence à piger des trucs, on va se mettre à les oublier ! »

« Tous les humains sont des icebergs. Il faut se souvenir que neuf dixièmes de nous sont invisibles sous la surface. C’est ce qui rend l’existence si intéressante. »

Ecouter la lecture de la première page de "Ma vie de pingouin"

Fiche #1613
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Lena Grumbach

Les titres de Katarina Mazetti lus par Vaux Livres


Herbjorg WASSMO

Ces instants-là
Gaïa

15 | 400 pages | 11-09-2014 | 24€

De courts chapitres, comme de petits tableaux, relatent la vie d’une femme dans le grand Nord, en Norvège. Moments de vie et construction d’une vie. Jeune fille, elle passe outre la peur de son père, mère très jeune, elle s’éloigne de son fils pour étudier. Elle choisit sa liberté même au prix d’une culpabilité jamais démentie. « Elle » a envie de vivre avant tout, de comprendre, de partager, de penser, de réfléchir et de s’interroger, d’inventer sa vie, de décider de sa vie, de choisir son propre chemin et de s’émanciper. Cela passera également par la lecture et la rencontre avec les textes de nombreux écrivains, l’écriture, la poésie et son travail d’institutrice. Un portrait fort et puissant, libre comme l’air glacial norvégien.

« Pensez ! Vivez ! Ecrivez ! »

« La solitude n’est pas dangereuse. Tant qu’on est seul. »

« Le pire, ce sont les mots qui ne pourront jamais être dits, et donc jamais écrits. C’est la destruction même. Ce qui jamais ne passe. »

Ecouter la lecture de la première page de "Ces instants-là"

Fiche #1512
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Céline Romand-Monnier

Les titres de Herbjorg Wassmo lus par Vaux Livres


Anne DELAFLOTTE MEHDEVI

Sanderling
Gaïa

14 | 377 pages | 19-09-2013 | 22€

Touché par le départ de sa femme, Landry, paysan français, décide de participer à un voyage organisé et part découvrir avec quelques collègues les vastes étendues du Grand Nord. Lors du séjour, il se blesse et les laisse repartir. Il tient compagnie à son nouvel ami Germain, ancien chercheur en biologie cellulaire qui a tout abandonné pour s’installer au Groenland. Lors d’une promenade, il surprend un nid de sanderlings, petits limicoles qui migrent le temps venu vers des contrées plus clémentes. Mais le temps de la migration est aussi venu pour Landry et il revient au pays, retrouve ses enfants, son exploitation, tous les personnages du village notamment la tenancière du café, lieu essentiel où la parole se libère. C’est alors que, bien loin de là, au nord de l’Europe, un volcan rentre en éruption et libère un énorme nuage de cendres, qui au gré des vents envahit progressivement l’Europe et la région jusqu’à l’étouffer et provoquer d’importantes migrations (humaines). Bouleversement total, réactions extrêmes, peurs, l’apocalypse est parfois imminente. Nouveaux dangers, nouvelles violences mais aussi nouvelles solidarités. Néanmoins, une vie inédite s’organise dans un environnement chamboulé par cette catastrophe naturelle. Le soleil disparaît. Faut-il partir ou attendre le retour du soleil et la prochaine migration des sanderlings ? Anne Delaflotte Mehdevi nous précipite dans un monde paysan ébranlé par ce nuage et ses conséquences et dresse des portraits denses et sincères d’un univers qui vacille.

Ecouter la lecture de la première page de "Sanderling"

Fiche #1361
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Anne Delaflotte Mehdevi lus par Vaux Livres


Maria ERNESTAM

Le peigne de Cléopâtre
Gaïa

13 | 318 pages | 15-09-2013 | 21€

Trois amis de longue date, Mari, Anna et Fredrik, décident d’orienter différemment leur vie : ils fondent une société au nom étrange, Le peigne de Cléopâtre, dont le but ambitieux est de résoudre les problèmes des gens. Ils ont des compétences variées et complémentaires et pensent pouvoir répondre à toutes les demandes de leurs futurs clients. La société prend rapidement son essor, les clients sont ravis, et le succès au rendez-vous. Pourtant dans leur vie personnelle, les trois amis sont moins heureux ! Mari depuis la disparition de son artiste de mari en Irlande demeure insatisfaite, Anna a vu s’éloigner Greg et sa fille sans savoir ou vouloir les retenir, et enfin Fredrik se cache pour rencontrer Miranda au Fata Morgana, une boîte de travestis. Jusqu’au jour où une vieille voisine se présente avec son problème et sa solution : elle s’est rendu compte que « … l’imparfait était un temps merveilleux pour parler d’un époux comme le mien » et souhaite donc naturellement que Le peigne de Cléopâtre supprime son mari. Elle est prête pour cela à donner beaucoup d’argent. Les trois compères n’avaient pas envisagé ce genre de travail ! Pourront-ils résister ? Est-il si facile de tuer un homme ? Qui le fera ? Et si le problème se représente… Que de questions, que de doutes… Encore plus surprenant et déroutant que « Les oreilles de Buster » mais même intensité croissante et même efficacité, l’âme humaine n’a aucun secret pour Maria Ernestam, reine des faux-semblants !

