« Tout le monde doit mourir mais j’ai toujours pensé qu’on ferait une exception pour moi. »
William Saroyan

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

72135592

Vous appréciez nos comptes-rendus, vous souhaitez nous soutenir mais vous n'avez pas la chance d'habiter aux alentours de Vaux-le-Pénil, tout n'est pas perdu ! Vous pouvez commander l'ouvrage de votre choix sur le site LesLibraires et choisir Vaux Livres comme librairie indépendante. Nous nous ferons un plaisir de vous livrer au plus vite. Nous comptons sur vous.

Le Passage

Angélique VILLENEUVE

Les ciels furieux
Le Passage

24 | 210 pages | 23-07-2023 | 19€

en stock

A l’est de l’Europe et à l’ouest de l’Empire russe, jusqu’au début du XX ème siècle, les Juifs et leur famille étaient cantonnés dans la Zone de résidence. La petite Henni y vit avec sa famille. La vie semble apaisée même si parfois les adultes chuchotent à l’écart. Les enfants sont nombreux et confiés à leurs aînées. Zelda est sa grande sœur, son idole, son modèle. En un instant, cette famille va exploser : des hommes font irruption dans les maisons, pillent, brûlent, tuent. Ce soir là, Henni, Zelda et leur grand frère réussissent à s’enfuir, abandonnant leurs petits frères et sœurs, leurs parents sans vraiment connaître leur avenir. Dans le froid et la peur, Henni et Zelda fuient, se cachent. Après quelques heures d'attente, sur le chemin du retour, Henni revit par flash son enfance, ses instants lumineux comme ses premières peurs et angoisses. Quel plaisir de retrouver la puissance du style d’Angélique Villeneuve, son absolue précision dans les descriptions qui place le lecteur au cœur de chaque scène au plus près de ses personnages et de leurs sentiments.

Ecouter la lecture de la première page de "Les ciels furieux"

Fiche #3049
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Angélique Villeneuve lus par Vaux Livres


Erik MARTINY

L'indélicatesse
Le Passage

23 | 245 pages | 30-01-2023 | 19€

Xavier Bovary (tiens, tiens…) semble partager une vie accomplie avec Anastasia, sa superbe femme, et ses enfants. Dermatologue, il est passionné par son métier, fasciné par la peau, « … je trouve aussi belle la peau d’une octogénaire que celle d’un bébé ou d’une donzelle de vingt ans. A vrai dire, les vieilles peaux ont tendance à me captiver davantage. Elles recèlent une si forte dose de mystère, elles ont emmagasiné tant de choses et de souvenirs. C’est de l’antique parchemin. ». Jusqu’au jour où, pour ses 50 ans, il reçoit un paquet notarié au contenu troublant : un pistolet chargé, legs de son grand-père mort vingt ans plus tôt. Ce colis fait vaciller sa vie, les questions jaillissent, les souvenirs affluent, une pointe de nostalgie, un zeste de mélancolie, et puis « Un jour, mon Gari, tu verras que l’indélicatesse des gens est une chose qui doit être corrigée. » et c’est peut-être dramatiquement le moment ! Un texte puzzle entre présent et passé, parfois drôle, parfois triste, souvent érudit, qui nous intrigue, nous surprend et nous tient en haleine.

« … le roman nous permet d’échapper à la représentation physique et donc superficielle des êtres humains... Je lui rétorquerais que notre apparence physique façonne notre intériorité… Nul besoin d’être dermatologue pour savoir que la surface de notre chair imprègne nos profondeurs. »

« L’indélicatesse est pour ainsi dire inscrite dans nos gènes. »

Ecouter la lecture de la première page de "L'indélicatesse"

Fiche #2974
Thème(s) : Littérature française


Jean-Baptiste MAUDET

Tropicale tristesse
Le Passage

22 | 315 pages | 17-08-2022 | 19€

en stock

Quelle mouche amazonienne a pu piquer Jeanne Beaulieu pour que du jour au lendemain, elle se retrouve dans un avion à destination du Brésil afin de tenter de retrouver un Indien qu’elle a vu la veille à la télé ? Peut-être, simplement, est-ce le moment ? Le moment de partir à sa propre recherche, car comme Claude Lévi-Strauss le savait, les voyageurs partent avant tout pour eux-mêmes, pour se trouver, les rencontres soi disant exceptionnelles ne restant qu’un prétexte anecdotique. Alors, naturellement, Jeanne Beaulieu voyagera avec « Tristes tropiques » dans la main et son voyage se transformera en une triple quête : recherche de l’Indien, retour sur son passé et notamment sur l'incompréhension du suicide de son père, et recherche de Claudia, la personne à qui est dédicacé l’exemplaire de Tristes tropiques qu’elle a acheté. Son périple est propice à de belles rencontres avec diverses personnes complexes et attentionnées, mais aussi avec l’Amazonie, la forêt amazonienne, sa faune, sa flore, sa richesse, son exubérance, sa force et sa fragilité. Un roman d’aventures singulier et un bel hommage à « Tristes tropiques », à l’analyse visionnaire de Claude Lévi-Strauss hélas au cœur de notre actualité et de notre avenir et qui a énoncé il y a bien longtemps quelques vérités vite oubliées, « Le monde a commencé sans l'homme et il s'achèvera sans lui. »

