« Etre vulnérable, c’est pas un vice, une perversion ! C’est la condition humaine, non ? »
Dominique Celis
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Michèle Lesbre dans ce court texte ou cette longue lettre s’adresse voire se confie à Marion du Faouët, une femme rebelle, fougueuse, libre (« Ta liberté est ta force »), refusant l’ordre établi et insolente donc définitivement à la marge et elle le paiera cher. C’est un regard, une difficulté à créer un lien, une relation (« Elle me refusait le confort de la bonne conscience… la dignité de cette femme était inflexible. »), avec Marion, une jeune SDF aux cheveux roux qui déclenche cette rencontre avec Marion du Faouët mais aussi un jaillissement de ses souvenirs et engagements de jeunesse. Michèle Lesbre en écrivant son désarroi face au monde actuel met clairement en évidence une large passerelle entre les deux époques et hélas, certains points communs comme l’injustice, la pauvreté, la violence de la majorité pensante… Marion était aussi une femme et elle mourut sur le gibet. Un court texte débordant d’humanité et qui nous rappelle que rien n'est acquis, que le "progrès" reste infime et que les luttes pour les libertés restent cruciales et vitales !
« J’ai voulu l’océan. Je l’ai voulu comme une caresse. »
« J’ai d’autres frontières, une autre patrie, celles des belles utopies auxquelles je n’ai pas renoncé et qui excluent le racisme, la xénophobie, la violence, l’irrespect de tout être humain. »
« Tu n’étais pas un ange, mais les anges n’existent pas. »
Fiche #1895
Thème(s) : Littérature française