« A quoi sert-il d’avoir si être nous manque. »
Jean-Marc Ceci

Les comptes-rendus-avis de lecture de la librairie Vaux Livres

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Phébus

Pierre ROUBIN

Conquérir le ciel
Phébus

25 | 156 pages | 06-08-2022 | 15€

C’est l’histoire d’un jeune père qui sait que son temps est compté, alors ce temps doit être maintenant mobilisé, centré sur l’amour de sa femme, l’amour de ses enfants, par l’observation de la beauté, de la nature, attentif aux émotions. Une douceur, une délicatesse et un amour en opposition absolue avec son enfance, « L’enfance c’est de la merde. » : un père qui ne lâchera jamais rien pour avoir toujours le dernier mot, un médecin de campagne, violent, violence physique, violence des mots, dur. Cette violence se retrouve aujourd’hui dans l’annonce de sa maladie. Pour peut-être le provoquer, l’accélérer ou l’appréhender ce temps qui passe, il veut se faire appeler pépé, « Etre un pépé, c’était disparaître dans le vent et dans l’ombre des arbres. » et lutter, « Un guerrier se bat toujours sans jamais penser qu’il va mourir... », lutter avec sérénité, sans illusions envahi par l’amour de ses proches. « Si tu ne sais pas pourquoi tu pleures, alors c’est que tu es revenue dans l’enfance. », mais, hélas, avec Conquérir le ciel, vous saurez pourquoi !

Premier roman

Ecouter la lecture de la première page de "Conquérir le ciel"

Fiche #2895
Thème(s) : Littérature française


Christian CHAVASSIEUX

Mon très cher cueilleur de roses
Phébus

24 | 260 pages | 26-06-2022 | 19.5€

en stock

Une écrivaine a choisi de s’isoler en Bourgogne en quittant la vie parisienne. Elle a hérité en effet d’une maison, la Malvoisie, d’un ancien amant au grand dam de ses héritiers. Une vieille bâtisse, avec son histoire, ses fantômes, ses bruits, son silence, ses cachettes, son jardin, ses arbres, ses rosiers… Elle l’apprivoise, puis s’y attache. Un jardinier s’occupe du domaine, elle ne souhaite pas être dérangée et protège sa solitude mais elle le conserve. Antoine est discret, attentionné, efficace, sait où est sa place, parle peu, et peu à peu l'intrigue. Qui est cet homme ? Qui est vraiment cet homme ? Elle apprend qu’il a commis des années plus tôt un acte terrible : il a tué sa femme d’un coup de fusil et est arrivé en Bourgogne après des années de prison. Sans préjuger de l’avenir de leur relation, elle lui propose de se confier et elle en écrira un roman. Mon très cher cueilleur de roses est le récit de ses confidences et de ce dialogue, le récit de ce roman, le récit de son écriture, le récit d’une femme fasse à l’inacceptable, le récit d’une femme qui se questionne sur le pardon. Il faudra de longs heures d’écoute et d’écriture pour que l’auteure se rende compte qu’elle est aussi en train d’écrire son histoire… Un texte maîtrisé, tout en retenu, d’une grande humanité, un face-à-face équilibré et émouvant.

« … nos décisions ne nous appartiennent pas. On se donne l’illusion du choix tandis que s’imposent en réalité les circonstances et le contexte, le milieu, l’âge, les contraintes sociales. »

« Vivre est un projet renouvelé et incompréhensible. »

« Il est remarquable que nos vies soient davantage sculptées par les chagrins que par les joies. Peut-être que les joies nous comblent, nous emplissent, et que les peines, les blessures, les défaites, viennent buriner là-dedans la silhouette qui convient, creusent en nous ce qu’il faut pour nous donner forme humaine. »

« Le pardon ne s’obtient pas, ne se décide pas, il se produit. »

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Fiche #2852
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Christian Chavassieux lus par Vaux Livres


Jérôme CHANTREAU

Bélhazar
Phébus

23 | 313 pages | 10-01-2022 | 19€

Bélhazar, un prénom singulier à la hauteur de la personnalité du gamin. Solaire, lumineux, intelligent, rêveur, différent, inventif, curieux de tout, un pied dans un autre monde, un « regardeur de soleils ». Mais Bélhazar est mort, très jeune, après un contrôle de police. Les circonstances de la mort restent incertaines : accident, bavure ou suicide. Alors l’un de ses anciens professeurs, Jérôme Chantreau, se lance dans l’enquête et sur les traces de Bélhazar. Il est hanté par le souvenir de cet élève, « la rage de votre perte… la douceur de votre souvenir… », culpabilise de n’avoir pas pu comprendre, voir venir. Il part à la rencontre de ses parents qui le vénérait, de son passé, de son imagination, du labyrinthe de sa trop courte vie. Un vibrant hommage à un gamin émouvant, personnage fantastique, parfois héros de conte, une lumineuse étoile filante.

