« Je ne savais pas qu’on emmène aussi les autres avec soi, toujours et partout. »
Bernhard Schlink
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La passagère prend ses racines au Cap-Vert, le pays de la sodade et le lieu de naissance en 1941 de Mame, l’ancêtre d’une lignée de femmes et Léna la fille de Reine nous fait partager leur destin. Mame poursuivie par la pauvreté, l’âpreté de la vie, le départ de son homme, la contraignent à l’exil avec sa fille, Reine. Après une halte au Portugal, elles s’installeront à Paris. Reine fera d’elle sa nouvelle culture alors que Mame restera très critique envers la France (« un pays riche rempli de pauvres ») et les Français. Reine lors de son premier mariage voit Mame repartir au Cap-Vert. Après un deuxième mariage, Lena naît puis son petit frère Max. Cette lignée de femmes est évidemment marquée par le déracinement et l’exil, l’exil qui broie, l’exil qui déchire et écartèle et la peur qui l’accompagne, une peur et une détresse qui s’héritent et se propagent de génération en génération ; mais aussi par l’absence des hommes, des hommes sans respect, « une tonne de mensonges dans les poches », « des mauviettes », elles devront faire sans. La musique et le piano suffiront-ils à Léna pour ne pas laisser cet héritage la broyer, se dégager des côtés les plus toxiques et conserver le meilleur ?
Premier roman
Fiche #2870
Thème(s) : Littérature française