Ecouter la lecture de la première page de "Tropicale tristesse"

Fiche #2905
Thème(s) : Littérature française


Sandrine ROUDEIX

Ce qu'il faut d'air pour voler
Le Passage

21 | 220 pages | 14-07-2021 | 18€

C’est l’histoire d’une femme, l’histoire d’une mère. Mariée à 23 ans, deux ans après elle accouche d’un garçon, et un an et huit mois plus tard, elle se sépare de son mari, du père de son enfant. Elle rejoint alors le camp des mères célibataires et la peur s’installe : peur pour son enfant, peur des autres, peur de ne pas être à la hauteur (arriver à se faire confiance), peur de son départ inéluctable, peur de perdre son amour. Tout assumer : son bébé, son travail, et quand cela deviendra possible sa vie de femme. Ils devront grandir ensemble, elle devra supporter les séparations propres à chaque étape de la vie puis accepter la rupture de cet attachement puissant et se séparer. « Ce qu’il faut d’air pour voler » décortique à partir de photos de famille vingt ans de vie, les relations tendres ou tendues, vingt ans pour voir grandir ce petit homme et le voir s’élancer dans sa propre vie en fissurant une relation fusionnelle, vingt ans avant de pouvoir oser penser à soi après s’être exclusivement consacré à son fils. Un portrait intime et tendre d’une mère, de ses doutes, de son amour pour son fils, et de leur séparation ultime propice à deux renaissances.

« D’une génération à une autre, le passé nous prend en otage. »

« On abime toujours d’autres passés en voulant réparer le sien. »

Ecouter la lecture de la première page de "Ce qu'il faut d'air pour voler"

Fiche #2704
Thème(s) : Littérature française


Cécilia CASTELLI

Frères soleil
Le Passage

20 | 280 pages | 01-08-2020 | 18€

C’est le temps des copains… Chaque été, en Corse, ils se retrouvent. Les frères soleil, deux frères et leur cousin qui vit sur le continent. Ensemble, ils sont heureux, jouent, courent, pêchent, se baignent, débordant de vie et d’enthousiasme. Pourtant, Rémi ressent sa différence, il n’habite pas l’île, rien n’y fait, alors il fait tout pour leur ressembler et est prêt à tout pour le groupe, pour prouver son appartenance, son lien à ses cousins comme à l’île. Cette légèreté apparente n’enlève rien au passé. La Corse peut être aussi exceptionnelle dans la beauté que dans la violence. Et chaque famille a sa part, cachée au fond d’une armoire, dans les silences des réunions de famille. Et cette famille là n’échappe pas à cette tradition. Les adolescents grandissent et les jeux changent. L’amour, la haine, le racisme prennent alors leur part et Rémi cherche toujours sa place. Et il va la découvrir dans la violence, dans l’horreur, en une fraction de seconde. Une nouvelle génération, une nouvelle blessure, de nouveaux silences, un goût amer dans la bouche, la vision se trouble un instant, « quelques éclaboussures », le paysage pourtant lumineux et sublime s’obscurcit puis l’histoire et la vie reprennent, « la Corse au premier plan », comme si rien ne s’était passé, enfin presque… Un récit familial contrasté, à l’image de la Corse, entre beauté absolue et violence inouïe et entre parole (toujours entravée par les racines) et silence.

Ecouter la lecture de la première page de "Frères soleil"

Fiche #2565
Thème(s) : Littérature française


Angélique VILLENEUVE

La belle lumière
Le Passage

19 | 240 pages | 27-07-2020 | 18€

en stock

Alabama, 1880, Kate et Arthur Keller, le Capitaine, vingt ans plus âgé qu’elle, dans leur plantation, attendent un heureux évènement. L’accouchement se déroule sans problème, naissance d’une fille, Helen. Le bonheur inonde la maison. Et puis une mauvaise et féroce fièvre, une fièvre sans nom qui attaque le nourrisson. Ceux qui savent assurent qu’elle va mourir. Sa mère continue d’y croire. C’est sa petite. Elle va survivre. Elle survivra. Mais elle en sortira muette, sourde et aveugle. La mère et la fille en reviennent soudées, unies par un lien absolu à jamais. Pourtant, ceux qui savent voient en cette chose une sauvageonne, une folle, voire une bête ou un objet. L’ombre et la nuit semblent étouffer le domaine et la petite fille. Mais Kate, entre doute et culpabilité (« Elle ne peut pas céder. Elle ne veut pas… les mères sont tenues de s’acharner jusqu’au bout pour sauver leur progéniture. »), se refuse à abandonner Helen, la protège envers et contre tout et se lance à la recherche du chemin qui pourra la mener vers le savoir et la lumière. « Dans la grande tristesse de l’amour », le périple sera long, tortueux, pénible, hésitant, dangereux à cet instant où Le Sud et le Nord n’ont pas encore digéré la paix et les tensions raciales persistent, « ils ne sont plus esclaves mais le sont toujours ». « Les femmes résistent à tant de choses » mais jusqu’où cette mère sera-t-elle prête à aller pour sa fille ? Comment sortiront-elles de cette épreuve ? L’amour absolu l’incitera à accepter la séparation et de la confier à une autre, Anne pour qu’elle applique sa méthode et l’accompagne vers son statut de femme indépendante et « la belle lumière ». Angélique Villeneuve va une nouvelle fois vous illuminer avec ce portrait émouvant de femme endossant parfaitement son costume de mère et la puissance salvatrice de l’amour.