« Tout serait tellement plus simple si les êtres humains culpabilisaient à bon escient. »

« La vie n’est-elle pas un spectacle ironique où à la fin, seul le fou sauve son honneur ? »

Ecouter la lecture de la première page de "Le peigne de Cléopâtre"

Fiche #1357
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Esther Sermage

Les titres de Maria Ernestam lus par Vaux Livres


Flemming JENSEN

Le blues du braqueur de banque
Gaïa

12 | 192 pages | 09-06-2012 | 17€

Max est brillant, homme politique de l’ombre, il trouve toujours solution aux problèmes que lui pose notamment son meilleur ami, Tom alors Premier ministre du Danemark. Pourtant lorsqu’il le tue armé d’une bouteille de whisky, il panique. Mais rassurez-vous un bref instant, son génie reprend vite le dessus, il le pense tout du moins. Quelques détails plus ou moins saugrenus et anodins le ramèneront à la réalité… Humour décalé, dialogues frais bousculant et interpellant le lecteur, un joyeux narrateur braqueur... Du burlesque nordique !

« La vie est comme un attelage de chiens de traîneau ! … Si l’on ne s’assure pas d’être le chien de tête, le paysage reste toujours le même, à savoir l’arrière-train du chien juste devant ! »

« Les politiciens sont des amateurs. Et ça ne pose aucun problème. C’est même le principe de la démocratie : nous devons tous avoir notre mot à dire, puisque nous sommes tous à égalité – tout simplement. »

Ecouter la lecture de la première page de "Le blues du braqueur de banque"

Fiche #1134
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Andréas Saint-Bonnet


Katarina MAZETTI

Mon doudou divin
Gaïa

11 | 215 pages | 28-03-2012 | 20.3€

Wera est journaliste pigiste en mal de sujets et d’argent. Un stage en spiritualité lui ouvre des perspectives… Elle rejoint la Béatitude pour un séjour intéressé. Elle rejoint Madeleine qui porte en permanence telle une croix un sac à dos. Chacune raconte son stage, son immersion, ses rencontres, Bertil un médecin stylé mais radié, Karim un jeune Iranien, la dame en gris sorte de fantôme de passage, et les deux dirigeants. Les prises de paroles s’enchaînent, chacun se dévoile progressivement, les failles apparaissent, les petits secrets également. Chaque cas est singulier, mais tous sont en quête de sens, de spiritualité. Chacun explique, exprime ses avis, justifie sa recherche du doudou divin salvateur.

Ecouter la lecture de la première page de "Mon doudou divin"

Fiche #1080
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Catherine Marcus, Lena Grumbach

Les titres de Katarina Mazetti lus par Vaux Livres


Laurence VILAINE

Le silence ne sera qu'un souvenir
Gaïa

10 | 173 pages | 30-07-2011 | 17.3€

en stock

Le vieux Miklus, sorte de patriarche, est respecté du clan rom installé sur une rive du beau Danube. Il choisit le prétexte d’une rencontre avec un journaliste à l’occasion des vingt ans de la chute du Mur pour enfin parler, hurler, prendre à témoins, confesser un lourd secret qu’il a toujours tu, qui pèse sur sa conscience comme sur sa communauté. A travers une série de portraits inoubliables, Chnepki la Vieille à la voix d’ange qu’elle a maintenant perdue pour s’isoler et sombrer dans une folie dangereuse et destructive, Lubko le gadjé violoniste virtuose et sculpteur de marionnettes adopté par le groupe, Maruska sa fille adorée, Dilino l’enfant muet différent et exclus, l’histoire des Roms communauté solidaire ou non, où la solitude comme l’intimité sont absentes, toujours repoussée voire opprimée est décrite sans angélisme. A travers ces trajectoires dramatiques, l’oppression explicite ou non est dépeinte. Constamment en évolution et omniprésente, elle pèse de tout son poids sur le destin individuel et collectif en niant la différence et en ignorant l’histoire singulière de la communauté Rom. Ce premier roman dense et émouvant évite tous les clichés ; Laurence Vilaine avec une écriture maîtrisée et musicale telle un violon qui pleure, qui rit, qui vit, réussit parfaitement à immerger le lecteur au sein d’une communauté hélas toujours au cœur de l’actualité !

