« Pourquoi ne peuvent-ils pas se contenter d’être des hommes ? Pourquoi sont-ils obligés de le devenir ? »
David Vann

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Christophe Lucquin

Julien THÈVES

Le pays d'où l'on ne revient jamais
Christophe Lucquin

5 | 170 pages | 08-04-2018 | 19€

Le pays d’où l’on ne revient jamais nous transporte dans l’enfance, dans la ville où l’enfance fut vécue. Ici, il s’agit de H., une ville du pays basque des années 70, entre mer et montagne. Déjà deux faces, deux visions, une région à plusieurs facettes. Une enfance heureuse, une enfance douloureuse, entre ses parents et son frère. Suite à un retour au pays à l’âge adulte, les souvenirs reviennent, les douloureux comme les joyeux. L’expression est délicate même si rien n’est caché, toutes les émotions, tous les sentiments sont exprimés, décrits sans amertume, avec retenue et douceur mais également franchise. L’amour de la mère, l’effacement du père, « … entre un père relativement indifférent et une mère qui a tout avalé. », le temps qui passe, les manques, les doutes, la mélancolie, la recherche lancinante de son chemin vers l’âge adulte, le choix de quitter son pays comme sa mère. Cette confession n’est naturellement pas seulement une chronique familiale, c’est aussi le miroir de la France des années 60 à 2000 sur deux générations, deux périodes historiques bien différentes, « Ils ont fait ce qu’ils ont pu : c’est ce qu’ils aiment à répéter, aujourd’hui – mais ce qu’ils pouvaient, non, ce n’était pas assez. » Un texte qui nous emporte et dont le style et la forme interrogent le lecteur en jouant sur l’ambivalence de toute chose : le pays natal qui change mais reste immuable ou le passé qui ne disparaît jamais et partage notre présent.

« Se souvenir, ce n’est pas se souvenir de l’enfance, mais c’est se souvenir du mots des autres. »

« Nous vieillissons mais l’enfance est là. »

« On porte avec soi son enfance, les lieux qu’on a aimés, les personnes qu’on a désirées passionnément, celles qui nous ont fait le plus de mal et le plus de bien. »

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Fiche #2122
Thème(s) : Littérature française


Olivier MARTINELLI

L'homme de miel
Christophe Lucquin

4 | 145 pages | 17-08-2017 | 19€

Olivier est prof de maths, partage sa vie avec sa compagne et ses deux enfants. Il aime le foot et malgré les années qui commencent à compter, il continue de pratiquer. Un match important l’attend, la demi-finale de la coupe de l’Hérault. Un évènement. Il s’en réjouit d’avance. Néanmoins demeure une formalité avant, aller récupérer les résultats d’une analyse suite à une fatigue subite. Et le match change de terrain. L’adversaire prend une autre figure et envergure : Olivier est atteint d’un myélome et les statistiques de cette maladie ne sont pas bonnes, peu de parieurs miseront sur son équipe, la côte est très très élevée, les bookmakers se régalent d’avance ! Alors Olivier nous fait tout partager, du vestiaire jusqu’au terrain, ses coéquipiers, ses adversaires, l’encadrement, ses joies, des désespoirs, ses peurs, ses transformations. Le CDI de la vie n’est pas encore gagné, mais c’est un hargneux, il ne lâchera pas l’affaire ! Le discours est accompagné d’un humour léger salvateur qui évite de transformer « L’homme de miel » en un match dur, violent et effrayant, mais distille une émotion permanente et contenue, une pudeur évitant pathos et voyeurisme, encadre le combat d’un Homme qui a décidé même le cou raide de rester debout et continuer de faire le choix de la vie et de l’espoir, « Oui, la vie est plutôt belle. »

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Fiche #2008
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Olivier Martinelli lus par Vaux Livres


Philippe VOURCH

Les genoux écorchés
Christophe Lucquin

3 | 106 pages | 10-05-2015 | 14€

en stock

Les genoux écorchés parcourt l’album des souvenirs d’un petit garçon. Chronique d’une enfance aimée, entourée, attentionnée, simple comme peut l’être parfois la vie. L’enfant devenu adulte et père nous raconte des années plus tard son propre père, disparu rapidement et trop tôt, blessure jamais cicatrisée. Il revient sur les faits simples du quotidien qui remplissent une vie de bonheur et de souvenirs, les départs en week-end, en vacances, les jeux, les soirées, les Gauloises que son père appréciait tant. Une enfance où l’attention à l’autre prime, où le bonheur naît d’un regard, d’un sourire. Une chronique du temps qui passe et qui ne reviendra pas mais qu’il est si doux d’évoquer. Un bel hommage au père et à l’amour paternel. Tendre, doux, sensible et terriblement émouvant.

Premier roman

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Fiche #1634
Thème(s) : Littérature française


Antoni CASAS ROS

Lento
Christophe Lucquin

2 | 140 pages | 18-01-2015 | 16€

Lento a choisi la lenteur et la sensibilité. Avant de naître. Avant d’être. "Lento n'en finit pas de naître", 72 jours pour sortir du corps de sa mère devant des médias interloqués et exaltés. Lento découvre, observe tout, précisément, ne comprend pas cette course effrénée à laquelle chacun participe. Or, la différence reste dangereuse face à la majorité dite « normale » et Lento l’apprendra à ses dépens, on le priera de se joindre aux autistes... Il s’accroche, « Je ne veux pas aller plus vite. », et développe sa passion pour les rêves et l’imagination, découvre les livres et l’écriture, analyse tout dans ses moindres détails. Une superbe écriture poétique pour ce conte philosophique sensuel sous forme d’éloge de la lenteur, de la différence et de la liberté.

« Le monde est un immense asile psychiatrique où chacun se croit normal. »

« L’imaginaire est le dernier refuge de la dignité. »

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Fiche #1574
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Christophe Lucquin


Michaël URAS

Nos souvenirs flottent dans une mare poisseuse
Christophe Lucquin

1 | 220 pages | 27-06-2014 | 16€

Le narrateur Jacques égrène ses souvenirs et toutes les étapes qui l’ont mené à l’âge adulte : enfance, adolescence, jeune homme. Une existence partagée entre la lumineuse Sardaigne et une France plutôt grise. Sous forme de chroniques, il nous indique comment l’enfant a trouvé sa place, sa vision de la figure paternelle, son émancipation, la difficulté de s’intégrer, les rêves d’enfants qu’on n’oublie pas. Une chronique mélancolique et nostalgique non dénuée d’humour et d’ironie.

« La France était une belle terre d’accueil pour qui savait rester silencieux. »

« Un écrivain n’est rien d’autre qu’un architecte qui choisit et place ses mots-matériaux au bon endroit. »

« Je ne rêve plus, parce que j’ai enfin compris que la réalité est une boue dans laquelle nous ne cessons jamais de nous débattre jusqu’à la fin. »

Ecouter la lecture de la première page de "Nos souvenirs flottent dans une mare poisseuse"

Fiche #1470
Thème(s) : Littérature française





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