« Peu d’hommes tuent. La plupart se contentent de mourir. »
Audur Ava Olafsdottir

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Marion Brunet

Marion BRUNET

Nos armes
Albin Michel

2 | 375 pages | 10-03-2024 | 20.9€

1997, « Ils sont en lutte, enfants en colère de cette fin de siècle, ils relèvent chaque injustice avec la rage des condamnés. ». Cette jeunesse engagée relève aussi que rien ne change. Colère et rage les animent, l’envie d’en découdre, l’envie de changement, d’une société juste et solidaire où la confiance règne. La violence, ils la subissent quotidiennement (« La violence, c’est bien plus qu’un fusil. »), alors ils vont répondre. Violemment. Définitivement. Et ça leur coûtera cher. Mano, Axelle, Charly, Jicé, Paola, Nacer partagent un squat, toujours prêts à en découdre avec l’extrême droite, tractent, manifestent, prêts à la violence et à payer pour leurs actes et ils vont payer. Désarmés, ils vont prendre les armes : un casse qui tourne mal, l’un d’eux et un flic restent à terre, Axelle est arrêtée, Mano réussit à s’échapper. Ces deux jeunes femmes s’aimaient et vont nous faire partager (à la troisième personne pour Mano, à la première pour Axelle) leurs vies séparées, dans l’attente, dans l’espoir de retrouvailles. Axelle, terroriste pour les uns ou délinquante pour les autres, est condamnée à 25 ans et décrit l’univers carcéral, l’avilissement, l’anéantissement, les violences physiques et psychiques… Mano est dans l’attente et la culpabilité, en souffrance permanente, des tentatives pour retrouver un quotidien normalisé mais sa vie est brisée. Deux jeunes femmes en colère animées d’idéaux, d’envie d’amour, d’une société apaisée, où chacun pourrait trouver sa place mais deux vies brisées, et aucun changement à l’horizon, la destruction en marche pourra-t-elle être évitée ?

« J’emmerde le plus grand nombre, si le plus grand nombre pense de la merde. »

« Mais aux yeux du public, l’émeute semble dénuée de sens politique, alors même qu’elle suspend soudain l’ordre social, ils le savent. C’est là qu’elle prend son sens, et si elle est sans drapeau, elle est indéniablement politique. »

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Fiche #3148
Thème(s) : Littérature française


Marion BRUNET

Des rires de hyènes
In8

1 | 131 pages | 06-08-2022 | 8.9€

en stock

C’est l’année où il va arriver dans la cour des grands ! C’est la première rentrée de Julien, un passionné de littérature, motivé pour partager son amour de la poésie. Avec fébrilité, joie et anxiété, il franchit pour la première fois les portes du collège. Deux classes de 6eme, des bébés à l’écoute, encore impressionnés. Mais dès le premier cour avec la 4eme B, l’affrontement se met en place. Max, le meneur, sent la faille, les faiblesses et tel un prédateur qui ne lâchera pas sa proie, il tire sur le fil attendant la rupture, beaucoup le suivent, véritable meute excitée par le sang, quelques exceptions mais ils garderont le silence. C’est violent, sans limite, un combat permanent. Julien a toutes les connaissances nécessaires, les aptitudes, mais n’est pas préparé à cette lutte, et le doute s’installe, la détresse est patente, est-il vraiment fait pour ce métier ? A quoi bon continuer ? Comment sortir de cette impasse en évitant la dépression ? Julien est seul sur le champ de batailles, les collègues, absents pour la plupart, le Principal, pas de vague, absent, précieuse ridicule aux abonnés absents. Julien décompte les jours avant la fin de l’année scolaire... mais pourra-t-il tenir jusque là ? Un livre coup de poing pour rappeler la violence que peuvent parfois rencontrer les enseignants et surtout leur solitude absolue pour gérer ce quotidien violent, éprouvant et terriblement usant. Après « la solitude du coureur de fond », voici la solitude du prof de collège, une version singulière du harcèlement en milieu scolaire qui s'achève sur une fin percutante !

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Fiche #2892
Thème(s) : Jeunesse Littérature française