Lucia, malgré un drame vécu trente plus tôt, elle avait alors vingt ans, vit toujours dans ce village d’Abruzzes où en effet un crime terrible a été commis. Elle a enfoui cette tragédie, feignant de l’oublier. Mais, en plein covid, sa fille partie étudier à Milan est de retour. Elle aussi a vécu un séisme, cru le digérer mais finalement se renferme dans sa chambre, s’isole, se tait. Chacune a ses souvenirs, ses secrets, ses silences, vécu le pire à l’âge (fragile) de vingt ans, un âge charnière, souvent marqueur d’une vie, d’une destinée. Pour Lucia, il est enfin temps de se souvenir et dans le même temps de protéger sa fille et ses terres. Au cœur d’une nature sauvage, brute, frôlant parfois la sauvagerie, souvent oppressante pour ses habitants, mais si attirante et si belle pour d’autres que certains promoteurs souhaiteraient la domestiquer et l’exploiter, le récit, entre passé et présent, explore avec une extrême délicatesse la famille, la relation mère-fille, le poids des hommes, l’héritage familial, la transmission, l'enfermement autant que l'attachement à un lieu...
« Les enfants, il y a plein de façons de les perdre. C’est inévitable. »
« L’ennui, c’est une peur de bourgeois. »
« La présence humaine implique potentiellement celle du mal. »
« Ce n’est pas un diplôme qui fait de vous qui vous êtes. »
Fiche #3334
Thème(s) : Littérature étrangère