« Qui sait quels sont les vents qui nous poussent à faire ou à dire. Qui sait, après tout, s’il existe un hasard. »

Ecouter la lecture de la première page de "La belle lumière"

Fiche #2560
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Angélique Villeneuve lus par Vaux Livres


Isabelle DANGY

L'atelier du désordre
Le Passage

18 | 334 pages | 10-02-2019 | 19€

en stock

Vers la fin du XIX ème, René Dolomieu est un peintre bénéficiant d’une petite renommée, quelques portraits sensibles l’ont fait remarqué. Il côtoie les grands maîtres et se partage entre Paris et la région de Fontainebleau que l’on visite agréablement à ses côtés. L’homme est sensible, quelque peu mélancolique, et totalement épris de la peinture, bien loin de lui toute recherche de célébrité et autre ambition mal venue : il peint des toiles qui resteront longtemps cachées sur des sujets brûlants mais aussi sur sa passion voire son obsession des tas, agglomérats de toute sorte, désordre constant miroir de la société. En outre, René Dolomieu demeure bien ancré dans son époque, il n’oubliera pas la pauvreté absolue de son enfance et restera toujours en contact avec tous les milieux ne se réservant pas au milieu particulier de la peinture. René semble toujours en retrait, mais il plait aux femmes qui le lui font savoir et parfois même s’imposent à lui. René reste détaché, semble subir son destin mais lorsqu’il se marie enfin, il découvre un autre monde, le monde de la porcelaine qui l’emmènera jusqu’au Japon et lui ouvrira d’autres techniques et visions artistiques. Dans ce premier roman très maîtrisé, Isabelle Dangy réussit parfaitement à donner corps et âme à un peintre doux, désintéressé, attentif aux autres, amoureux de son art, elle nous parle aussi de destin, de création, de couleurs et de lumières et nous fait traverser à ses côtés une vie à la fin du XIX ème et parcourir notre région avec un intérêt évident. Une belle découverte pour ce roman singulier.

Premier roman

« … le peintre solitaire et novateur avait pressenti la dynamique de déconstruction, voire de désintégration qui serait celle du siècle suivant et l’avait anticipée en fabriquant un monde de résidus interchangeables et de débris savamment organisés. »

Ecouter la lecture de la première page de "L'atelier du désordre"

Fiche #2287
Thème(s) : Littérature française


Jean-Paul DELFINO

Les voyages de sable
Le Passage

17 | 270 pages | 06-12-2018 | 19€

Monsieur Jaume a déjà derrière lui une longue existence et son avenir est immense. Immortel. Monsieur Jaume est atteint d’immortalité. Chance ou malédiction ? Depuis 1702, son année de naissance, Jaume a traversé notre histoire et aujourd’hui, par une nuit de neige, l’envie de se confier le frappe devant Virgile, un bistrotier de la rue Saint-André-des-Arts qu’il fréquente depuis de longues années et qui n’a jamais quitté son bistrot. En route pour un long voyage dans le temps, dans l’Histoire (plus de 300 ans d’évènements marquants) mais aussi vers tous les coins de la planète. Il l’écoute d’abord de loin comme une parole habituelle de bistrot, puis intrigué et enfin curieux, l’immortalité l’attire. Mais l’immortalité est-elle vraiment un cadeau ? Qu’est ce qui peut résister à l’immortalité ? Quel est le secret de l’immortalité ? Le récit de Jaume est-il réel ou imaginaire ? Série de questions qui tiennent en haleine le lecteur au cœur de ce récit de voyages et de cette réflexion sur le temps qui passe.

« A moins d’être un imbécile, un sot, ou un doux rêveur, il ne faut jamais vivre des promesses des autres. De celles que l’on se fait à soi-même, peut-être. Et encore… »

Ecouter la lecture de la première page de "Les voyages de sable"

Fiche #2251
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Jean-Paul Delfino lus par Vaux Livres


Gilda PIERSANTI

Illusion tragique
Le Passage

16 | 236 pages | 04-11-2017 | 19€

Mario, dix ans, vit seul avec sa mère. Il passe beaucoup de temps avec son ami Riccardo notamment dans leur cabane secrètre près du fleuve. Un jour, Mario veut absolument lui faire partager ce qu’il a découvert. Les voilà partis sur la terrasse de son immeuble pour rejoindre une fenêtre où il a observé, Monsieur Ruper, le voisin du dernier étage. Un homme bien sous tout rapport. Enfin, après ce que Mario a découvert… Monsieur Ruper semble séquestrer une jeune femme dont il s’occupe avec une attention toute particulière… Mario a décidé d’agir mais il le regrettera longtemps, un moment de bascule dans sa vie, sans retour possible ! Un roman oppressant, subtile et habile, qui bouscule le lecteur entre fiction et réalité (« On referme vos livres et on se trouve sans repère… ») et naturellement mensonge et vérité (… le faux se part des vêtements du vrai… La réalité finalement n’est qu’une poupée russe. ») tout en lui parlant étonnamment d’écriture.

