« C’est un vrai métier, songe-t-elle, que de mourir à petit feu. »
Laurence Biberfeld
Olivier JACQUEMOND a 28 ans et "New-York Fantasy" est son premier roman.
Eric alors que son futur mariage est pratiquement annoncé décide (initialement) de faire une pause et quitte tout. Il quitte ses parents et sa sœur, Paris pour New York, deux villes différentes, deux vies différentes, deux cultures différentes. New York, la ville où les personnes qui n’ont pas de rêves viennent les chercher. Eric vient réaliser ses fantasmes, fixer ses désirs et provoquer son avenir, mais aussi par cette rupture, oublier son histoire, son passé, se forger sa propre identité et s’accepter. Au cours de son séjour, son père tombe malade et c’est le retour. On apprend que son père était un père absent, terne, à côté de la famille, son seul souhait était qu’elle soit heureuse mais s’effaçait toujours devant elle : un père transparent qu’Eric ne connaît pas. Après la mort de son père, il décide finalement de retourner à New York et fera la rencontre peut-être qui marquera sa naissance : Mick un écrivain truculent sans manière, à la vie sans retenue, franc et grand observateur. Ils se rencontrent autour de Leonard Cohen et Mick va permettre à Eric de se révéler à lui-même. Leur amitié et leur discussion l’amèneront à respecter le point de vue de Kerouac, « on finissait fatalement par rentrer chez soi, et ce qu’il fallait retenir en définitive, c’était le nombre de tours de piste qu’on avait réalisés entre le moment de son départ et celui du retour programmé. », un ultime voyage vers Paris qui lui permettra de constater que son père était plus proche de lui qu’il ne le pensait jusqu’au point où il n’est peut-être venu à New York que pour réaliser les rêves de son père. Ce premier roman est une vraie réussite, une très belle découverte.