« ... les gosses s’associent à tout un tas de choses qu’ils comprennent pas totalement juste parce qu’ils trouvent ça a l’air cool, que ça fait gros dur, ou je sais pas quoi. »
David Joy
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Ce noël n’est définitivement pas un noël comme les autres pour Caroline : elle a sept ans, vit à Valparaiso avec ses parents qui lui annoncent qu’ils vont partir. La famille fuit le Chili pour le Canada. Un exil décidé par ses parents qui bouleverse la petite fille : elle pose son regard d’enfant sur l’environnement, sur ses parents, leurs vies, leur détresse, leur courage, devenir invisible (« ... m'interdire de mendier la moindre chose est devenu un mode de vie. »), victime de préjugés. Elle se heurte à l’obstacle de la langue et à un nouvel apprentissage, abandonner une langue pour une autre. Traumatismes divers, déclassement, discriminations, elle ressent tout. Quitter une dictature pour se retrouver suspects, d'abord enfermés en continuant d’espérer vivre libre. Quitter une culture pour une autre, être tentée d’abandonner, de trahir ses origines, sa culture première : se mentir pour espérer devenir une autre : « Mon intégration d'enfant immigrante a passé par la honte de ce que j'étais, le rejet de ce qui me constituait et une série de petites trahisons envers moi-même et mes parents. ». La rage naît, croît mais devient un moteur pour exister, pour une détermination sans faille. Quel parcours chaotique, que d’abandons et de ruptures pour une intégration réussie, et combien resteront-ils sur le carreau sans trouver leur place ? Un roman (autobiographique) pour ressentir la douleur profonde et la violence d’un exil subi par une petite fille que la langue sauvera et ses sentiments face au déclassement puis au transfuge de classe.
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Thème(s) : Littérature étrangère