« Cet instinct de prédation est inhérent à chaque être vivant et nous seuls en sommes castrés, nous seuls rejetons cet appétit si constitutif de notre personne, sauf quand nos braves gouvernements décident du contraire à leurs fins personnelles. »
Jérémy Fel
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Sandrine Willems choisit de lier deux vies de deux époques, un siècle les sépare, et pourtant elles semblent si imbriquées. Schubert et une passion exclusive pour la musique, Marie-Jeanne pour la dentelle, ils partagent le goût du travail accompli, de la perfection, de l’absolu : « Oui ces mélodies étaient pareilles à la dentelle, entretissant leurs fils sur le silence, avant de s’y renfoncer. » Entre silence et musique, ils s’interrogent sur leur vie, sur leur solitude face à leur création, sur leur incapacité à vivre leur passion amoureuse. Schubert et Thérèse, Marie-Jeanne et Clément. La musique de Schubert (une vie compliquée, une mort précoce et une musique lumineuse) va se frayer un chemin dans la vie de Marie-Jeanne retirée en Ardèche, l’accompagner et l’épauler dans son quotidien, dans sa solitude, adoucir sa mélancolie. Entre lumière et douleur, une écriture sensible et dépouillée accolée à deux personnages seuls marqués par une mélancolie que seul le sublime de la nature et de la musique pourront sauver.
« On croit toujours aller vers l’autre et on ne va jamais qu’à côté. »
Fiche #2590
Thème(s) : Littérature étrangère