« Tout le monde est seul, papa, on préfère juste croire que ce n’est pas le cas… »
S.A. Cosby

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

77366314

Vous appréciez nos comptes-rendus, vous souhaitez nous soutenir mais vous n'avez pas la chance d'habiter aux alentours de Vaux-le-Pénil, tout n'est pas perdu ! Vous pouvez commander l'ouvrage de votre choix sur le site LesLibraires et choisir Vaux Livres comme librairie indépendante. Nous nous ferons un plaisir de vous livrer au plus vite. Nous comptons sur vous.

Stéphane Guibourgé - La première nuit de tranquillité

Stéphane GUIBOURGÉ

La première nuit de tranquillité
Flammarion

381 pages | 01-09-2008 | 19.3€

Roman à plusieurs voix, à plusieurs histoires, qui explorent mélancoliquement le mystère de la vie et les lendemains d’un abandon. Vincent et Anne se rencontrent et se découvrent lentement, progressivement, au rythme de l’infusion d’un thé... Vincent est en perdition, il vit reclus après la faillite de son entreprise d’exportation de thé. Anne est une femme très vivante, attachée à sa liberté mais insatisfaite. Elle court de travail en travail, d’un homme à l’autre, sans jamais s’attacher. Et puis, ils vont se reconnaître, il va l’initier aux mystères du thé (« Le thé nous guide vers le cœur de la vie : la compassion, la frugalité, la modestie… ») et de la culture indienne, se confier, raconter son enfance et son itinéraire en oubliant le temps (« L’avenir ignore notre existence. Quant au passé… Vincent transformait chaque instant présent en souvenir. Il mélangeait les temps. Il vivait écartelé entre toutes les époques de son existence. ») ; elle va le ramener à la vie en acceptant son passé mais suivre elle aussi le même cheminement. En parallèle, sous forme épistolaire, Stéphane Guibourgé, le narrateur, conte, entre adoption et abandon, son histoire (il a appris brutalement à neuf ans qu’il était un enfant adopté), la quête de sa mère, sa souffrance et ses interrogations. Deux histoires entre fiction et réalité qui finalement n’en font qu’une et qui bouleverseront à coups sûr le lecteur.

« Les hommes reviennent sur leurs pas, non par nostalgie, mais parce qu’ils ne savent plus où aller »

« Lui aussi se souvient. Ce qu’il a perdu en route. Ce que le fric et la réussite ne pourront jamais acheter. Ou plutôt, ce qu’ils ne parviendront pas à éteindre tout à fait, à ensevelir, à apaiser même. L’allégresse d’être vivant. »

Fiche #455
Thème(s) : Littérature française


Autres comptes-rendus de la librairie Vaux Livres