« ... voilà bien tout le drame des hommes : ils sont exactement comme les moutons. On leur fait croire à l'existence de loups et ceux qui sont censés les protéger sont en fait ceux qui les tondent et les tuent. »
Alain Mascaro

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Hugo Lindenberg

Hugo LINDENBERG

La nuit imaginaire
Flammarion

2 | 220 pages | 04-08-2023 | 21€

Un jeune étudiant, 21 ans, erre dans Paris. Il a perdu sa mère à six ans et rejoint le triste appartement de son père. Or il vient d’apprendre que sa mère s’était suicidée. Nous allons partager son mal être, sa désolation, son immense tristesse qu’il noie dans ses pérégrinations au cœur des nuits parisiennes (« La nuit est une berceuse sans fin… »), les rencontres entre garçons, jeunes hommes, hommes, observer, essayer, se cacher, oublier mais toute relation semble compliquée ou ambiguë. Il aimerait en savoir plus sa mère et sa mort et retrouve quelques-unes de ses anciennes amies espérant comprendre et se libérer, quête perdue d’avance : « Parfois j’aimerais être déjà vieux pour m’épargner les incertitudes de l’existence. M’épargner l’angoisse de chaque instant pour les drames possibles du suivant. »

« L’angoisse est un ours noir qu’il faut chasser à force de rires et de cris, sinon il revient poser sa patte sur toi et tu ne peux plus bouger. »

« Ne pas avoir peur de mourir, est-ce en avoir envie ? »

« Il faut beaucoup de courage pour être fou. »

Ecouter la lecture de la première page de "La nuit imaginaire"

Fiche #3062
Thème(s) : Littérature française


Hugo LINDENBERG

Un jour ce sera vide
Bourgois

1 | 175 pages | 16-08-2020 | 16.5€

C’est l’histoire d’un été en Normandie. L’histoire d’une enfance, d’un enfant avec sa grand-mère. Chaque jour passe dans l’ennui, l’attente comme spectateur de sa vie. Les journées à la plage, le bain, les repas avec sa grand-mère attentionnée, « Notre vie est une symphonie de robinets qui coulent, de chasses tirées, de bains vidés, de vaisselle lavée, de linge essoré. » Il comble sa solitude par une grande imagination et une acuité extrême sur son environnement : comme un crabe enfoui dans le sable, il passe son temps à observer sans être vu, observer les familles, les enfants et la tendresse au cœur de cette vie qu’il ne semble pas connaître, rêver des relations, des amitiés. Et puis l’inattendu, l’inespéré. Autour d’une méduse, la rencontre avec Baptiste. Puis Baptiste et sa mère, Baptiste et sa famille. Deux garçons qui apprennent à se connaître, se découvrent, grandissent ensemble. Chaque petit geste a son importance, chaque regard, chaque mot, dans la timidité, la pudeur et la prudence. Tout a sens. Le jeune narrateur idéalise d’abord la famille de Baptiste alors que lui a honte de la sienne d’autant plus que sa tante schizophrène s’installe chez sa grand-mère. Un roman sur ce moment particulier de l’enfance qui se construit aussi grâce à l’autre et à l’amitié dans le moment présent en attendant le futur où tout reste possible.

Premier roman

« J’ai du mal à comprendre pourquoi, quand une personne en frappe une autre, ce n’est pas celui qui a donné le coup qui porte la trace. »

Ecouter la lecture de la première page de "Un jour ce sera vide"

Fiche #2576
Thème(s) : Littérature française