« Le pouvoir n’est souvent qu’une question de forme : il suffit d’en prendre la posture pour s’en sentir investi. »

« Une femme humiliée est une bombe à mèche lente ; si on l’oublie, elle peut s’éprendre de destruction comme elle s’était éprise d’amour. »

« Pour moi, la vérité a toujours été du côté de l’imagination. »

Ecouter la lecture de la première page de "Illusion tragique"

Fiche #2041
Thème(s) : Littérature étrangère Polar/Thriller/Noir


Jean-Paul DELFINO

Les pêcheurs d'étoiles
Le Passage

15 | 235 pages | 08-08-2016 | 9.5€

en stock

Les pêcheurs d’étoiles nous font un cadeau exceptionnel en nous permettant d’accompagner un temps un couple très singulier, deux monstres aujourd’hui, et pourtant à l’époque (années 20 à Paris), bien éloignés de la gloire, plutôt démunis (« Tout de noir vêtu, Satie avait des coquetteries d’homme du monde, mais des moyens de crève-la-faim. ») et mal fagotés ! Blaise Cendrars, colosse avec un bras en moins, est beaucoup plus jeune qu’Erik Satie et néanmoins les deux vont se lier d’une belle amitié construite autour du respect et de la tendresse, pas vrai « ma vieille » ? Les deux oiseaux partent à la rencontre des nuits parisiennes de la Belle Epoque pêcher leurs étoiles, et notamment recherchent une femme qu’Erik Satie a aimée il y a plus de trente ans et n’a jamais remplacée. Ils croisent le milieu artistique et intellectuel de ces années pas toujours tendre et notamment Jean Cocteau, « ce farfadet » qui ne sort pas grandi de ce texte. Cendrars est un poète touché d’une folie aimable qui raconte ses voyages, ses rêves, mais rêveur ou menteur, les rêves ne sont-ils pas des voyages ? Satie le suit sans retenue sur les chemins empruntés et parfois extravagants. Une paire d’acolytes attachante, pleine de fraîcheur et d’humanité. Une belle histoire d’amitié entre un pêcheur d’étoiles et un musicien de l’inutile, deux génies non reconnus à leur juste valeur, deux amoureux de la vie et de l’art, « on avait qu’une seule vie, et il fallait en profiter, brûler la chandelle par les deux bouts et s’offrir du plaisir, autant qu’on le pouvait, à chaque fois qu’il passait à votre portée. » Une très belle et inattendue rencontre !

« … ce n’est pas parce que l’on fréquente des cons que l’on est un con soi-même. On peut le devenir. Méfiez-vous. C’est un travers qui s’attrape sans que l’on ne s’en rende compte… »

« C’est comme les guerres. On veut bien que les mômes les fassent et, même, on est fier de les accompagner dans les trains de la mort en chantant La Marseillaise. Mais quand la vieille crevure vomit les gamins qu’elle a pas pu digérer, il se trouve plus grand monde pour les accueillir à la maison. Quand il leur manque en plus un œil ou une jambe, on préfère pas les voir. »

« Je crois que lorsqu’on meurt, on ne part pas tout de suite. On reste encore un peu, peut-être par nostalgie, peut-être pour régler ses dernières affaires ou pour s’excuser de la peine qu’on a pu faire aux gens. On a quitté son corps, c’est certain. Mais on volette toujours comme un moineau. »

« Le parfum le plus terrible, celui que rien ne pouvait masquer et qui s’accrochait à vous comme du lierre grimpant ou de la clématite à un mur, lui non plus n’avait pas disparu. C’était celui de la solitude et du désespoir. Celui qui vous rappelle que, quoi qu’il arrive, on se retrouve seul. Toujours. »

Ecouter la lecture de la première page de "Les pêcheurs d'étoiles"

Fiche #1823
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Jean-Paul Delfino lus par Vaux Livres


Isabelle KAUFFMANN

Les corps fragiles
Le Passage

14 | 140 pages | 31-07-2016 | 15€

en stock

Marie-Antoinette toute jeune enfant aidait gentiment chaque matin sa voisine atteinte de polyarthrite rhumatoïde et dès l’âge de 6 ans, elle s’est promise de consacrer sa vie à la santé des autres, de tous les autres. Marie-Antoinette fut en effet la première infirmière libérale installée à Lyon dans les années 50. Marie-Antoinette soigne évidemment les corps voire les âmes mais avant tout, les gens : « Ouvrir les yeux, et regarder les autres. » Dévouée, elle est disponible et sait établir une relation de confiance qui suscite les confidences, un abandon et un suivi efficace. Elle écoute, sait entendre les demandes même tues, calmer les peurs, appréhender les fragilités. Elle passe à l’infini d’un patient à l’autre, d’un corps à l’autre, d’une partie de corps à une autre, mais jamais elle ne se lasse de ce pouvoir de changer le monde à son échelle. Elle nous parle de ses patients, de leurs maladies, de leurs guérisons, de leurs corps, de la vision qu’elle en a. En outre, Marie-Antoinette vit l’évolution de la médecine mais reste du côté de l’humain, toujours : « Observer, surveiller, comparer sont essentiels. Surtout, ne pas devenir une simple exécutante. » Un superbe portrait d’une héroïne anonyme totalement dévouée à son métier et à son prochain, une vie au service des autres et d’une médecine humaniste.

