« Se maintenir dans le bonheur est épuisant alors qu’il n’y a finalement aucun effort à fournir dans la chute. »
David Foenkinos
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Salvatore fut le père d’une famille insulaire, quatre enfants, quatre filles, qu’il était bien décidé à protéger sur ce petit caillou au sud de la Sicile : Violetta, Gilda, Aïda et la petite Mimi. Une fête et la disparition de Mimi viennent déchirer la famille. Chacune s’éloigne et Aïda bannie par la famille emporte avec elle le poids de sa culpabilité. Le roman s’ouvre à la mort de Salvatore. Restée sans nouvelles depuis quinze ans, Aïda retrouve en effet le clan. L’ombre de Mimi accompagne les retrouvailles, le lecteur est pris à témoin, observe les relations entre les sœurs, leurs vies différentes, leurs désirs différents, leurs caractères différents, leurs réactions différentes, leurs passions, leurs amours, leur jalousie, les accommodements de chacune et de la famille face au drame… Le temps est peut-être venu de passer outre ces petits arrangements et d’affronter le passé et ce ne pouvait être qu’un personnage extérieur au clan, Pippo, le cantonnier de l’île, qui rappelle la réalité du passé mais pourra-t-il annihiler les rancoeurs et les désirs de vengeance…
Ecouter la lecture de la première page de "Fille en colère sur un banc de pierre"Fiche #2970
Thème(s) : Littérature française
C'est décidé, Gloria quitte la Côte d’Azur lumineuse et ensoleillée pour le brouillard de l’Est de la France et ses forêts. Elle fait ses valises et avec ses deux filles part pour un voyage sans retour : elle s’installe dans une maison isolée dans la forêt où enfant, elle passait ses vacances. Pourquoi cette fuite ? De qui ou de quoi a-t-elle peur ? Pour elle ? Pour ses filles ? Cherche-t-elle à se protéger ou à les protéger ? Pourquoi les isoler à ce point ? Le récit tendu alterne les chapitres concernant le passé et le présent et revient sur les évènements sombres qui ont marqué le passé de Gloria comme sur les fantômes qui la hantent. Que cache son sourire ? D’où vient cette sourde peur et cette colère ? Leur impact sur le caractère et le comportement de Gloria pourra-t-il s’estomper ? Gloria vient compléter la déjà large bibliothèque de portraits féminins de Véronique Ovaldé, il prend une place singulière sur l’étagère, noire, sombre et questionnante.
« Il suffit d’un sourire pour que l’on te croie neutralisée. »
Fiche #2289
Thème(s) : Littérature française
Atanasia est une jeune adolescente pleine de rêves et d’espoir, mais le monde est triste, il faut en effet le changer, c’est simple et si vrai. D’autant plus qu’elle appartient à une famille d’imprudents touchée par « cette fatalité qui leur fait prendre leurs rêves pour argent comptant, qui leur attribue la conviction candide qu’ils pourront changer le cours des choses et qui les fait sombrer dans la mélancolie. » Etre imprudent n’est pas tous les jours facile, mais « … c’est quand on ne fait pas ce qu’on a toujours voulu faire qu’on devient un vieux con dépité. » Pour Atanasia, le déclic se produira lors d’une visite du musée de Bilbao devant une toile de Roberto Diaz Uribe. Cette peinture lui parle et elle souhaiterait rencontrer le peintre qu’on dit retiré sur une île. Atanasia part donc à sa recherche et l’enquête prendra la forme d’un voyage initiatique ouvrant les portes du monde et de la vie à Atanasia. Un nouveau personnage féminin attachant, vif et volontaire à la palette ovaldienne, le seul risque après la lecture de ce nouveau roman, c’est que vous refusiez de mettre un orteil à l’eau devant la vision de la moindre méduse, un animal loin d’être en voie de disparition !
