« Tout le monde doit mourir mais j’ai toujours pensé qu’on ferait une exception pour moi. »
William Saroyan
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Simon s’écroule littéralement dans une rue de New-York victime d’une crise d’épilepsie. La crise est violente et il n’en avait plus fait depuis trente ans. On le retrouve sur une table d’opération, espérant une réparation physique du mal qui le touche depuis son enfance. Cela suffira-t-il ? Simon revient aux sources, à son enfance dans la campagne irlandaise, dans la ville d’Enniskillen. Une remontée dans le passé, aux côtés de son père, sa mère étant morte rapidement. Il rencontrera Esther, une jeune hollandaise venue s’installer temporairement dans une ferme voisine. Ils passeront une nuit, isolés, sur une île. Isolés mais pas seuls, puisque Simon croisera des hommes déchargeant discrètement du matériel en pleine nuit et échappera au pire grâce à l’un d’eux qui les protègera et les enjoindra à se cacher en silence. Une rencontre, une voix qui, aujourd’hui il le sait, le marquera à jamais ainsi que l’attentat meurtrier quelques jours plus tard, dans sa ville, le 8 novembre 1987 à 10h43 pendant le Dimanche du souvenir, 10h43 l’heure de ses premières crises d’épilepsie... Il reviendra sur son engagement, sur le moment où il a fallu choisir son camp, sans retour en arrière possible, définitivement. Puis, entouré de son frère et de ses convictions, son entrée dans le combat, lui qui aspirait à une vie simple avec sa femme et ses enfants. L’engagement va l’aspirer dans une spirale infernale, incontrôlée jusqu’à l’irréparable. Aujourd’hui, il est temps de regarder la vérité et ce passé en face, d’analyser cette tragique trajectoire pour espérer assimiler un passé qui le minait depuis de longues années. Un récit puissant, émouvant au cœur de l’engagement, de la vraie radicalité, de la violence et des cicatrices qu’elles laissent et qui prennent des années à cicatriser, si elles cicatrisent.
« Aie pitié des riches, lui disait sa mère, ils ne peuvent pas vivre dans l’illusion que l’argent fait le bonheur. »
« ... on n’est jamais propriétaire de la terre, on l’entretient pour la génération suivante. »
« La paix ne peut advenir qu’après les jours les plus sombres. »
Fiche #3067
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Carine Chichereau