« Cet instinct de prédation est inhérent à chaque être vivant et nous seuls en sommes castrés, nous seuls rejetons cet appétit si constitutif de notre personne, sauf quand nos braves gouvernements décident du contraire à leurs fins personnelles. »
Jérémy Fel
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Alice et Aude se sont connues enfants, sur les bancs de l’école à Lyon et sont devenues amies, inséparables, malgré leurs différences : milieux différents, résultats scolaires différents... Aude se place en protectrice d’Alice mais en 1975, alors qu’Aude prend le chemin des prépas, Alice part à Venise pour un stage d’art auprès d’un maître. A ses côtés, on découvre une Venise multiple, attirante, étrange, resplendissante, sale, luxuriante, pauvre... En pleine analyse d’un poème atypique d’Apollinaire, Aude choisit de partir rejoindre son amie et s’installe en colocation avec elle et d’autres : jeunesse vénitienne, libre, joyeuse, collective, et souvent engagée. L’art et l’engagement vont de pair dans la Venise des années 70 : « Je n’admets pas qu’on se prétende artiste en ayant une idée aussi vile de l’humanité. », changer le monde par l’art et la lutte. Jusqu’au jour où Alice disparaît mystérieusement, apparemment sans raisons, et qu’Aude, « ahurie de douleur », doit retourner en France. Quarante ans plus tard, au cœur d’une vie désenchantée, cette disparition entravant toujours le quotidien d’Aude, elle repart à Venise sur les traces d’Alice pour enfin trouver des explications. Dominique Paravel avec son style raffiné nous offre le roman de Venise, d’une jeunesse fougueuse, libre et engagée, et de l’amitié.
« Et la mesure d’Alice était sans mesure. »
« Venise est une utopie… elle a été inventée par des rêveurs, si le monde ne rêve plus, elle disparaîtra. »
Fiche #2662
Thème(s) : Littérature française