« Tu as raison, on enjolive toujours le passé. On se souvient de l’ivresse et on oublie la gueule de bois. »
    
Ingrid Naour 
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            Roman s’est éloigné de sa famille de longue date. Il a laissé son frère, son père et sa sœur à Atlanta pour gérer avec réussite une entreprise de gestion de patrimoine. Son père et sa sœur continuent de gérer la crématorium familial malgré la mystérieuse disparition de la mère et le frère enchaîne les échecs accro à diverses drogues. Lorsque sa sœur l’appelle pour lui annoncer qu’après un accident, son père est dans le coma, Roman revient à Jefferson Run, ville ou village tant tout le monde se connaît, où la violence s’exprime à chaque coin de rue. Il retrouve sa famille qu’il aime malgré ses dérives, ses échecs, ses silences et secrets (« A la fin de cette journée, les mensonges deviendront leur langage d’amour. »). Rapidement, l’accident du père lui apparaît suspect d’autant plus que son frère, Dante, se retrouve au cœur d’affaires très louches et les gangs rivaux s’intéressent à lui... Roman aime Dante, son petit frère, et ne peut que le protéger et tenter de le sortir de ce faux pas. Roman va alors être confronté à la violence pure et brutale où la vie n’a plus aucune valeur pour certains. Heureusement, il est riche, sait gérer l’argent des autres et a une capacité d’adaptation hors norme, pour le meilleur et le pire... Epaulé par son dangereux ami Khalil, il va affronter les gangs avec comme seule solution, leur anéantissement. Un roman noir de noir au cœur d’une violence sans limite, souvent gratuite, et d’une famille qui s’aime avec un secret comme fondement et poison. 
« L’argent c’est de l’acide. »
 « Devenait-on nécessairement un monstre si on commettait un acte ignoble pour une bonne raison – sauver la vie de son frère, par exemple ? »
 « Le karma, c’est ce qui te poursuit. Ce que tu mérites, c’est ce qui finit par te rattraper. »
 « Il n’y avait pas de limites. Il n’y avait que des choix. » 
« ... on n’aime pas ses parents parce qu’ils sont parfaits, mais parce qu’ils persévèrent malgré leurs imperfections. La grâce demeure inaccessible, la beauté réside dans le fait d’essayer de l’atteindre. »
Fiche #3347
Thème(s) : Littérature étrangère Polar/Thriller/Noir
Traduction : 
                    Pierre Szczeciner
 
                
            Titus Crown est de retour dans le sud des Etats-Unis, soit disant pour s’occuper de son père. Il vient de quitter (étonnamment ?) le FBI et revient dans son comté d’enfance, à Charon, pour y devenir le premier shérif noir. Et rapidement, il constate que « Le Sud ne change pas. On a beau essayer d’oublier le passé, il finit toujours par se rappeler à nous de la pire des manières. ». Racisme et religion ancrent le quotidien de tous. Il a été élu mais pour beaucoup, malgré sa droiture, son intégrité et son honnêteté absolues, il reste un Noir, un usurpateur et pour les autres, il n’est jamais loin d’être un traître. Dans cette atmosphère tendue, il est appelé pour une fusillade dans le lycée. Arrivé sur place avec son équipe, il apprend que Lattrel, un jeune noir désoeuvré, a assassiné un enseignant apprécié de tous. Lors de son interpellation, le jeune Lattrel est abattu par la police. Bavure ou légitime défense ? Titus devra trancher. Mais avant tout, il voudrait savoir pourquoi Lattrel a choisi de tuer M. Spearman que tous les enfants et tous leurs parents de Charon connaissent et apprécient. Titus n’est pas au bout de ses surprises et les morts violentes et horribles vont s’enchaîner… Un superbe personnage qui regarde avec lucidité ses congénères, leur croyance, leur racisme, leurs difficultés, leur faiblesse comme leur force et tente de rester droit, humain, attentif aux autres dans une ambiance, pesante, violente, usante. L’intrigue comme les personnages sont complexes et nous tiennent en haleine dans une intensité constante, de la première à la dernière page. 
« Parfois, le deuil est un amour inexprimé. Parfois, c’est l’incarnation du regret. »
 « Le mal n’est jamais trop compliqué. Par contre, il a beaucoup de culot. »
 « … le diable n’est que le nom qu’on donne aux choses horribles qu’on se fait les uns aux autres. »
 « Tout le monde est seul, papa, on préfère juste croire que ce n’est pas le cas… » 
Fiche #3122
Thème(s) : Littérature étrangère Polar/Thriller/Noir
Traduction : 
                    Pierre Szczeciner