« L'émotion suprême, c'est d'être vivant. »
Thierry Luterbacher
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Anthony Barreau apprécie et est fier de son standing. Il vit en effet dans le XVIème, avec ses deux chiens, toujours sur son 31 et c’est obligatoire, car monsieur est agent. Un agent bien particulier qui gère des contrats très singuliers : il se donne beaucoup de mal pour dénicher les talents, l'excellence, les meilleurs qui pourront les exécuter et le mot est idoine, puisqu’il s’agit d’engager des tueurs à gages pour assassiner des cibles que ses clients lui indiquent. Du travail méthodique, professionnel, parfaitement réalisé, sans jamais de traces ni d’indices. Jusqu’au premier dérapage qui change tout. Dans le milieu, la haine est tenace et rapidement mue en un furieux désir de vengeance… Seule issue : la fuite ! Et qui pourrait penser qu’Anthony se terre dans un camping de Vierzon (« Qui part en vacances à Vierzon ? ») avec une vieille dame, directrice d’une agence matrimoniale à l’ancienne, elle-même aussi en fuite refusant son installation dans un Ehpad, et qui se fait passer pour sa grand-mère ? Pascale Dietrich est diablement efficace, on retrouve avec bonheur son humour, sa fantaisie, sa loufoquerie parfois, son habileté à mener un suspense tendu, et surtout ses personnages et leur humanité, jamais d’un côté les bons et de l’autre les méchants, « simplement » des hommes avec toutes leurs facettes et leur complexité auxquels le lecteur s'attache rapidement.
« D’une façon générale, il trouvait les riches admirables : ils n’ont pas besoin d’armes à feu pour tenir à distance les indésirables et défendent leur entre soi avec tact et diplomatie. »
Fiche #3267
Thème(s) : Littérature française
Louise a enfin gagné le gros lot ! Elle a rencontré l’homme idéal, attentionné, tendre, intelligent, à l’écoute. Carlos a changé de métier et quitté l’Espagne pour devenir sage-femme, un signe, l’homme parfait… enfin presque… Deux menus défauts : une manie à toujours fermer les tiroirs et les portes, et une somniloquie quotidienne : des rêves, où Carlos parle en Espagnol avec violence ce qui ne lui ressemble pas. Perturbée, Louise décide de l’enregistrer et demande à sa meilleure amie, Jeanne, de traduire le discours de Carlos. Ô surprise, Carlos parle d’assassinat, de mort, invective ses interlocuteurs, revient sans cesse sur les mêmes lieux, obsession troublante… Quand Louise tente de lui en parler, Carlos se ferme, esquive et disparaît, alors elle décide de partir à Marbella avec Jeanne sur les traces du passé de Carlos. Les deux femmes, nouveau couple amateur de Sherlock et Watson au féminin, ne sont pas au bout de leurs surprises, un voyage périlleux et dangereux pour découvrir un autre Carlos et donc mieux le connaître mais aussi pour permettre à Carlos d’enfin assumer son passé. Toujours un plaisir de retrouver l’humour et le ton juste et léger des faux polars de Pascale Dietrich.
Ecouter la lecture de la première page de "Faut pas rêver"Fiche #2691
Thème(s) : Littérature française
Leone Campora est bientôt arrivé au bout du chemin lorsqu’il rejoint une chambre de l’hôpital de Grenoble. Le vieux mafieux indétrônable est alité et la famille unie le pleure déjà ! Notamment sa femme Michèle et ses deux filles Alessia et Dina. Comme souvent dans les familles, l’une a pris la suite du père et gère ses propres petites « affaires » dans l’arrière cour de sa pharmacie, et l’autre espérant peut-être racheter la famille œuvre dans l’humanitaire. Et toutes se sont accommodées depuis toujours des morts et trafics accompagnant le patriarche, il faut bien assurer ce train de vie qui fait leur bonheur. Mais peut-être une fin calme et ordinaire l’attend dans cette chambre d’hôpital ? Raté ! En dernier cadeau, le vieux leur lègue un tueur à gages payé pour tuer Michèle sa propre femme, la mère de ses filles, qui a fauté il y a déjà de longues années avec Bernard son meilleur ami ! Affront ultime qui doit être lavé ! La famille va devoir faire bloc et les trois femmes vont s’occuper de ces mecs, au comportement si prévisible et prouver qu’elles peuvent les remplacer sans aucune hésitation. Les femmes prennent le pouvoir même au cœur de la mafia, et qu’est-ce que cela change ? Tout et pas grand-chose ! Un court texte rythmé, noir et drôle, avec quelques portraits efficaces de machos et qui montre néanmoins le sourire aux lèvres que les femmes et les hommes placés dans certaines situations se ressemblent tant !