« Au bout du compte, l’homme, aussi intelligent soit-il, se résume à une tête, un cou, deux bras, deux jambes, un dos, un ventre. »

« Mais il vaut mieux que les mots soient lâchés, sinon il ne reste que les regards. Et le silence, c’est déjà la mort. »

Ecouter la lecture de la première page de "Les corps fragiles"

Fiche #1814
Thème(s) : Littérature française


Olivier RASIMI

Le silence de la chair
Le Passage

13 | 318 pages | 05-03-2014 | 18€

Un nouveau virus, Animalia, affecte les hommes. Affaiblis, ils sourient puis meurent dans une béatitude heureuse. A Paris, au jardin des plantes, trois personnages entreprennent de sauver l’humanité. Jeanne est une scientifique rigoureuse, elle travaille au séquençage du génome des singes que le virus épargne. Elle rencontre Sheena, une petite femelle bonobo rejetée par les dresseurs qui a conservé toute son animalité. Jeanne recrute alors Zem, un homme étrange, vagabond admirateur des arbres, sorte de poète fou, pour les accompagner. Le lecteur est incité à s’introduire au cœur de chaque personnage, à endosser sa personnalité, éprouver ses sentiments et donc à partir avec eux à la recherche de la vérité, de sa vérité. Un premier roman singulier qui, de la genèse à aujourd’hui voire demain, offre trois portraits de personnages hors du commun, quelque peu éloignés du monde qu’ils veulent pourtant sauver.

Premier roman

Ecouter la lecture de la première page de "Le silence de la chair"

Fiche #1419
Thème(s) : Littérature française


Jérôme PRIEUR

Une femme dangereuse
Le Passage

12 | 20017 pages | 15-09-2013 | 17€

Le héros semble être arrivé au bout de sa vie. Pris dans une baïne, il est au bord de la noyade. Pourtant, il est sauvé par une femme. Ils font connaissance, pour la remercier, il lui demande ce qu’elle souhaite. Elle lui propose donc de partir à la recherche de Madeleine pour la tuer. L’homme accepte rapidement sans savoir s’il en sera capable mais « L’essentiel, c’est de jouer son rôle ». L’enquête débute, il part sur ses traces, découvre une à une les facettes de cette femme, son passé. Cette traque l’incite aussi à faire « un détour », à s’interroger sur sa propre vie. Voyage entre le passé et le présent alors que ses interrogations et rêves l’entraînent également vers le futur. Il rencontrera beaucoup de femmes, chaque femme contient le négatif d’une autre » qui le guide innocemment vers Madeleine. Un roman poétique émaillé de nombreuses références littéraires ou cinématographiques.

Premier roman

Ecouter la lecture de la première page de "Une femme dangereuse"

Fiche #1358
Thème(s) : Littérature française


Nathalie NOHANT

L'hypothèse des saisons
Le Passage

11 | 250 pages | 01-05-2013 | 18€

Ils sont trois, forment un trio bancale, où l’un observe et écoute les deux autres dans un premier temps. Observation de l'autre, de ses sentiments mais auto-observation également. Deux d’entre eux viennent de subir la fin d’un amour, une séparation. L’œil est perçant, l’attention ultime. Chaque mot frappe, chaque regard consenti est pesé. Puis le trio se forme, Jules et Jim peuvent l’accompagner et rejoindre l’Avventura, un café en bord de Marne. Confusion des sentiments, désir à fleur de peau renaît en prenant son temps avec comme idée récurrente, lancinante et obsédante, comment s’en sortir ?

Premier roman

"Les sanglots longs
Des violons
De l'automne
Blessent mon cœur
D'une langueur
Monotone.
"

Ecouter la lecture de la première page de "L'hypothèse des saisons"

Fiche #1291
Thème(s) : Littérature française


Carole FIVES

Que nos vies aient l'air d'un film parfait
Le Passage

10 | 125 pages | 04-08-2012 | 14€

Dans les années 80, une famille explose littéralement. Lors de vacances scolaires, le père rejoint la famille puis repart rapidement fondant une séparation qui a muri suite au comportement de son épouse. Chacun, les parents et la fille, révèlent sa vision de cette séparation, le fils ne s'exprimant qu'à l'ultime instant. Des versions différentes, des ressentiments différents, des décisions irrémédiables, cette période les marque à jamais. Et évidemment, les parents se déchirant, le lien entre le frère et la soeur n'en devient que plus prégnant et ce texte témoigne de la place prépondérante occupée par l'amour fraternel au coeur du traumatisme de la séparation familiale.

