« ... c'est la dure loi de la vie, l'impitoyable logique des rapports de force, celle que connaissent bien les animaux et les enfants, et que les grandes personnes feignent d'ignorer. »
Beyrouk
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Un feu inexpliqué dans une cathédrale en Province et les masques tombent sous la plume précise d’Emmanuel Venet qui dépeint avec un ton ironique et sans pitié la comédie humaine : vils sentiments, roublardises, mensonges, trahisons, ambitions, mesquineries, petite politique intéressée occupent ceux qui veulent cacher ce qu’ils sont, ceux qui veulent se protéger ou protéger un proche, ceux qui veulent profiter de l’occasion. Certains (dont peut-être le lecteur) chercheront le coupable, d’autres passeront rapidement à autre chose. Une palette de personnages bigarrés : un évêque et son amante que Dieu a certainement punis en autorisant ce feu, un migrant africain coupable idéal, un sans abri, un fils de bonne famille… au centre d’un conte ou satire politique et sociétale non dénuée d’humour.
Ecouter la lecture de la première page de "Contrefeu"Fiche #3121
Thème(s) : Littérature française
Le monologue du narrateur prend naissance lors des funérailles de sa grand-mère. La personne qui prononce le discours est évidemment élogieuse, les morts flirtent toujours avec la perfection, n’est-ce pas ? Et ceci a le don d’exaspérer le narrateur. Il est en effet atteint du syndrome d’Asperger et pour lui, tout compromis est interdit, seules la vérité et la logique priment : « Le syndrome d’Asperger me rend non seulement cohérent avec moi-même et d’une franchise absolue, mais aussi routinier et solitaire. Il me déplairait qu’on gomme ou atténue ces qualités morales quand on prononcera mon oraison funèbre. » Il dressera donc le portrait de sa grand-mère et passera en revue les personnes présentes ou absentes à cet enterrement. Sans compromis, les mots font mouche, les petits mensonges pour conserver sa tranquillité sont dévoilés sans artifice et les travers individuels sont aussi révélateurs de notre société ! Et naturellement, ceci n’est possible que dans une certaine solitude, « un esseulement radical ». Même dans sa vie amoureuse, il adopte le même comportement, « un engagement absolu, une constante préoccupation pour le bonheur de l’être aimé et une droiture sans faille à son égard. », et continue de rêver de Sophie Sylvestre, son amour d’adolescent. Un portrait émouvant, un miroir qui interroge chacun de nous, d’un solitaire idéaliste sans compromis (donc en colère) à l’appréhension toute particulière de la vie et des relations qui la composent.
Ecouter la lecture de la première page de "Marcher droit, tourner en rond"Fiche #1906
Thème(s) : Littérature française