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Asser Tropainen, 89 ans, dernier bolchevik de la planète, athée convaincu, va mourir. Il appelle alors son petit-fils Eemeli pour lui faire part de son testament dans lequel il demande la création d’une fondation funéraire pour l’édification d’une église ! (« … il ne croyait pas en Dieu ni même trop en Jésus, mais il trouvait plaisant, en un sens, d’édifier une église. L’idée lui en était venue par pure malice. En souvenir, en quelque sorte. »). Tâche originale pour cet ancien PDG d’une société de construction de chalets. Asser meurt effectivement peu de temps après leur rencontre et Eemeli commence de respecter le testament : trouver le lieu idéal d’implantation, obtenir l’autorisation de construction... Une réunion arrosée dans un sauna avec quelques membres de la commission l’autorise à débuter les travaux. Ils continueront malgré le rejet de la demande d’autorisation. Quelques écolos soutiennent son projet, le rejoignent et s’installent à proximité dans des maisonnettes qu’Eemeli leur fait construire. L’installation de l’église progresse et la communauté s’agrandit jour après jour. Elle apprend à vivre en autonomie et à exploiter le plus rationnellement possible les ressources naturelles (pêche, chasse et culture donnent lieu à de superbes descriptions de la nature finlandaise). Une crise mondiale qui couvait éclate, les économies s’effondrent, la troisième guerre mondiale se généralise et le monde moderne disparaît finalement suite à l’apocalypse engendrée par une comète. La communauté en réchappent et saura s’adapter au changement de climat en découlant. Arto Paasilinna a vraiment l’art de créer des récits attachants et enrichis d’anecdotes truculentes toujours avec humour (même si le Pasteur Huskonnen de l’an dernier reste un modèle du genre).
Thème(s) : Littérature étrangère Traduction :
Anne Colin du Terrail
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