Premier roman

Ecouter la lecture de la première page de "Que nos vies aient l'air d'un film parfait"

Fiche #1159
Thème(s) : Littérature française


Fabrice HUMBERT

Avant la chute
Le Passage

9 | 280 pages | 14-07-2012 | 19€

Après « La fortune de Sila », Fabrice Humbert continue de dresser le portrait de notre société contemporaine en croisant trois destins si éloignés et pourtant si proches. La mondialisation a réduit notablement les distances entre les pays, resserré leurs liens et lissé leurs différences. En Colombie, la famille Mastillo survit sur un lopin de terre et accepte contraint de travailler pour des trafiquants de drogue, tandis qu’au Mexique, le sénateur Fernando Urribal, proche du pouvoir, règne en maître omnipotent et intransigeant sur un domaine. Enfin, dans une cité française, le jeune Naadir, brillant élève atypique, observe avec détachement les dérives de ses proches et de ses voisins. Les trois personnages voient leur existence basculer, et malgré leur volonté, leur envie forcenée de vivre, la violence de la société mondialisée n’en épargnera aucun. Même Urribal, image d’un pouvoir fort et intégré à la société, verra la roue tournée et son existence bouleversée. Trois chutes qui s’unissent face à l’ivresse effrénée du pouvoir. Fabrice Humbert avec une grande maîtrise narrative montre qu’ici ou ailleurs la mondialisation induit les mêmes conséquences, la même violence et que les destins de tous sont corrélés : « Les destins se mêlaient, à différentes échelles, l’invraisemblable fourmillement de l’activité humaine tissant un lien fatal : le monde les embrassait tous ».

« Trouver un endroit, trouver un lieu. C’est un peu ça, la vie, non ? »

Ecouter la lecture de la première page de "Avant la chute"

Fiche #1148
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Fabrice Humbert lus par Vaux Livres


Bertrand LATOUR

La deuxième vie de Victor Hurvoas
Le Passage

8 | 342 pages | 24-06-2011 | 18.25€

Victor a une belle vie, accomplie, autant sur le plan personnel que professionnel. Médecin reconnu, il vient de soigner le Chef suprême coréen. Il est riche, beau, un couple épanoui, deux enfants magnifiques. La cinquantaine approche, déclic ? Il abandonne, cette vie n’est pas la sienne, il quitte tout et décide enfin de réaliser tous ses rêves et fantasmes, et la liste est longue ! Le lecteur interloqué, amusé, souvent intéressé, assiste alors à leur réalisation, du plus simple au plus extravagant. Il part enfin à la rencontre des autres, de la différence mais surtout dans une quête plus personnelle que le lecteur découvrira à la fin de ce récit.

« … Victor comprit pourquoi et comment le mot "révolution" résonne plus longtemps dans des estomacs vides. Il comprit que lui et ses problèmes de riches n’avaient pas leur place ici. »

Fiche #971
Thème(s) : Littérature française


Fabrice HUMBERT

La fortune de Sila
Le Passage

7 | 317 pages | 26-08-2010 | 18.25€

Sila vit en Afrique lorsqu’un article affichant la richesse assumée d’un financier américain l’interpela. Quelques mésaventures le motivent à partir vers cet eldorado et sa belle étoile le mène à Paris où il se retrouve serveur dans un prestigieux restaurant. Elégant, habile, discret, il remplit sa tâche avec réussite jusqu’au soir où, demandant à un enfant de regagner sa place, le père, Mark Ruffle, un américain en visite, se leva, lui boxa le visage en lui cassant le nez. La salle resta inerte et ne réagit point mais cet évènement s’inscrivit au plus profond d’eux-mêmes et dans leurs destins. Ce fait inaugural permet à Fabrice Humbert de reprendre le destin de ces personnages, citoyens du monde de l’argent : Mark Ruffle, fils à papa, athlète raté, roi des célèbres « subprimes » et financier sans scrupules accompagné de sa femme Shoshana, sorte de poupée Barbie que cet évènement bouleversera et réveillera, Lev Kravchenko, conseiller de Boris Eltsine, oligarque accompli, qui s’est très vite adapté au monde capitaliste et a abandonné ses grandes idées humanistes contrairement à sa femme Elena, universitaire reconnue, Matthieu et Simon deux traders alors au sommet de leur « art ». Ces personnages tourneront autour de Sila (« Sila n’attendait rien de personne – ni de la vie d’ailleurs. Il n’était jamais dans la projection, l’envie, l’espoir – il vivait. Talent rare. ») comme des vautours, sorte d'animaux avides d’argent, souhaitant toujours plus, sans véritable but, le combat sera rude, ses conséquences terribles et la chute vertigineuse. Cette fuite en avant représentative de notre société ne pouvait perdurer… A travers cette série de personnages emblématiques, Fabrice Humbert dresse un portrait réussi de notre société mondialisée où l’argent devenu roi et la recherche du bonheur sont devenus à ce jour intrinsèquement liés.