Ecouter la lecture de la première page de "Les mafieuses"Fiche #2286
Thème(s) : Littérature française
Les îles bretonnes sont souvent balayées par le vent, un vent puissant qui bouleverse la vie et bouscule parfois les curieux en haut des falaises… Le maire de Trevedic le savait mais sera néanmoins retrouvé mort au bas des rochers. Sa fille, Edelweiss, quitte donc son mari parisien bobo et « un peu connard » pour revenir sur l’île où elle est née afin d’enterrer son père (« Dans une heure, je serais dans un autre monde, une société miniature, celle où j’avais grandi. »). Mais son île a changé, étrangement, elle sent que quelque chose cloche. Des voitures de luxe peuplent l’île, des caméras de surveillance sont apparues, quelques yachts sont amarrés… Alors quand elle se met à douter de l’accident de son père (« A Trevedic, on comprend très tôt que le vent est la clef de tous les alibis. »), Edelweiss se doit d’enquêter auprès des îliens évidemment peu bavards : « Les îliens sont pudiques. Ils n’évoquent leurs malheurs que chez eux, abrités par le cercle de mer qui fait barrage au reste de l’humanité. » et même « Il y a un honneur à ne pas parler ». Mais Edelweiss a de la suite dans les idées, et malgré les menaces claires qu’elle subit, elle est bien décidée à découvrir la source de cette mutation et richesse intrigantes. Une enquête vivifiante et légèrement immorale, juste ce qu’il faut, qui prouvera que les Bretons imaginatifs ont de la ressource et que si les huîtres venaient à manquer, ils ont déjà trouvé un produit de substitution !
« Il ne faut pas chercher à aimer tout chez un homme. Je l’ai appris à mes dépens. Il faut en aimer une partie suffisante, au moins cinquante pour cent. Le reste, il faut parvenir à l’accepter, sinon c’est mort. »
Fiche #1777
Thème(s) : Littérature française
On retrouve avec plaisir l’ironie et l’humour noir de Pascale Dietrich dans ce recueil de quatre nouvelles : « Vend Peugeot 306 » ou comment l’achat d’une voiture d’occasion peut susciter une rencontre troublante… « Le congélateur », une photo dans un congélo et hop, le bougre est éliminé, simple et efficace, que du bonheur, mais seulement si l’on est seul à connaître l’astuce… « Jean-Pierre » ou quand le choix du prénom du bébé tant attendu peut se révéler périlleux pour les futurs grands-pères… « Maman » ou quand le désir de garder sa maman adorée pour soi et pour toujours peut se révéler dangereux…
Ecouter la lecture de la première page de "Le congélateur"Fiche #1532
Thème(s) : Littérature française
Camille apprécie les tombolas organisées par les bonnes œuvres de sa petite commune bretonne, autant pour se débarrasser d’objets inutiles tel ce pic à glace que pour la curiosité de gagner des lots inattendus voire incongrus tel ce bel homard. Il faut dire que Camille semble avoir peu d’occupations, son mari semble ailleurs avec sa vis dans le crâne, quelques discussions avec sa meilleure ami au café « La veuve pochard débitante »… Le calme… Et puis « Clac ! », un manoir au bord de la côte semble raviver son couple, et un touriste anglais retrouvé assassiné… que d’occupations ! Camille Dietrich nous parle de couple et de quotidien, de folie, d’amour mais avec un ton singulier et juste oscillant avec bonheur entre noirceur et humour.
Premier roman
Fiche #1280
Thème(s) : Littérature française Polar/Thriller/Noir