« On ne peut pas toujours rattacher la destinée d'un homme à celle de sa nation. »
Timothée Demeillers
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Joël Egloff, entre grande histoire et histoire personnelle et intime, plus de dix ans après la mort de son père, lui rend hommage ainsi qu’à sa famille. Une famille ancrée en Moselle qui changera donc plusieurs fois de nationalité, dramatiquement. Un jour Allemand, le lendemain Français, ou vice-versa. La langue change, les noms des rues et des magasins aussi... violence... surveillance... Seule ligne de vie pour la région, le dialecte le platt qui les unit envers et contre le français et l’allemand. Joël Egloff reconstitue son histoire, leur histoire, à partir de quelques lettres, de quelques confessions paternelles (il regrette de ne pas l’avoir assez questionné, ... c'est peut-être la période dont tu as le moins parlé...), l’enrôlement contraint, sous peine de déportation de la famille, dans la Waffen SS, les premiers combats en tant que Malgré-Nous (ils seront 134 000), la bataille des Ardennes, le retour à la fin de la guerre dans le silence et l’ignorance, des combattants à part, inclassables. Un récit essentiel qui complète brillamment la BD de Philippe Collin avec un autre angle de vue, une lettre d’amour d’un fils à son père et une nouvelle triste démonstration de l’absurdité de la guerre.
Ecouter la lecture de la première page de "Ces féroces soldats"Fiche #3235
Thème(s) : Littérature française