« Dis-moi, se contenter de marcher en respirant à fond, c’est toujours légal ? »
Cécile Reyboz
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Shizuku pourtant encore très jeune se sait condamnée. Elle décide de partir pour un dernier voyage vers la beauté, l’île aux citrons, dans la mer intérieure du Japon, de s’installer dans la maison du Lion, havre de paix (« On s’y sentait comme couvé du regard par un inconnu au visage souriant. ») pour terminer sa vie. Elle retrouve d’autres pensionnaires également en fin de vie et Madonna la directrice attentionnée. Délicate, tendre, elle est accompagnée par d’autres femmes également d’une grande douceur. Profiter sans retenue, sans peurs, sans regrets, des derniers instants, vivre les pépites de bonheur qui se présentent, les paysages, la mer, le soleil, les dernières rencontres, Rokka la chienne, sourire, rire, écouter les violoncelles pleurer ou chanter, tout est à prendre, comme le goûter du lion : tous les dimanches, un pensionnaire propose une recette liée à un souvenir, et même si elle est parfois accompagnée du vin à la morphine, parler de ses souvenirs, (re)découvrir de nouvelles saveurs, cuisiner, manger, partager, c'est la vie qui continue. Entre beauté et tristesse, « Je n’arrivais pas à verser des larmes et le violoncelle pleurait à ma place. Il pleurait mais le ciel était bleu, la lumière brillait à travers les nuages blancs. La mer s’étirait sous le ciel bleu... », toujours avec délicatesse, dans un lieu magique, Ito Ogawa trace le chemin de l’apaisement même devant l’issue fatale.
« Accepter la mort n’est pas si facile. »
Fiche #2874
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Déborah Pierret-Watanabe