« Ecrire, c'est déposséder les vivants, pour finir par se faire déposséder soi-même de ses créatures. Ecrire, c'est implorer le vol et la solitude. Ecrire, c'est perdre. »

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Fiche #2794
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Jérôme Chantreau lus par Vaux Livres


Jean HEGLAND

Apaiser nos tempêtes
Phébus

22 | 556 pages | 26-07-2021 | 23€

Anna et Cerise sont deux femmes très différentes : milieu, âge, situation… Toutes les deux tombent enceintes. L’une gardera l’enfant, l’autre fera le choix de l’avortement, deux vies de femmes bouleversées à jamais par ce moment particulier. Jean Hegland nous fait ressentir les sentiments profonds, les doutes, les peurs, les obstacles et difficultés de ce moment de la maternité, un moment aussi intime que personnelle qu’une part de solitude accompagne. Un moment à préparer, ou à ne pas préparer, devenir mère, rester femme, accueillir l’enfant, commencer de l’accompagner, Jean Hegland décrit, mêle les deux récits, ne donne pas de clés, ne choisit pas, ne juge pas. Un texte qui place le lecteur au centre du questionnement intime universel et intemporel d’une femme face à la maternité.

Ecouter la lecture de la première page de "Apaiser nos tempêtes"

Fiche #2713
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Nathalie Bru

Les titres de Jean Hegland lus par Vaux Livres


Christian CHAVASSIEUX

Noir canicule
Phébus

21 | 16-03-2020 | 17€

Eté 2003, la canicule s’installe et la France étouffe. Les morts s’accumulent. Ceux dus à la chaleur, ceux dus à la maladie, et les autres. « Noir canicule » propose de suivre les destins croisés d’une série de personnages, de les découvrir progressivement, de surprendre leurs relations, de constater l’impact de la chaleur sur leur destin. L’atmosphère est en effet pesante mais aussi étrange. Lily accompagne lors d’un aller et retour dans la journée, dans son taxi deux vieux paysans qui n’ont jamais quitté leur ferme pour un dernier et étrange voyage vers Cannes où ils doivent rencontrer leur sauveur. Lily appelle plusieurs fois dans la journée Nicolas son ex pour prendre des nouvelles (entre autres) de son ex beau-père hospitalisé. Bernard l’un des fils des fermiers reste à la ferme et en profitera pour accueillir son amante, une belle jeune femme de la ville. Jessica et Rose les deux filles de Lily restent seules et Jessica sèche son entraînement de handball pour rejoindre son futur amoureux… Cet été fut particulier pour beaucoup et tous les personnages de ce roman vont l’éprouver intimement, ils ne seront plus les mêmes après cet épisode exceptionnel et Christian Chavassieux nous le fait parfaitement ressentir, presque tranquillement, au rythme permis par la chaleur. Les personnages se dévoilent au fil des heures alors que la mort rôde avec insistance et que la chaleur semble faire perdre à beaucoup le contrôle de leurs vies. Un roman parfaitement construit et troublant avec des personnages réalistes dont les failles et faiblesses mais aussi l’humanité rendent attachants.

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Fiche #2504
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Christian Chavassieux lus par Vaux Livres


Stéphane FIÈRE

La campagne n'est pas un jardin
Phébus

20 | 358 pages | 05-12-2019 | 20€

Dorlange est un petit village de moyenne montagne où vivent ceux qui y sont nés et y sont toujours restés, ceux qui y sont nés, sont partis et sont revenus, et ceux qui sont venus s’y installer pour changer de lieu, changer de vie. Petites querelles habituelles, petites inimités ou amitiés décryptées dans la première partie du roman se voient bouleversées par l’annonce du maire : le préfet envisage de choisir Dorlange pour accueillir des migrants syriens. La décision n’est pas encore prise mais l’effet est immédiat. Deux camps se font face dans cette commune qui vote habituellement à l’extrême droite. Les discussions sont houleuses, les clans jaillissent au grand jour, la droite, la gauche, les anciens, les néo-ruraux, les femmes, les hommes, ceux qui ouvrent leur porte, ceux qui s’enferment chez eux, les agriculteurs traditionnels, les adeptes du bio… « La campagne n’est pas un jardin, c’est un champ de bataille, un camp retranché. »

