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Vivian Gornick aime les villes, l’urbain et particulièrement New York et Manhattan (« La plupart des gens qui vivent ici ont besoin – en grande quantité – des preuves de l’existence humaine, et ils n’en ont pas besoin de temps en temps, mais chaque jour. C’est de ça dont ils ont besoin. Ceux qui s’exilent dans des villes plus sages sont capables de s’en passer. Pas ceux qui viennent à New York. »). Alors la ville lui sert de confidente et elle nous entraîne dans ses pérégrinations new yorkaises accompagnée de son ami homo. Ils se sentent tous les deux différents (« Je n’étais ni dans le monde ni en moi. ») et ont l’œil aiguisé. Ils observent précisément la faune de chaque quartier et rendent compte de leurs avis et impressions, captent les émotions. Mais dans le même temps, elle s’interroge sur son vécu, sur ses combats, ce qui la représente, parle de ses passions notamment pour la littérature (le texte est étayé de remarquables citations), de la liberté, du féminisme, de la solitude autant redoutée que souhaitée. Un joli double portrait d’une femme exceptionnelle et d’une ville qui l’est tout autant.
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Thème(s) : Littérature étrangère Traduction :
Laetitia Devaux
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