Premier roman

« Pour qui ne veut prêter ses oreilles au monde, je crois que la musique est un cadeau tombé du ciel. »

« Apprendre la langue du pays où vous vivez, avec le temps, ça tombe sous le sens… mais l’exercice était tout autre : on vous sommait fermement de désapprendre la vôtre. »

« Une farce que le bonheur, il n’est finalement jamais là où l’on est. »

Fiche #992
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Laurence Vilaine lus par Vaux Livres


Maria ERNESTAM

Les oreilles de Buster
Gaïa

9 | 415 pages | 18-07-2011 | 24.4€

Eva a cinquante-six ans et partage une vie paisible avec Sven son époux à Frillesas, une petite bourgade suédoise côtière. Elle partage son temps entre l’entretien passionné d’un parterre de roses d’espèces rares, les visites de quelques amies, et une vieille dame acide. Sa fille Suzanne et ses petits-enfants vivent à proximité. Aussi, lorsque sa petite fille préférée Anna-Clara lui offre un carnet vierge, elle ne se doute pas que ce cadeau marquera un tournant dans sa vie. En effet, elle décide alors de tenir son journal, et la nuit, accompagnée d’un verre de vin, alors que Sven dort, elle tient son journal intime et revient sur son passé. Dans le calme de la nuit, les souvenirs souvent douloureux jaillissent. Traumatisée par une mère fantasque et tyrannique, Folcoche suédoise, qui ne l’a jamais aimée, elle avoue dès l’ouverture de son journal son intention précoce d’en finir : « J’avais sept ans quand j’ai décidé de tuer ma mère. ». Pourtant, sa personnalité duale balance continuellement entre sa partie blanche et sa partie noire, entre candeur et perversité, amour et haine, vengeance et pardon. Sans le savoir, Anna-Clara sauvera sa grand-mère, Les oreilles de Buster avait tout entendu mais rédiger et écrire ce journal lui permettra de faire la paix avec elle-même, d’accepter son histoire et son passé et de transformer enfin sa haine en amour. Un portrait attachant d’un personnage torturé qui a constamment eu l’impression de ne pas maîtriser totalement son destin.

Sélection Prix Page des Libraires 2011

« Ce soir, la mer est calme. La lune, espiègle, l’éclabousse de reflets. Elle jalouse le soleil, elle veut montrer de quoi elle est capable. »

« Celui qui aime ne finit pas toujours perdant. Contrairement à celui qui n’en a pas la faculté. »

Fiche #985
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Esther Sermage

Les titres de Maria Ernestam lus par Vaux Livres


Katarina MAZETTI

Le caveau de famille
Gaïa

8 | 238 pages | 27-02-2011 | 20.3€

Enfin ! La suite du « Mec de la tombe d’à côté » est arrivée ! Le caveau de famille est à nouveau un récit à deux voix qui relate la vie au jour le jour de Désirée et Benny qui se retrouvent suite à l’envie de Désirée d’avoir un enfant. Le contrat est passé : Benny signe pour trois essais et une vie commune non obligatoire après la naissance. C’est une réussite, le couple se reforme et les difficultés s’enchaînent dans la ferme. Le lecteur retrouve donc avec joie la vie de ce couple différent avec des professions différentes, des soucis et préoccupations différents, mais maintenant accompagné d’enfants. Un livre vivant et joyeux, une météo du couple qui oscille entre temps sec et ensoleillé et fort coup de vent ! Que du bonheur pour le lecteur !

