|
Venu du Congo, Sese Tshimanga pensait faire étape au Maroc avant de rejoindre la France. Finalement il restera à Casablanca et survivra grâce à quelques menus trafics et arnaques. C’est lui qui découvre le cadavre d’Ichrak, une jeune femme au magnétisme puissant. Ichrak passait son temps à trouver des ressources pour acheter les médicaments de sa mère et continuait de rêver d’un père qu’elle n’a jamais connu. Sese faisait tout pour la prendre dans sa toile. Et le meurtre d’Ichrak l’incite à nous faire partager leur histoire. Qui l’a tuée ? Qui était Ichkar, cette lectrice de Kaoutar Harchi ? Mokhtar Daoudi, le flic en charge de l'enquête, qui a pourtant bien connu sa mère ne semble guère motivé pour trouver le coupable… Quant à leurs trafics, grains de poussière dans une immense carrière grouillante… Tout est magouille, les projets immobiliers ne profitent qu’aux riches et sont propices à toutes les malversations possibles et d’une autre ampleur ! Avec son ton vif, ses expressions singulières, In Koli Jean Bofane dresse une série de portraits de personnages étonnants mais aussi d’un Maroc un peu moins sage et droit (sexe, pouvoir, argent) que celui que l’on nous vend habituellement… A la fois conte, chronique, étude sociologique, malgré la pauvreté, le racisme, la corruption, les trafics, le texte réussit à rester réjouissant, bel exploit !
Ecouter la lecture de la première page de "La belle de Casa"
Thème(s) : Littérature étrangère
|
|