« A moins d’être un imbécile, un sot, ou un doux rêveur, il ne faut jamais vivre des promesses des autres. De celles que l’on se fait à soi-même, peut-être. Et encore… »
Jean-Paul Delfino

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Alma Brami - Sans elle

Alma BRAMI

Sans elle
Mercure de France

168 pages | 25-08-2008 | 14.8€

Léa a dix ans et nous fait partager sa vie, ses questionnements et principalement sur la mort et l'absence. En effet, la mort est déjà omniprésente dans sa courte existence : son père et sa sœur Solène sont morts subitement l’un après l’autre. Sa mère tente de continuer de vivre ou plutôt de survivre. La mort de sa fille cadette a fini de l’anéantir et Léa se retrouve donc seule face à son incompréhension et à cette injustice. Avec ses mots, sa capacité de raisonner, ses illusions, ses croyances, elle écrit ses peurs, ses minces espoirs et ses questionnements sur la mort mais aussi sur la vie, sur la famille, sur l’amour, sur sa vie avant les disparitions et sa vie future. Ses questions même avec ses mots d’enfants évoquent les grandes interrogations universelles et intemporelles qui préoccupent depuis longtemps les hommes... Elle n’ai épaulé par personne et assiste impuissante à la descente dans les abîmes du désespoir de sa mère et le lecteur l’accompagne avec émotion et tendresse en espérant qu’elle trouve le chemin qui les ramènera à la vie, main dans la main. Pour ce premier roman, Alma Brami a su trouver le ton et les mots justes pour traduire les sentiments de cette fillette face à la mort, sujet grave traité avec sobriété et émotion.

Premier roman

« Quand Solène est morte, j’ai compris que j’avais gardé la place la moins confortable. La vivante doit être parfaite, elle n’a pas le droit de se plaindre, pas le droit d’être triste, elle doit garder en tête, en permanence, sa condition de vivante. »

« Le manque, toujours ce manque, ce trou béant, ce vide glacial en moi, tombe de Solène dans mon corps, goût de cendre. Poussière de chagrin. Le manque c’est comme un refrain d’une chanson très longue. Ca revient, lancinant, ça grignote. Solène, c’était mon antidote, c’était un organe vital, tous mes sens réunis. »

Fiche #453
Thème(s) : Littérature française


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