« Les forts haïssent les faibles, c’est là leur seule faiblesse. »
Thomas B. Reverdy

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Marion Brunet - Nos armes

Marion BRUNET

Nos armes
Albin Michel

375 pages | 10-03-2024 | 20.9€

1997, « Ils sont en lutte, enfants en colère de cette fin de siècle, ils relèvent chaque injustice avec la rage des condamnés. ». Cette jeunesse engagée relève aussi que rien ne change. Colère et rage les animent, l’envie d’en découdre, l’envie de changement, d’une société juste et solidaire où la confiance règne. La violence, ils la subissent quotidiennement (« La violence, c’est bien plus qu’un fusil. »), alors ils vont répondre. Violemment. Définitivement. Et ça leur coûtera cher. Mano, Axelle, Charly, Jicé, Paola, Nacer partagent un squat, toujours prêts à en découdre avec l’extrême droite, tractent, manifestent, prêts à la violence et à payer pour leurs actes et ils vont payer. Désarmés, ils vont prendre les armes : un casse qui tourne mal, l’un d’eux et un flic restent à terre, Axelle est arrêtée, Mano réussit à s’échapper. Ces deux jeunes femmes s’aimaient et vont nous faire partager (à la troisième personne pour Mano, à la première pour Axelle) leurs vies séparées, dans l’attente, dans l’espoir de retrouvailles. Axelle, terroriste pour les uns ou délinquante pour les autres, est condamnée à 25 ans et décrit l’univers carcéral, l’avilissement, l’anéantissement, les violences physiques et psychiques… Mano est dans l’attente et la culpabilité, en souffrance permanente, des tentatives pour retrouver un quotidien normalisé mais sa vie est brisée. Deux jeunes femmes en colère animées d’idéaux, d’envie d’amour, d’une société apaisée, où chacun pourrait trouver sa place mais deux vies brisées, et aucun changement à l’horizon, la destruction en marche pourra-t-elle être évitée ?

« J’emmerde le plus grand nombre, si le plus grand nombre pense de la merde. »

« Mais aux yeux du public, l’émeute semble dénuée de sens politique, alors même qu’elle suspend soudain l’ordre social, ils le savent. C’est là qu’elle prend son sens, et si elle est sans drapeau, elle est indéniablement politique. »

Ecouter la lecture de la première page de "Nos armes"

Fiche #3148
Thème(s) : Littérature française


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