« Nous portons tous des masques sociaux. Ils nous protègent du regard public, nous permettent de conserver une intimité. »
Jérôme Lafargue
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Au début des années 1970, en banlieue, la narratrice alors âgée de 7 ans profite d'une enfance heureuse avec ses parents, frères et soeurs. Le 21 novembre 1972, un véritable et terrifiant cataclysme anéantit cette famille d'origine kabyle. Un voisin algérien s'introduit dans l'appartement, armé, il tue la mère et blesse mortellement la soeur. Le père et le frère en réchappent de peu. L'assassin reconnu irresponsable plaidera l'ensorcellement et ne sera pas emprisonné. Ses questions restant sans réponse, le père sombre dans le silence et l'isolement alors que la narratrice se réfugiera dans une rage profonde et durable : "La rage et la colère sont mes deux lignes de conduite morale. En dehors de cette rage, il y a la mort, la résignation, le deuil de ma mère". Peut-on surpasser ce type d'évènement ? Oublier, pardonner ne peuvent faire partie du vocabulaire de la narratrice, mais peut-être écrire seulement et crier, toujours crier sa rage.
Fiche #801
Thème(s) : Littérature française