« Je réalisais combien l’absence est une présence. »
Isabelle Desesquelles
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Eliete a 42 ans, un mari, deux filles, couple moyen, mère moyenne, une vie plate sans histoires, normale, et la sensation d’être seule, toujours seule. Son mari et ses filles portent plus attention à leur écran de téléphone qu’à elle. Elle est invisible, sur le côté, ne partage rien avec eux, avec son pays, même la victoire de l’équipe de foot du Portugal face à la France la laisse indifférente ! Alors elle se retourne, regarde son passé, l’analyse, retrouve sa mère, sa grand-mère, ses rêves, ce qu’elle est devenue. En même temps que ses doutes et ce retour dans le passé, sa grand-mère perd la mémoire et s’installe chez elle. Alors Eliete va aussi fréquenter les réseaux sociaux, rencontrer des hommes, le sexe, pour finalement retrouver sa solitude avec plus de confiance mais aussi découvrir un secret de l’histoire familiale. A travers Eliete, Dulce Maria Cardoso dresse le portrait des femmes de la deuxième moitié du XX ème mais aussi du Portugal.
Ecouter la lecture de la première page de "Eliete la vie normale"Fiche #2640
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Elodie Dupau
Après l’excellent « Porc épique », voici le deuxième opus de Manuel Rui traduit en Français, un recueil de nouvelles qui revient sur l’année 1975, l’année de l’indépendance de l’Angola. Il est donc question de transition, de pouvoir, de gouvernement, de guerre mais aussi d’enfants et de rêves mais Manuel Rui sait déjà que ce ne sera pas un long fleuve tranquille, les alligators ont la peau dure…
Ecouter la lecture de la première page de "Oui Camarade !"Fiche #2025
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Elisabeth Monteiro Rodrigues
Le petit Henrique est au cœur du roman de Valério Romaõ où les dialogues et les descriptions s’enchaînent dans un rythme singulier. Et pourtant Henrique ne parlera pas, n’exprimera désespérément aucune idée, aucune parole, aucun sentiment. Henrique est autiste et l’on suit le combat de sa famille, parents et grands-parents, un combat individuel mais aussi d’un couple mis à l’épreuve évidemment, chacun réagit avec sa personnalité, son degré d'acceptation et se trouve souvent en opposition. Un instant unis et l’instant d’après en désaccord, « On était d’accord sur les désaccords. » Une vie définitivement phagocytée, un écueil en chasse un autre : identifier la maladie, la nommer, trouver des solutions pour la vie de tous les jours, trouver les personnes aptes à intervenir, reconnaître les médecins compétents comme les charlatans ou « guérisseurs de foire ». Qui pourrait aider ? Quelle structure serait adaptée ? Et pourtant, face à l’accident, Henrique devient un enfant comme un autre et ses parents, des parents comme les autres, la peur, la douleur, l’angoisse, le fossé immense avec le monde médical... Un portrait éprouvant de parents face à la maladie, à l’incompréhension, aux progressions comme aux régressions, à un quotidien accablant mais aussi à la froideur des urgences servi par une écriture jouant parfaitement sur les rythmes et les répétitions.
Premier roman
Fiche #1873
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Elisabeth Monteiro Rodrigues
Un jeune garçon, le narrateur, nous raconte l’histoire de l’eau qui ne tombe plus et reste en suspens. Malédiction ou conséquences de l’usine située à proximité ? Il comprend que sa mère veut savoir et la voit partir vers l’usine. Mais pour comprendre le présent, le passé demeure souvent essentiel et, épaulé par son grand-père, l’enfant devra appréhender la légende de Ntoweni pour mieux connaître l’histoire de l’eau et de son pays. Ce court texte prouve à nouveau que la prose poétique délicate et envoûtante de Mia Couto est particulièrement adaptée aux contes.
« L’indécision de la pluie n’était pas motif de joie. Malgré tout j’inventai une facétie : mes parents m’avaient toujours traité d’ébahi. Ils disaient que j’étais lent pour agir, attardé pour penser. Je n’avais pas vocation à faire quoi que ce soit. Peut-être n’avais-je même pas vocation à être. Eh bien la pluie était là, clamée et réclamée par tous et finalement aussi ébaubie que moi. Enfin, j’avais une soeur tellement maladroite qu’elle ne savait même pas tomber. »
Fiche #1479
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Elisabeth Monteiro Rodrigues
Au Mozambique, au bord de l’océan, un ancien pêcheur vieillit et se laisse gagner par la saudade tout en espérant enfin un geste d’amour de sa plantureuse voisine, la mulâtre Dona Luarmina. Elle n’accepte que de converser avec lui, et attend surtout qu’il lui raconte ses aventures et ses rêves. Mais le passé fait peur au vieux marin, dialogue de sourds, dialogues émouvants, percutants entre ces deux personnages que quelque chose aimante, c’est certain ! Superbe fable poétique, une nouvelle pépite, indispensable !
« Je ne suis heureux que par paresse. Le malheur, c’est trop de boulot ! »
« La vie est si simple que personne ne la comprend. »
« ... le temps avance par vagues. Le tout est de rester léger et une de ces ondulations nous emportera quelque part. »
« Vous devriez plutôt vous passer un rêve sur le visage dès le matin. »
« Si je construisais une cheminée dans ma maison, ce serait non pas pour laisser sortir la fumée, mais pour laisser entrer le ciel. »
« Le jour commence toujours par un mensonge. Car le soleil ne feint que de naître. »
« L’escargot ressemble au poète : il lave sa langue sur la route du voyage. »
Fiche #1467
Thème(s) : Littérature étrangère
- Cardoso - Rui - Romão - Couto - Couto