Fiche #905
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Lena Grumbach

Les titres de Katarina Mazetti lus par Vaux Livres


Anne DELAFLOTTE MEHDEVI

Fugue
Gaïa

7 | 327 pages | 04-07-2010 | 21€

Clothilde et Vincent vivent dans un petit village de Bourgogne avec leurs quatre enfants et Beau le montagne des Pyrénées. Le jour de la rentrée scolaire, elle est seule avec Beau et écoute la musique qu’elle adore. Pourtant la vie de Clothilde bascule après le coup de téléphone qui retentit : la maîtresse de l’école la prévient que Madeleine s’est échappée par une fenêtre de l’école et a fugué. Clothilde est terrorisée et part à sa recherche, crie, hurle le prénom de sa fille et sa détresse. Aidée de Beau, elle retrouve rapidement la petite fille saine et sauve, mais perd sa voix (dysphonie spasmodique : « altération de la voix due à des spasmes des muscles du larynx »). « Fugue » raconte comment Clothilde va appréhender cette situation singulière dans sa vie et adapter sa communication avec ses proches. Situation d’autant plus atypique, que, si elle ne peut parler, elle chante. Passionnée par la musique, elle en profite pour prendre des cours de chant et affirmer sa voix (mais pas seulement). Affirmer sa voix, s'affirmer en tant qu'être humain et femme. Elle refuse les traitements médicaux qui remédierait à sa perte de parole et commence une nouvelle vie, devient une autre femme. Son entourage réagit diversement à ses choix, elle était mère et femme quasiment exclusivement au services des autres, elle devient en plus chanteuse lyrique et assouvit sa passion pour la musique. Un superbe, émouvant et réconfortant portrait de femme qui par la musique et le chant saura trouver le chemin qui mène au bonheur.

« Peut-être était-ce cela la différence entre les hommes et les femmes, une différence si menue : le monde de l’intime. Un abîme, un puits noir et étroit comme un larynx. »

Fiche #790
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Anne Delaflotte Mehdevi lus par Vaux Livres


Kjell ERIKSSON

La princesse du Burundi
Gaïa

6 | 350 pages | 08-10-2009 | 22.4€

Ann Lindell est l’enquêtrice récurrente de Kjell Eriksson. Mais cette fois, elle sera légèrement en retrait pour cause de congé de maternité. Cela n’empêche pas la société suédoise d’engendrer violence, meurtres et autres déviances. Fin décembre, par un matin enneigé, Uppsala se réveille avec la mort de Petit-John. Petit-John était un ancien petit voyou, maintenant rangé auprès de sa femme et de son fils. Bien qu’excellent dans son métier de soudeur, son patron l’a licencié depuis peu. Il vivote et se consacre encore plus à sa passion, Petit-John est un expert reconnu en poissons tropicaux et notamment africains. Son frère aîné, lui, n’a pas su retrouver le chemin d’une vie rangée, et son meurtre l’anéantit et va mener sa propre enquête en espérant le venger. Un bon suspense pour une enquête dans une société très contemporaine au plus près de la population suédoise et de ses préoccupations quotidiennes.

Prix du meilleur roman suédois 2002

Fiche #662
Thème(s) : Littérature étrangère Polar/Thriller/Noir
Traduction : Philippe Bouquet


Katarina MAZETTI

Les larmes de Tarzan
Gaïa

5 | 266 pages | 23-10-2007 | 21.3€

Sur le même modèle que le jubilatoire « Le mec de la tombe d’à côté », Katarina Mazetti met à nouveau en scène une histoire d’amour à première vue impossible. L’opposition riches-pauvres remplace l’opposition campagne-ville, les relations hommes-femmes demeurant le point d’ancrage de cette histoire. Mariana, prof d’arts plastiques, est mère de deux enfants en bas âge. Mikael, son grand amour, s’est envolé du foyer, dans une énième crise due à sa schizophrénie. Mariana attend son retour mais la vie n’est pas tendre et elle peine à assurer simplement le quotidien à ses enfants du fait de finances très réduites. Un jour à la plage, alors qu’elle joue avec ses enfants à se lancer au bout d’une corde, elle heurte de plein fouet Janne, jeune homme très riche et qui aime le montrer. Cette rencontre brutale va renverser Janne : il se sent très attiré par cette fille simple bien sur terre et la surnommera Mariana Tarzan en hommage à leur première rencontre. Deux mondes s’opposent, Janne n’a pas idée des difficultés de Mariana et ne suppose même pas que cela puisse exister. Lorsqu’il s’en rendra compte, il endossera le rôle du père noël sans toutefois vraiment savoir pourquoi il reste attiré par cette femme. K. Mazetti nous ravit encore en mêlant humour et sérieux dans cette chronique sociale et humaine.

