« Tout le monde doit mourir mais j’ai toujours pensé qu’on ferait une exception pour moi. »
William Saroyan
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En 1972, le narrateur est encore jeune mais du haut de ses douze ans, il accompagne ses parents, observe, écoute et se souvient aujourd'hui des évènements violents qui traversèrent l’Europe. Maintenant âgé de cinquante cinq ans, il livre ses pensées, ses souvenirs, ses remarques, ses analyses à partir de cette année 1972 où il se rendit en Pologne avec ses parents. Il dresse la liste des morts disparus du fait de leurs idées, leurs actes, ils ont osé se dresser contre l’état et mourront comme des chiens (« Nous cherchons à penser comme des hommes mais il arrive encore qu’on nous abatte comme des chiens parce que parmi les hommes il s’en trouve toujours qui se sentent supérieurs aux chiens. »). Il souhaite faire éclater cette violence d’état obscure et sans limite, la rappeler, sans cesse, afin que l’on n’oublie pas le trouble de cette période qui aura (et a) des conséquences vis-à-vis du fameux projet européen que l’on nous vend depuis des années. Certains choisiront aussi la voie de la violence, d’autres non, mais ils ne seront pas épargnés non plus. Face à cette situation, il rappelle l’incapacité des pays voisins à réagir, leur atonie malsaine (« Naturellement nous ne ferons rien. »). Mais le narrateur nous parle (parfois crûment) aussi de minorités, d’amours, de sexe et de rencontres. Un retour terrifiant sous forme de cri sur la période d’après 68, époque d’espoir et de colère qui induira chez certains un terrible désespoir envers la politique et qui nous interroge brutalement sur notre passé et notre avenir.
Ecouter la lecture de la première page de "Entre les deux il n'y a rien"Fiche #1689
Thème(s) : Littérature française