« Il disait qu’il fallait se méfier des mots, les approcher et surtout les caresser avec prudence, car pour lui les ``vrais mots de poésie étaient femelles. Ce sont des chattes. Si vous les fâchez, ajoutait-il, elles peuvent vous mordre ou, pire encore, vous fuir.’’ »
Andrée Chédid
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Gary Victor dans ses odyans (histoires racontées devant un auditoire) nous fait rencontrer des haïtiens au centre de la lutte pour le pouvoir mais aussi pour la vie. Un roman sous forme de fables ou de contes qui dresse un tableau acide des politiques haïtiens avides de pouvoir et de richesse et peu préoccupés du quotidien du peuple. Humour, ironie, réalisme, spiritualité, fantastique, voyage au centre de la magie haïtienne et des croyances vaudoues, tout y est ! Une série de personnages inoubliables accompagnent la tentative de prise du pouvoir d’Hannibal Sérafin, que de luttes féroces pour le pouvoir. Vivifiant ! La Fontaine ne renierait pas ce texte ! Gary Victor, un auteur incontournable à découvrir absolument (cf. "Les cloches de la Brésilienne")
« L’histoire de ce pays ne s’écrit pas dans les livres. Elle n’est même pas transmise oralement. L’histoire ici s’écrit dans la boue des cimetières, dans les pactes qui se nouent dans les corridors où pullule la vermine. L’histoire de ce pays, c’est la victoire perpétuelle du Mal sur le bien. »
« Combien d’hommes valables et patriotes n’avaient-ils pas payé de leur vie le fait d’avoir négligé la puissance des forces maléfiques dans ce pays où, d’après les manuels d’histoire, il avait fallu une cérémonie occulte pour conquérir l’indépendance ? »
« Le général recommanda à Hannibal Sérafin d’installer toute sa famille à l’étranger, car ce pays n’était qu’un lieu de passage où l’on s’enrichit vite pour filer ensuite sur d’autres rives »
Fiche #395
Thème(s) : Littérature étrangère