« … il est si difficile de devenir léger, cela ne nous est pas donné à la naissance. »
Stéphanie Janicot
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Dans un trio amoureux, la manipulation est souvent à l’œuvre, en effet, avec Giorgia, Filippo et Maurio, les sommets sont atteints, la mise en scène parfaite, chaque personnage joue son rôle remarquablement et « L’exercice » frise le thriller psychologique. Giorgia et Filippo vivent à Milan, des métiers sans passion, après quelques renoncements, ils ont délaissé leurs rêves quand Giorgia rejoint la troupe de théâtre de Mauro. Peu de temps après, elle se défenestre espérant voler, reste quelque temps dans le coma, et est diagnostiquée schizophrène paranoïaque. Mauro et Filippo, main dans la main, du moins c’est ce que croit Filippo, se proposent de la ramener à la vie, mais une autre vie, une autre personne, une transformation radicale, une mue totale. Acceptera-t-elle ce nouveau rôle, elle qui aimerait parfois se dissoudre ? Deviendra-t-elle l’actrice de cette nouvelle vie ? Qui la dirigera réellement et mènera le jeu ? Quatre mains ou uniquement deux ? Au cœur des troubles psychiques et de la manipulation, du monde du théâtre et des acteurs, L’exercice dresse le portrait d’un trio qui construit ensemble et dangereusement sa nouvelle « version de la réalité ».
Premier roman
« Les mères… une question difficile. »
« Ce que nous faisons tous n’a rien à voir avec la sincérité. Cela consiste à sélectionner des vérités acceptables. »
Fiche #2688
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Nathalie Bauer
Michela Murgia nous transporte à nouveau au sein de la culture sarde, de ses croyances et coutumes. Le guide est Maurizio, un gamin solitaire, qui n’attend que l’été pour rejoindre ses grands-parents et pouvoir enfin vivre. Il y retrouve quelques copains et leurs aventures initiatiques leur font découvrir l’amitié, les conflits quand ils se retrouveront au milieu d’une bataille à la Don Camillo entre deux quartiers, la vie quoi ! Pourtant, si vous souhaitez découvrir Michela Murgia et la Sardaigne, préférez l’excellent « Accabadora », un premier roman inoubliable.
"Que soit toujours béni le respect pour la chair de notre chair, mais la rue et le fait d'avoir joué ensemble offrent aux enfants un lien de parenté plus étroit qu'ils n'oublieront pas à l'âge adulte. Il n'y a rien d'intuitif dans la génération : le sang suit des parcours troubles, et aucun gamin ne peut imaginer que partager le nom d'un père suffit pour revendiquer une semence commune."
Fiche #1241
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Nathalie Bauer
Dans un petit village de Sardaigne, la petite Maria quitte sa famille pour être accueillie par la vieille couturière Tzia Bonaria, veuve et sans enfant conformément à une vieille tradition sarde. Elle attendait cette fille d’âme (Fill’e anima) de longue date. Même si l’éducation est stricte, Maria est choyée, brillante à l’école, attentive au métier de Tzia, une vraie complicité pleine de tendresse s’établit au quotidien entre elles deux. Le village finit par oublier leur histoire et Maria sa famille d’origine. Seules quelques absences nocturnes de sa mère adoptive étonnent Maria. Elles demeurent sans explication jusqu’au jour où le secret lui est dévoilé, Tzia est l’accabadora du village, c’est-à-dire la dernière mère, celle qui accompagne et précipite les derniers instants de vie. Maria vit cette révélation comme une trahison et choisit de rompre. Des années seront nécessaires à Maria pour enfin pardonner et renouer tardivement avec Tzia. Michela Murgia nous offre deux portraits émouvants et une description précise et touchante de leurs rapports intimes en évoquant aussi bien des thèmes liés aux traditions sardes que des thèmes universels. Un texte captivant au déroulement très cinématographique.
Sélection Prix Page des Libraires 2011
« A vingt ans, Bonaria avait assez vécu pour savoir que le mot ``héros’’ constitue le masculin singulier du mot ``veuves’’… »
« Aucun être vivant n’atteint son heure sans avoir eu des pères et des mères à chaque coin de rue… »
Fiche #999
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Nathalie Bauer
Carlo Botero vieil instituteur à la retraite vit paisiblement et loin du monde (« Il ne comprenait plus le monde, il le savait. Et il savait que le monde ne le comprenait plus ») dans son appartement turinois avec son chat Staline. Ce digne félin est sa seule compagnie, sa femme étant décédée et sa fille ayant quitté la maison. Et puis, un jour, en coup de vent, celle-ci passe le voir pour lui conter que son mari avec qui elle en cours de divorce est pressant, la menace continuellement et qu’il doit agir, lui l’Ancêtre, et supprimer Pepito, cette petite frappe sans scrupules. Il est alors loin d’imaginer le bouleversement que sa vie va subir. Dès ses premières recherches, il rencontre Raffaele Cardoso, autre vieux solitaire, ex-campagnard venu de Calabre pour accomplir une vieille et terrible promesse. Ce duo improbable et bancal plonge alors dans les bas-fonds turinois à la rencontre du mal afin de laver deux affronts pour pouvoir prolonger ou reprendre une vie retirée. Mais comment peut-on survivre après une plongée dans le mal absolu ? l’écriture peut-être ?
« L’homme n’apprend rien de personne, même des fourmis. Oui. Des fous déguisés en individus en bonne santé, voilà ce que vous êtes, et vous n’êtes pas assez rusés pour avoir peur. »
« Tout le monde sait tout. Tout le monde naît savant. C’est ça, l’ignominie. »
« Parce que c’est ça, la vieillesse : perdre »
Fiche #974
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Nathalie Bauer
Mariolina Venezia pour son premier roman nous propose une magistrale fresque familiale centrée sur les existences des femmes. Les Falcone de 1861 à 1989 accompagnent l’histoire de l’Italie dans une province reculée du sud. Le lecteur se retrouve vite immergé dans la vie des femmes et sa dureté, ses joies, ses peines. Les rires succèdent aux larmes, dans la vie et dans le texte. Ces personnages simples luttent pour leur vie, leur survie, s’engagent. L’histoire les façonne même s’ils sauront prendre en main leur destin entre les croyances et les engagements politiques.
Premier roman
Fiche #492
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Nathalie Bauer