« La vie est légère, il n'y a que l'homme pour la rendre pesante. »
Thierry Luterbacher
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C’est assez rare pour le souligner, Marie-Hélène Lafon cette fois reste en ville et délaisse la campagne. Néanmoins, le lecteur n’est pas perdu, car dès les premières phrases, il retrouve les mots, le style, les descriptions pointilleuses de Marie-Hélène Lafon, seul, peut-être, le rythme change pour nous parler des urbains, de leurs vies et surtout de leur solitude. Naturellement, les personnages font partie des modestes, des anonymes, et Marie Hélène excelle pour trouver le mot idoine pour décrire, faire ressentir leurs pensées, leurs sentiments, leurs façons de voir, d’exister, de rêver, elle sait trouver le mot juste, le qualificatif adéquat pour chaque personnage qui devient un intime du lecteur page après page. Le Franprix de la rue du Rendez-Vous à Paris est le lieu central où se croisent Gordana, la caissière, un homme qui vient chaque vendredi matin la rencontrer et une femme qui observe, imagine et en racontant les autres se dévoile aussi discrètement et modestement. Chacun vit sa solitude, rêve sa vie, et continue d’espérer pouvoir inventer son existence, « on peut s’attendre longtemps comme ça, on peut rester des années à se contempler, et vivre chacun de son côté. ».
Ecouter la lecture de la première page de "Nos vies"Fiche #2003
Thème(s) : Littérature française