« Je me suis trompé. Aucune frontière n'est facile à franchir. Il faut forcément abandonner quelque chose derrière soi. Nous avons cru pouvoir passer sans sentir la moindre difficulté, mais il faut s'arracher la peau pour quitter son pays. »
Laurent Gaudé

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

77211076

Vous appréciez nos comptes-rendus, vous souhaitez nous soutenir mais vous n'avez pas la chance d'habiter aux alentours de Vaux-le-Pénil, tout n'est pas perdu ! Vous pouvez commander l'ouvrage de votre choix sur le site LesLibraires et choisir Vaux Livres comme librairie indépendante. Nous nous ferons un plaisir de vous livrer au plus vite. Nous comptons sur vous.

Jean-Luc Manet

Jean-Luc MANET

Aux fils du calvaire
Antidata

2 | 57 pages | 16-10-2018 | 6€

en stock

Après « Trottoirs », Jean-Luc Manet nous offre une nouvelle rencontre avec son libraire devenu SDF… Romain partage maintenant un container avec un vieux de la vieille qui n’a comme compagnon qu’un petit chien bâtard, puant et sale. Ils cohabitent tous les deux à l’abri des regards. Chacun a ses habitudes pour la manche et passer le temps. Cette triste routine est perturbée par l’irruption de Christelle une jeune journaliste bien décidée à percer les difficultés de l'existence de Romain qui devient d'ailleurs dangereux, les SDF disparaissent les uns après les autres sans laisser de traces… Immersion totale et réaliste dans le quotidien de Romain que l’on retrouve avec plaisir en attendant le troisième opus !

Ecouter la lecture de la première page de "Aux fils du calvaire"

Fiche #2227
Thème(s) : Littérature française


Jean-Luc MANET

Trottoirs
In8

1 | 66 pages | 27-01-2016 | 12€

Les trottoirs sont parfois dangereux, même ces territoires sont au cœur d’enjeux avec leurs propriétaires et leurs envieux. Romain navigue à vue dans ce milieu. Il fut libraire, connut l’amour des livres et celui de Virginie qui mourut trop tôt. Il actionna ensuite « le toboggan social » et intégra ce monde aussi proche qu’éloigné du monde des actifs comme on dit. Il rejoignit alors les trottoirs parisiens et chaque jour, ses pérégrinations recommencent, un peu de chaleur, un café, quelques pièces, de quoi manger, son banc en face des flics... Seules deux personnes lui rappellent qu’il est encore humain : ses rencontres amicales avec une prostituée venue de l’Est et un flic qui traverse parfois la rue pour lui donner à manger et échanger simplement quelques mots. Puis un SDF est assassiné, puis un second. La peur commence d’émouvoir la communauté des invisibles avant qu'un troisième disparaisse également. Qui pourrait leur en vouloir ? Qui gênent-ils ? Jean-Luc Manet nous offre un trio (le sans-abri, la prostituée et le flic) particulièrement attachant et émouvant et nous parle avec sensibilité et humanité de nos frères, de nous et de notre société.

"La normalité me rend invisible et c'est bon. Vive l'uniformité : le camouflage ultime ! Je goûte ce nouvel anonymat dont la clochardisation me prive. Etre SDF ne vous rend pas transparent pour autant. Bien au contraire. Les autres supportent votre aspect, parfois votre odeur, en éprouvent, de la gêne, de la honte, de la compassion, de l'écoeurement, de la tristesse, de l'amusement... Quasiment tout le dictionnaire défile dans des regards qui font mal et vous tuent à petit feu."

Ecouter la lecture de la première page de "Trottoirs"

Fiche #1748
Thème(s) : Littérature française