Fiche #319
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Catherine Marcus, Lena Grumbach

Les titres de Katarina Mazetti lus par Vaux Livres


Mylène MOUTON

Soleils d'ocre
Gaïa

4 | 214 pages | 16-04-2007 | 16.3€

Mylène Mouton nous fait partager dans « Soleils d’ocre » sa passion pour les temps anciens. Ce conte préhistorique se déroule lorsque la civilisation magdalénienne (-18000 à –12000 ans) est en train de laisser place à la civilisation azilienne (-12000 à –10000 ans) et décrit l’amour fou et malheureux d’une Azilienne et d’un Magdalénien. A partir de faits avérés, Mylène Mouton les interprète et rend plausible ce conte (« Rien n’est inventé et tout est imaginé dans ce roman »). Vous vous assoirez sans crainte autour du feu avec Leah et l’écouterez vous conter son histoire si ancienne et pourtant si actuelle. Histoire d’elle et de son jumeau Leoh, les « enfants-chance » à condition de n’être jamais séparés et histoire de Alhan l’enfant aux cheveux rouges arrivé blessé on ne sait d’où que le clan accueillera temporairement non sans mal. Le respect de la nature et les croyances païennes éclairent constamment le déroulement de cette aventure avec laquelle vous ressentirez une réelle proximité. Hymne à la nature et bel hymne à l’amour même si jalousie et haine l’accompagnent déjà.

Fiche #219
Thème(s) : Littérature française


Katarina MAZETTI

Le mec de la tombe d'à côté
Gaïa

3 | 254 pages | 30-12-2005 | 20.3€

Comme le nom de l'auteur ne l'indique peut-être pas, voici un roman suédois fort agréable. Deux personnes totalement différentes et très éloignées l'une de l'autre par leurs origines, leurs passés, leurs cultures, leurs modes de vie sont amenées à se rencontrer. Tout les sépare. Désirée, veuve, citadine, est jeune bibliothécaire ; Benny célibataire et rural s'occupe de la ferme parentale et de ses 24 vaches laitières. Leur rencontre inattendue se réalise dans le cimetière alors que Désirée visite la tombe de son mari et Benny celle de sa mère. Ils vont vivre une extraordinaire histoire d'amour difficile, tourmentée, passionnée, sans aucun répit. Les chapitres se succèdent racontés successivement par Désirée et par Benny. Un livre plein d'humour et de tendresse qui dépeint les bonheurs parfois difficiles à partager et le fossé qui peut séparer les catégories sociales amenées à se rencontrer... Une découverte.

Fiche #99
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Catherine Marcus, Lena Grumbach

Les titres de Katarina Mazetti lus par Vaux Livres


Jorn RIEL

Une épopée littéraire
Gaïa

2 | 108 pages | 30-12-2005 | 10.2€

Contes islandais de 9 à 99 ans ! Quatres racontars comme Jorn Riel les nomme qui nous transporte dans l'atmosphère de l'Europe du Nord et de son désert arctique. Des contes à la fois réalistes, humains et extraordinaires. Miss Dietrich chienne de traineau exceptionnelle communique avec son maître et lui permet de tricher aux cartes. Un grand timide introverti se découvre grand chasseur polaire. De l'utilisation "médicale" de boîtes de sardine pour sauver un écrivain stoppé dans l'écriture de son cinquième roman par un coup de fusil malencontreux. Un rat sème la zizanie suite à la négligeance d'un capitaine. Mise en bouche agréable avant de s'atteler au "garçon qui voulait devenir un Etre Humain".

Fiche #93
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Bernard Saint Bo, Susanne Juul


Erlend LOE

Naïf, super
Gaïa

1 | 264 pages | 30-12-2005 | 19€

Erlend Loe a reçu en mars 2006 le 3ème prix européen des Jeunes Lecteurs (sélection de 6 livres, dans 13 pays, par 1000 lecteurs). Après avoir affronté son frère au croquet, un jeune homme voit sa vie s'effondrer le jour de ses vingt-cinq ans. Plus rien n'a de sens. Après le départ de son frère, il s'installe dans son appartement après avoir tout quitté : ses études, son logement... De son bilan, il tire quelques souvenirs lui rappelant que le monde peut être bon et à l'aide de listes, ce qui est utile et et ce qui ne l'est pas, ce qu'il possède et ne possède pas... il tente de repartir, de renaître, de retrouver son exaltation et son étonnement face à la vie quotidienne, douleureux programme !

Naïf, absurde, sentimental, mélancolique, et rempli d'humour ce qui ne gache rien !

Fiche #98
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Jean-Baptiste Coursaud





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