Ecouter la lecture de la première page de "Soyez imprudents les enfants"Fiche #1867
Thème(s) : Littérature française
Maria Cristina Väätonen quitte Lapérouse et sa famille à seize ans au début des années 70. Ville obscure et brumeuse, sans véritable vie, entourée de marais, une mère malade, religieuse, protectrice, une sœur jalouse et diminuée, un père effacé mais qui acceptera son départ pour Santa Monica. Elle arrive avec ses rêves (« Maria Cristina Väätonen aurait probablement aimé être une femme scandaleuse. »), rencontre Joanne une jeune femme un peu perdue qui pourtant saura la protéger et l’aider à trouver sa voie. Maria Cristina devient par hasard la secrétaire d’un grand écrivain qu’elle admire, devient son amante et lui confie son roman autobiographique où elle règle quelques comptes avec sa jeunesse. Il semble vouloir la guider, l’épauler dans la vie et dans le monde de l’édition mais pygmalion ou brigand, Maria Cristina saura lever le voile sur cet homme mégalo et égocentrique tout en acquérant définitivement sa liberté. Maria Cristina vient étoffer la palette déjà riche de portraits féminins de Véronique Ovaldé, des femmes volontaires, indépendantes, fières et de caractère, qui sauront conquérir leur espace de liberté.
« Les drames ne surviennent pas dans le hasard et le chaos des choses. Les erreurs de jugement participent d’une grande organisation souterraine qui se répand en racines et radicelles vivaces sous vos pieds, lesquelles attendent leur heure, patiemment, muettement, creusant leurs chemins multiples et fertiles, endurantes pourritures, jusqu’au moment où elles sortent de terre, explosent au grand jour et vous enserrent les chevilles pour vous soustraire à la lumière et vous emporter dans leur obscurité. »
« La beauté est une injustice et un hasard. »
« Il lui répète que le succès d’un livre est de toute façon un malentendu. »
« Qu’y a-t-il de plus agaçant que les gens qui vous offrent des choses inacceptables, pense Maria Cristina, et qui portent chacun de vos refus systématiquement à votre passif, ces gens qui comptent sur votre politesse ou votre docilité pour vous faire accepter ce que vous n’avez jamais réclamé. Et accepter fera de vous leur obligé. »
Fiche #1335
Thème(s) : Littérature française
Vida Izzara a été arrachée de sa région natale par Gustavo qui demeure l’homme de sa vie, abandon de ses origines mais aussi bouleversement social. Elle ne travaille pas et demeure dans sa somptueuse villa dans les beaux quartiers. Seule ombre au tableau : sa fille Paloma a quitté ce monde idyllique, fuite de ce monde, fuite du père distant, froid, peu préoccupé par les envies de sa fille mais aussi fuite de Vida avec qui les relations deviennent orageuses. Dans le quartier, un couple de jeunes gens s’installent clandestinement dans les villas inoccupées et le lieutenant Taïbo chargé de l’enquête rencontre Vida. Vida est immédiatement troublée par cet homme calme, patient, attentif qui dégage une sérénité à toute épreuve, réaliste et rêveur, présent et absent, mystérieux... Ils partent à la recherche de Paloma mais aussi vers le chemin retrouvé de la liberté. Véronique Ovaldé confirme encore son art pour nous faire partager l'amour qu'elle ressent pour ses personnages et pour les rendre attachants et intéressants.
Fiche #1013
Thème(s) : Littérature française
Trois femmes d’une même lignée en Amérique du Sud. Rose, Violette et Vera Candida Bustamente, grand-mère, mère et petite-fille. Trois femmes, trois pères absents. Trois femmes debout, combattantes sur cette île de Vatapuana, trois femmes qui ont enfanté dans le silence, le nom du père restant tu à chaque naissance. Et puis, Vera Candida tente de rompre avec le destin et déjà enceinte, elle quitte sa grand-mère et Vatapuana pour la grande ville Lahomeria. Elle arrive seule dans la grande ville mais le combat continue, de tous les instants : se loger, travailler, aimer, donner naissance à sa petite fille, vivre mais Vera Candida toujours combative, jamais désespérée, est bien décidée à rester libre et maîtresse de son destin, jusqu’à son dernier souffle ! Un superbe portrait d’une femme de caractère et éprise de liberté qui ensorcellera le lecteur page après page.
Fiche #625
Thème(s) : Littérature française