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Daniel Arsand dans ce roman a choisi d’incarner le génocide arménien, de lui donner un visage. A Adana, au sud de la Turquie, les communautés arméniennes et musulmanes vivaient côte à côte de longue date, mais évidemment sans se mélanger, en feignant de s’ignorer. L’auteur évoque les changements de comportements, les mensonges portés par une minorité qui finissent par emporter la majorité, les non ingérences et ingérences coupables des représentations étrangères, les comportements individuels et collectifs… Il revient sur la folie meurtrière collective qui emporte tout et tout le monde. Chacun réagit avec sa personnalité mais la folie est plus puissante, plus rapide, plus violente. Tout le monde est dépassé. Un roman éprouvant sur la folie humaine qui, hélas, continuera de s’exprimer en d’autres lieux, en d’autres temps…
« Des anciens marmonnent qu’il n’est pas un agneau qui ne désire être un loup. »
Thème(s) : Littérature française
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