« Sila considéra pendant quelques temps son nouveau patron avec reconnaissance – après tout, il aidait un sans-papiers – jusqu’à ce qu’il comprenne qu’il était seulement exploité et payé la moitié du smic, sans charges patronales de surcroît. Bref, il coûtait quatre fois moins cher qu’un Français. Cela dit, Sila s’habitua à son métier. Il devint un parfait sans-papiers, recommandable à tous égards. »

« Dans la vie, le problème, c’est de se réinventer. De devenir un autre être. D’autant que lorsqu’on cherche à se réinventer, le vrai travail se produit, celui de la perpétuation, la puissante force qui pousse à être toujours soi-même, de sorte que les métamorphoses se nouent et se dénouent pour arriver au terrible constat : nous sommes toujours nous-mêmes mais plus profondément. »

Fiche #823
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Fabrice Humbert lus par Vaux Livres


Hélène BONAFOUS-MURAT

L'ombre au tableau
Le Passage

6 | 300 pages | 03-09-2009 | 18.25€

Gilbert et Gérard sont deux frères totalement différents, opposés qui se sont éloignés l’un de l’autre depuis la disparition de leur mère. Gilbert est professeur d’histoire de l’art, séducteur invétéré alors que le second est solitaire et obèse. Lorsque Gérard se retrouve en cavale avec de lourds soupçons de détournement de mineur qui pèsent sur lui, Gilbert décide de partir sur ses traces accompagné de l’une de ses collègues. Le voyage que Gérard entreprend est double : voyage vers son frère et dans le passé (ils retrouvent les lieux où ils pensent que son frère aimerait s’isoler) mais aussi voyage artistique puisque Gérard est totalement imprégné par les personnages des tableaux des frères Le Nain et notamment par Isaac, le cinquième frère énigmatique des Le Nain. Deux voyages qui s’entremêlent pour mieux se rapprocher à l’image des personnages de ce roman à l’écriture affirmée dans lequel il ne manque qu’un détail, un tableau des Le Nain !

Fiche #645
Thème(s) : Littérature française


Maïté BERNARD

Monsieur Madone
Le Passage

5 | 153 pages | 22-12-2008 | 14.2€

Clémentine a parcouru le monde et ses photographies parues dans divers magazines et revues en témoignent. Jusqu’à sa rencontre avec Monsieur Madone. Coup de foudre. Vie à deux, partage, amour, symbiose. Monsieur Madone est un ancien militaire et ses campagnes ont marqué son corps, la maladie ne l’oublie pas et à trente huit ans, plutôt qu’un dernier combat désespéré et perdu d’avance, il choisit de partir, de quitter le monde et Clémentine, proprement, quand il l’a décidé. Clémentine pourtant son double n’a pas senti venir ce choix ultime. Le vide l’aspire, elle ne peut vivre, oublier et quitter Monsieur Madone. Chaque geste, chaque pensée, chaque rencontre le rendent toujours plus présent (« Mademoiselle Le Flohic, je ne peux vous guérir de vos émotions »). Cinq après, elle retrouve sa belle famille et particulièrement son beau frère qui n’a pas pu ou su combler non plus ce vide. Pas à pas, mot à mot, ils vont s’ouvrir, se raconter. Enfin, ils acceptent de parler de Monsieur Madone, d’esquisser un sourire en pensant à lui, d’évoquer leurs sentiments, leur incapacité à se consoler, à être consoler. Des confidences faites de pudeur et de retenue qui leur permettront peut-être de regagner le camp de la vie.

Fiche #490
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Maïté Bernard lus par Vaux Livres


Valérie TORDJMAN

Une fraction de seconde
Le Passage

4 | 124 pages | 25-08-2008 | 14.2€

Que du texte mais un texte ``photographique’’ sous la forme de trente six poses, trente six négatifs du photographe Enguerrandt (« Il a un sale métier, le plus beau métier du monde, même si quelques-uns le pratiquent comme le plus vieux métier du monde. ») qui, retenu en otage, en profite pour tirer le bilan de sa carrière débutée en 1968 mais aussi de son métier. Photographe ou photographe de guerre ? Ses photos, ses shoots le hantent dans sa cellule. Salaud ou témoin ? Coupable ou témoin ? Engagement ou aveuglement ? Photographe ou guerrier ? L’art est-il le grand absent de ces clichés ? Comment peut-on continuer à vivre devant ces terrifiantes images ? Jusqu’où la honte est-elle supportable ? A quelle lignée de grands photographes appartient-il ? Les nouveaux photographes ont-ils les mêmes préoccupations, les mêmes attentions, les mêmes scrupules que leurs aînés ? Un roman hommage à un homme et à ses doutes, à un métier au cœur de notre actualité depuis longtemps hélas…

« Un photographe montre le réel à hauteur d’homme : à force de tout regarder, on ne peut plus se regarder, dit Enguerrandt. Etre un salaud, il sait. L’horreur des hommes qui sont comme vous, ont des yeux, des pieds et des mains, des père et mère, est sans fond ; et c’est terrifiant. »

