« Nul ne peut, à neuf ans, par décret personnel, se passer d’amour et de joie de vivre. »
Jean-Frédéric Vernier
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Retour au Bercail : la fille après dix ans est de retour à Bourg-en-Bresse, dans la maison de son enfance. Elle rentre, elle retrouve ses parents, père, mère, pèremère, Vincentpère, Caromère, Vincent et Caroline. Les trois ressentent une peur impalpable. Pourquoi ce retour ? Le sait-elle ? Le sauront-ils ? Pourtant rien n’a changé, le couple, la maison, l’emprise du père sur la mère, la pelouse parfaite… Ils l’accueillent avec étonnement, presque avec crainte. Ils la savent différente, décalée : « … Depuis toujours elle l’était. De cette différence imperceptible dans la vie courante. Et, à cause de cette différence, qui n’était ni plus ni moins qu’une différence d’appréhension du monde, la fille leur en avait fait baver. ». Chacun tente de reprendre ses marques. Difficilement. « La comédie humaine. Est-ce bien nécessaire ? ». Sa présence n’était ni attendue ni préparée. Le couple est perturbé. Chacun observe, interprète, réfléchit avec son mode de pensée propre. Ils l’observent, se retrouvent face à elle, ils se souviennent qu’« Elle manque de discernement mais pas de vivacité. Il faudra maîtriser son énergie. Parfois elle ne saura pas qu’elle va trop loin. Restez attentifs. Pèremère étaient prévenus. ». Elle retrouve le lieu de son enfance, face à eux, au milieu d'eux. Parviendront-ils à parler, d’aujourd’hui, d’hier, de demain ? Un huis clos familial sous l’ombre de la folie en miroir avec une écriture directe, scandée, lumineuse.
« Il poste la vidéo. Puis il attend qu’on l’aime. »
Fiche #3147
Thème(s) : Littérature française