« La liberté, le moindre gain de liberté a souvent les abords angoissants d’une crête abrupte sur laquelle il faut se tenir un moment, fouettée par un vent glacial. Une fois passé la crête, ça s’arrange. »
Cécile Reyboz
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Yassaman Montazami, auteur et narratrice de ce nouveau roman, nous propose de rencontrer sa mère, Roya (rêve en persan) et de découvrir leur relation. Entre Téhéran, à une époque où les jeunes femmes aisées pouvaient encore jouir d’une certaine liberté permettant d’appréhender la vie avec humour, puis Paris, Roya restera toujours dans l’ombre : l’ombre de sa sœur, l’ombre de son mari, un mari qui repartira en Iran pour se remarier avec sa meilleur amie, l’ombre de sa vie. Une mère avec laquelle jamais elle ne pourra véritablement établir et partager une vraie relation, ce qui aujourd’hui, alors que sa mère vieillit et affronte la maladie, suscite un sentiment de honte et de culpabilité. En effet, sa mère a toujours été ailleurs, à côté, « … elle se comportait comme une figurante, sans rôle bien défini. », dans son monde, en dehors du monde ; une mère qui a subi sa maternité, « les enfants sont une peine à perpétuité. ». Une mère qui vieillit, une mère qui voit la maladie s’approcher et son esprit s’envoler mais qui n’ouvre pas la porte à sa fille. Une femme, une mère qui même si « un Iranien n’est jamais seul », vivra à côté des autres, en solitaire et après sa mort, sa fille lui rend un hommage tendre et émouvant et tente une nouvelle fois de s’en rapprocher au-delà de la mort.
Ecouter la lecture de la première page de "Dans une autre vie"Fiche #3300
Thème(s) : Littérature française