Fiche #454
Thème(s) : Littérature française


Fabrice HUMBERT

Biographie d'un inconnu
Le Passage

3 | 175 pages | 20-03-2008 | 15.2€

Thomas d'Entragues aurait voulu être écrivain et il n’est que nègre pour le compte d'anciens sportifs ou autres vedettes en mal d’autobiographie. Depuis vingt ans, Thomas demeure dans l'ombre de ces sujets d’écriture. Son premier roman n’a jamais trouvé d’éditeur et il se contente de copier la vie des autres : « Vous écrivez bien, parait-il. Biographies, autobiographies, vous reprenez les vies, vous les refaites, vous les arrangez. Je me contente de les réécrire, dis-je, un peu surpris de sa présentation. Sur le fond, je ne change rien. Une vie est une vie. ». Un jour, son éditeur lui fait rencontrer Victor Dantès, homme d'affaires au parcours singulier, qui lui confie plus qu’un livre (« Faites moi sa biographie et donnez-moi ainsi ma part manquante ») : écrire sur son fils, Paul Moreira-Dantès disparu aux Etats-Unis où il était parti pour adapter au cinéma le roman de Céline, "Voyage au bout de la nuit". Thomas part sur ses traces, provoque les mêmes rencontres que lui, et esquisse progressivement un portrait d'un homme insaisissable. En parallèle de cette quête, la vie de Thomas apparaît avec son isolement, ses doutes et échecs. Peu à peu, il se sent proche de Paul, de ses dérives et de sa chute, et une certaine connivence les relie, double quête d’identité. En découvrant Paul, Thomas se découvre aussi jusqu’à la rencontre des deux hommes. Une enquête parsemée de nombreuses références littéraires qui baigne dans une mélancolie attachante.

Fiche #371
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Fabrice Humbert lus par Vaux Livres


Maïté BERNARD

Et toujours en été
Le Passage

2 | 259 pages | 19-08-2007 | 16.25€

Thomas exilé argentin a deux filles : Ilona dont la mère est décédée sous la dictature en Argentine et Malena née en France suite à sa rencontre avec sa seconde femme. Il vit dans le sud de la France près de Sète jusqu’à ce que des policiers surgissent chez lui pour l’arrêter pour un meurtre qu’il aurait commis en Argentine presque trente ans plus tôt. Thomas se cache et décide de partir vers l’Espagne en vélo en suivant le canal du midi. Ses filles l’accompagnent dans cet ultime voyage. Alternent alors les chapitres narrant la cavale le long du canal où le calme, la sérénité, la beauté paisible de l’environnement propices aux confidences et ceux revenant sur le passé de la famille et la recherche de la vérité sur des événements ayant bouleversé à jamais la vie des hommes les ayant vécus. Le contraste des ambiances de ces deux récits renforce l’attachement du lecteur à cette destinée tragique.
Premier roman

« La peur ne s’apprend pas et respirer non plus, pourtant on sait faire »

« Il faut être très orgueilleux ou très naïf ou très bête pour croire qu’on choisit sa vie. On fait comme on peut avec ce qui nous arrive. - Tu as quand même choisi de te battre contre une dictature. - Bien sûr que non. Les circonstances vous font, d’abord et avant tout. Nous on ne fait que réagir. »

Fiche #270
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Maïté Bernard lus par Vaux Livres


Franck THILLIEZ

La mémoire fantôme
Le Passage

1 | 430 pages | 23-07-2007 | 13.5€

Lucie Hennebelle que certains lecteurs ont déjà rencontré dans « La chambre des morts » s’apprêtait à passer une soirée tranquille lorsque Manon débarqua dans sa vie. A bout de souffle, des traces de cordes aux poignets, des scarifications récentes et anciennes sur le corps. L’une d’elles annonce « Pr de retour ». Inquiétude : le Professeur il y a quelques temps a rencontré pour son plus grand malheur la sœur de Manon. Pour couronner le tout, Manon n’a pas de mémoire. Quelques instants, et elle oublie tout, absolument tout ce qui n’est pas pour faciliter la tâche de Lucie. Même les visages disparaissent de la mémoire de Manon y compris celui de Lucie. Seul son N-Tech lui permet au jour le jour de noter ses activités, ses rencontres, ses impressions... et de simuler une ébauche de mémoire. Son frère omniprésent l'épaule aussi dans cette épreuve. Pourtant Manon est une ancienne mathématicienne et conserve toutes ses capacités de raisonnement. Les victimes vont s’enchaîner les unes après les autres. Six victimes scalpées et torturées, et toujours des messages comme un problème mathématique à résoudre. Lucie est persuadée que Manon est au centre de cette énigme et que c’est par elle que l’on découvrira qui est le Professeur. Comme d'habitude chez F. Thilliez, cette enquête révèle aussi une facette de l'histoire personnelle de l'enquêteur : elle permettra ici à Lucie d'extérioriser ses démons et de tourner définitivement une page de sa vie en acceptant son passé. Encore du grand Thilliez (pour ceux qui ne l’ont pas encore découvert, si vous aimez le suspense et une intrigue oppressante et obsédante, Deuils de miel est toujours chez Vaux Livres !).

Fiche #260
Thème(s) : Littérature française Polar/Thriller/Noir

Les titres de Franck Thilliez lus par Vaux Livres





- Villeneuve - Martiny - Maudet - Roudeix - Castelli - Villeneuve - Dangy - Delfino - Piersanti - Delfino - Kauffmann - Rasimi - Prieur - Nohant - Fives - Humbert - Latour - Humbert - Bonafous-Murat - Bernard - Tordjman - Humbert - Bernard - Thilliez