« Rien n’égale la violence que les gens comme il faut sont capables d’exercer au nom de la préservation de la vie comme il faut. »
Benjamin Whitmer
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La campagne bretonne comme tant d’autres voit disparaître un à un dans la tristesse, l’impuissance, voire la violence, ses paysans et agriculteurs. Goulven, un ancien prof en disponibilité, vit aux côtés de l’un d’eux. Goulven, après un divorce houleux, tente de reconstruire sa vie alors que son ami Fabien et sa femme Laura (qui ne laisse pas insensible Goulven) tentent de survivre dans leur ferme, les emprunts s’enchaînent, les banquiers sont à l’affût et exigent projets et nouveaux investissements, endettement toujours et encore, fuite en avant. Impossible d’arrêter le projet d’une vie, tourner le dos à ses rêves, préférer (mais quel serait l'autre choix ?) continuer d’espérer tant que c’est possible, se tuer à la tâche, jusqu’au bout du bout : « On restait prisonniers d’une camisole qui vous raccrochait au monde par des fils solides. » La fatigue, l’usure, le désespoir s’insinuent au cœur du couple comme un discret serpent venimeux qui vous hypnotisent. Le village voisin découvrent en même temps la violence, un meurtre, des braquages… Un monde en mutation profonde, sans concession qui n’hésitera pas à éliminer certains d’entre eux, d’entre nous. Un roman noir à multiples facettes et à la plume maîtrisé, qui dresse un portrait réaliste, douloureux et émouvant d’une campagne qui se meurt.
« Au bout du compte, la nostalgie n’est qu’une question de choix. »
« Nous sommes de l’étoffe dont sont faits les rêves… »
Fiche #2614
Thème(s) : Littérature française