|
Donald, lassé et insatisfait de son quotidien, a décidé de prendre le large. Trois mois de congés à bord de son voilier, loin de tout, pour se recentrer et trouver un apaisement dans ce combat contre la mer et contre lui-même. Pourtant, lors de la dernière étape, sa fille, Maria, âgée de sept ans, doit le rejoindre. Trois jours tous les deux, sur la mer, dans ce petit espace, à partager tous les instants. Enfin. Un père, une fille, complices. Se prouver qu’il pourra le faire. Puis l’arrivée prévue, triomphante, fiers, devant sa femme rayonnante qui les attendra sur le port, pour repartir, tous les trois, unis. Les premiers instants avec Maria sont heureux, paisibles. Mais rapidement, le lecteur ressent le trouble de Donald, sa fragilité, ses doutes et ses peurs, une anxiété de tous les instants, la peur de l’échec permanente, l’atmosphère se tend, comme le bateau, l’homme tangue, hésite. L’orage gronde, et lorsqu’il découvre que Maria n’est plus dans son lit, Donald et le lecteur paniquent, tremblent. La tension est extrême jusqu’à l’arrivée au port qui ne prendra donc pas la forme escomptée… Un grand bonheur que ce premier roman, un style riche, un univers maritime parfaitement décrit, attirant et dangereux, omniprésent et obsessionnel, un suspense sans faiblesse, et le portrait émouvant d’un père en plein doute et parfaitement angoissé.
Premier roman
« Tout le monde est à moitié sourd et aveugle. Les gens ont beau penser le contraire, ça vaut pour tout le monde. »
« L’eau n’a ni sentiment ni histoire. Elle ne fait rien, elle est, c’est tout. Si elle t’assassine, si elle te noie, il n’y a là rien à chercher que ta propre stupidité. La mer n’est ni une amie ni une ennemie. »
Ecouter la lecture de la première page de "En mer"
Thème(s) : Littérature étrangère Traduction : Danielle Losman
|
|