« La majorité des gens préfère parler qu’écouter, vous savez. »
Caimh McDonnell
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Vatanescu vit en Roumanie avec sa famille dans une pauvreté extrême. Même ses rêves demeurent tristes, pourtant il aimerait tant offrir à son fils Miklos la paire de chaussures de foot dont il rêve. Vatanescu espère avoir trouvé la solution en rejoignant « l’entreprise » d’un trafiquant russe, marchand d’esclaves moderne qui ne recule devant rien pour accroître son pouvoir et sa richesse. Il rejoint les trottoirs d’Helsinki, mendiant sans papiers le jour, une caravane pour dormir à partager avec un camarade d'infortune. Mais la machine se dérègle rapidement et il est contraint de fuir. Lors de cette fuite, il fait La Rencontre ! Un lapin blessé lui tombe dans les pattes et ne le quittera plus : « Toi, mon lapin, je te protège, mais je ne te possède pas. Nous sommes frères ». Ce couple improbable pourchassé par la mafia et la police entre autres prend alors la route et part à la rencontre de Finlandais hauts en couleur, pour la plupart atypiques et sympathiques mais aussi du mode de vie si classique des pays développés. Ils approcheront aussi bien un vieil ours perdu la campagne finlandaise que les arcanes du pouvoir, pourtant Vatanescu n’oubliera jamais son but premier : offrir un paire de crampons à son fils ! Cette épopée burlesque voire ubuesque, hommage à un célèbre quadrupède finlandais et à son auteur, vous épatera par sa verve, sa bonne humeur et son ironie. Très rafraîchissant.
Premier roman
« Le yaourt promettait à l’homme stressé d’aujourd’hui ce que l’Eglise lui faisait auparavant miroiter. Le vie éternelle, un bon équilibre psychique, plus d’énergie au travail et le paradis après la pénitence. Pour y parvenir, il n’était même plus nécessaire de mourir, juste de vivre. Le yaourt avait un sale goût, mais on n’a rien sans rien. La sainteté a toujours été le fruit de privations et de souffrances. »
« La réalité l’avait frappé au visage comme un torchon trempé dans du lait, rien n’empêchait la vieillesse, pas même la réalisation d’un rêve de jeunesse. »
Fiche #1121
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Anne Colin du Terrail
Asser Tropainen, 89 ans, dernier bolchevik de la planète, athée convaincu, va mourir. Il appelle alors son petit-fils Eemeli pour lui faire part de son testament dans lequel il demande la création d’une fondation funéraire pour l’édification d’une église ! (« … il ne croyait pas en Dieu ni même trop en Jésus, mais il trouvait plaisant, en un sens, d’édifier une église. L’idée lui en était venue par pure malice. En souvenir, en quelque sorte. »). Tâche originale pour cet ancien PDG d’une société de construction de chalets. Asser meurt effectivement peu de temps après leur rencontre et Eemeli commence de respecter le testament : trouver le lieu idéal d’implantation, obtenir l’autorisation de construction... Une réunion arrosée dans un sauna avec quelques membres de la commission l’autorise à débuter les travaux. Ils continueront malgré le rejet de la demande d’autorisation. Quelques écolos soutiennent son projet, le rejoignent et s’installent à proximité dans des maisonnettes qu’Eemeli leur fait construire. L’installation de l’église progresse et la communauté s’agrandit jour après jour. Elle apprend à vivre en autonomie et à exploiter le plus rationnellement possible les ressources naturelles (pêche, chasse et culture donnent lieu à de superbes descriptions de la nature finlandaise). Une crise mondiale qui couvait éclate, les économies s’effondrent, la troisième guerre mondiale se généralise et le monde moderne disparaît finalement suite à l’apocalypse engendrée par une comète. La communauté en réchappent et saura s’adapter au changement de climat en découlant. Arto Paasilinna a vraiment l’art de créer des récits attachants et enrichis d’anecdotes truculentes toujours avec humour (même si le Pasteur Huskonnen de l’an dernier reste un modèle du genre).
Fiche #448
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Anne Colin du Terrail
Le pasteur Oskar Huuskonen a la cinquantaine difficile, ses rapports avec sa femme, ses paroissiens et la religion, avec sa hiérarchie se troublent. Ses prêches deviennent enflammés et véhéments. Pour son anniversaire, ses paroissiens lui offrent un petit ourson orphelin. Le pasteur le baptise Belzeb... et décide de l’adopter. L’ourson l’accompagne dans tous ses déplacements et Oskar lui construit un abri pour son sommeil hivernal. Les relations avec son entourage s’aggravent alors que Sonia, une éthologue, vient observer l’ourson et observera même un peu plus que l’ourson ! Oskar est mis en congé et décide de prendre la route avec son ourson et Sonia. Belzeb élève doué apprend très vite à leurs côtés les gestes de la vie quotidienne. Aucun évènement ne les séparera. Nous suivons avec jubilation leur traversée mouvementée de toute l’Europe jusqu’à Malte avant un retour pour une vie plus paisible dans une zone isolée et sauvage de la Finlande. Paasilinna nous offre encore une épopée hilarante avec des personnages attachants et où un ours vaut bien un lièvre !
Fiche #252
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Anne Colin du Terrail
Leen Lander nous confronte à un trio acteur de la guerre civile finlandaise en 1918 : un soldat de la garde blanche, une prisonnière rouge et un juge. Les deux premiers sont retrouvés dans une île alors que le soldat escortait la prisonnière vers une rencontre avec le juge. Ils vont finalement rejoindre le juge dans une ancienne clinique d'aliénés transformée en tribunal militaire. Le juge certain de son bon droit, de son pouvoir et de son intelligence s'attachera à faire avouer ses crimes à la prisonnière ainsi que le déroulement de son séjour insulaire qui l'intrigue particulièrement. Haine, honneur, séduction, ruse, amour construisent les relations de ce huis clos tragique.
"J'ai l'impression qu'une femme comme Miina supporte bien mieux d'être humiliée que d'avoir honte d'elle-même"
"On s'est fait baiser en chantant, mais on se serait fait aussi bien baiser sans chanter"
Fiche #160
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Anne Colin du Terrail
Le journaliste Vatanen quitte tout : son métier, sa femme, son confort. Il est accompagné dans son nouveau départ par un lièvre recueilli blessé sur la route vers une autre vie. Ses rencontres diverses et hautes en couleur animent le livre. Il découvre la vie ardue des campagnards mais libre ainsi que la participation à des actions collectives qui lui permet de découvrir les autres. Un livre qui se lit avec plaisir et toujours le sourire aux lèvres.
Fiche #22
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction :
Anne Colin du Terrail