« Un écrivain, c’est comme ça, peut-être. Quelqu’un qui rêve plus qu’il ne vit. »
Thomas B. Reverdy
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Une petite fille de 9-10 ans nous raconte sa vie, sa relation avec sa mère, leur départ à Broadway. Elle vit seule avec sa mère, son père et son frère étant partis vers Paris : « Tout ce que je demandais, c’était d’être avec mon père, ma mère, mon frère et mes amis. », c’est son rêve, son souhait le plus fort. Mais, en attendant, elle demeure seule avec sa mère, accepte et réalise tous ses désirs. Comédienne, sa mère décide de partir à Broadway, certaine que la gloire et les rôles l’attendent. Coup de tonnerre, c’est la fille qui est embauchée en premier pour un rôle grâce à sa voix qui séduit le producteur. La petite fille nous relate alors le quotidien de ce duo où elle fait tout pour sa mère, ses désirs étant étouffés : la petite fille n’étant pas finalement celle que l’on croit ! Après l’excellent « Papa tu es fou », William Saroyan continue d’explorer avec tendresse les relations filiales mais introduit cette fois, un déséquilibre évident dans le lien familial.
« Une maman c’est bien suffisant, quelquefois même c’est trop. »
« Parce que les parents n’ont jamais été des enfants, semble-t-il, et pourtant c’est bien ce qu’ils restent toujours. Ca continue ainsi toute la vie. C’est comme ça, il faut l’accepter et faire de son mieux. »
Fiche #1772
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Annie Blanchet
Long (mais trop court) dialogue ou face à face, entre un père et son fils. Les échanges sont vivants, frais, débordent de joie, de vie, de respect et d'attention. L'un veut vivre de son écriture, l'autre est un écrivain en herbe, amour des mots, de la lecture. Mais c'est aussi un roman d'apprentissage sans aucune lourdeur et le roman de la transmission, de l'enseignement d'une certaine idée de la vie, du plaisir, carpe diem. Les deux, toujours complices, s'écoutent, se mêlent, parfois l'adulte devient enfant et l'enfant adulte. Le père répondra à toutes les questions de la vie sans retenue et avec franchise. Le ton est plaisant, entre sérieux et humour, moqueries et respect, réalité et invraisemblance, un panel complet en 140 pages ! Les faits les plus communs de la vie sont prétextes à dialogues joyeux. Très belle idée de rééditer ce texte universel et extrêmement « moderne » de 1957, superbe hommage à la vie, au goût de vivre, qui n'a pas pris une ride !
« Les mauvaises herbes encaissent bien des coups durs, a répondu mon père. Mais si tu tournes le dos une minute, les voilà qui reviennent, tranquilles et simples comme toujours, sans faire les orgueilleuses et les fiérotes, et sans se fâcher d'avoir été attaquées tant de fois. C'est vraiment de voir ça recommencer perpétuellement. »
« Ce qui a le meilleur goût dans le hot dog, c'est le monde entier, a-t-il dit ; donc le bon endroit pour en manger un, c'est la rue. »
« Tu sais, Papa, je ne comprends rien du tout. C'est très bien comme ça. »
« Papa, écrivons tous les deux des choses qui feront rire les gens, même si nous ne gagnons pas beaucoup d'argent, parce que, à quoi ça sert, la vie, si les gens ne rient pas ? »
Fiche #1640
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Danièle Clément