« Les mots sont la médecine de l’âme. J’écris de la poésie, pour le plaisir. Les poèmes sont des boutons de bottines. Malheureusement aujourd’hui, on marche en basket. »
Nadine Monfils
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Jacques était parti, il revient auprès de ses femmes tant aimées, une femme et ses deux filles. Il est le beau père. C’est un homme d’affaires, des affaires pas très florissantes, mais l’homme est exubérant, dépensier, excessif, fantasque, déborde de projets pour ses femmes, sa maison, son apparence. Aussi enthousiaste et inventif que dépressif, aussi autoritaire qu’attentionné, son amour impressionne autant qu’il paralyse. Il fascine, il exaspère. Il en impose, il impose, elles ne peuvent refuser, s’opposer. Le trio uni l’aime autant qu’il le rejette. Elles ne peuvent repousser cet amour puissant, son « admiration éperdue », sa vague les entraîne : « Pourtant quelque chose en lui nous émouvait, au-delà de l’amour qu’il nous portait. Peut-être était-ce justement sa folie. Peut-être était-ce, aussi, sa folie. ». Il les place sur un piédestal alors elles ne peuvent en descendre d’elles-mêmes : « Pour Jacques, nous étions belles, nous étions brillantes et nous étions ses enfants. ». Superbe portait d’une grande sensibilité d’un perdant magnifique attachant et repoussant assez aveugle et égoïste pour entraîner avec lui sa famille finalement tout aussi perdante que lui.
Ecouter la lecture de la première page de "Un perdant magnifique"Fiche #3297
Thème(s) : Littérature française