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Fiche #2452
Thème(s) : Littérature française


Michel QUINT

Les aventuriers du Cilento
Phébus

19 | 300 pages | 07-07-2019 | 19€

Pippo petit-fils d’émigrants italiens né en France est français. Il est architecte et ne connaît pas grand-chose de ses origines. Sa mère atteinte de la maladie d’Alzheimer voit sa mémoire disparaître. Alors il décide qu’il est temps pour lui de partir à la recherche de ses racines dans le Cilento, région pauvre au sud de Naples. Il y rencontre la belle et attirante Gina qui travaille au musée de Paestum qui va l’épauler dans ce voyage dans le temps : l’Italie d’aujourd’hui et ses positions contrastées devant les migrants, l’Italie de Mussolini entre résistance (son grand-père a aidé un couple attachant d’archéologues opposants) et régime totalitaire, moment de l’histoire où l’étranger est déjà mis à l’index et où les origines de l’Italie sont niées, l’Italie plus ancienne qui doit beaucoup à l’évidence à la Grèce. Un roman important entre passé et présent au moment où l’Europe d’aujourd’hui timorée continue d’oublier que nous ne sommes que mélange et tous des migrants passés ou futurs, c’est donc aussi nous qui débarquons sur les plages méditerranéennes.

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Fiche #2364
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Michel Quint lus par Vaux Livres


Christophe CARLIER

Ressentiments distingués
Phébus

18 | 175 pages | 07-02-2017 | 16€

« La première enveloppe arriva le 13 octobre qui ne tombait pas un vendredi. », ce n’était donc pas jour de chance sur l’île ! Et ce n’était que la première ! Evidemment, le quotidien de l’île s’en trouve bouleverser. Les relations ne sont plus les mêmes, les comportements changent, les soupçons grandissent, les rancoeurs renaissent, l’inquiétude croît. Le café « La Marine » devient le centre de l’île, le lieu ou l’on parle, où l’on explique, où l’on annonce, où l’on s’observe, où l’on se côtoie en se regardant de biais… Progressivement, l’atmosphère devient pesante, un mauvais esprit se répand et les habitants se sentent cernés, tournent en rond, étouffent bientôt sur ce petit espace perdu au milieu de l’eau… Dans la seconde partie, le lecteur se retrouve face à face avec le corbeau, l’observe à son tour, découvre ses motivations et ses interrogations quand une corneille se prend à l’imiter… Le corbeau se fera-t-il plumer ? Avec Christophe Carlier, rien n’est moins sûr, les chutes sur une île sont souvent fatales et surprenantes !

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Fiche #1897
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Christophe Carlier lus par Vaux Livres


Herman BANG

Les Quatre Diables
Phébus

17 | 115 pages | 20-09-2014 | 7.7€

Les Quatre Diables sont unis, soudés. Deux sœurs, deux frères, deux couples mais ils ne font qu'un. Ils se sont retrouvés chez le père Cecchi, propriétaire d’un cirque. Ils sont jeunes, ils sont beaux, ils s’aiment d'un amour platonique, ils sont superbes dans l’exécution de leurs acrobaties, le geste est parfait, le danger extrême, l’art les réunit et les sublime, rien ne peut les atteindre. Et puis, l’un des hommes rencontre la passion en dehors du groupe, et l’équilibre est rompu. Les acrobaties toujours sur le fil et la vie elle-même pourront-elles y survivre ? Une vision des hommes noire, très noire, âpre et douloureux.

Ecouter la lecture de la première page de "Les Quatre Diables"

Fiche #1517
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Isabelle Frambourg


Marie Hélène POITRAS

Griffintown
Phébus

16 | 175 pages | 13-07-2014 | 15€

en stock

Tous les ans à Griffintown, ils reviennent, ceux qui ont survécu à l’hiver, ils reprennent possession de leur box, de leurs chevaux : « On revient toujours à Griffintown, là ou la rédemption est encore possible. On y meurt parfois aussi. Les bottes aux pieds, de préférence. » Les cochers, derniers signes d’un Far West qui se transforme, qui évolue vers la modernité… Griffintown, quartier de Montreal, continue de les accueillir mais « Un jour – et ce jour approche -, cette tradition et tout le legs de connaissances cochères qui l’accompagne disparaîtront. L’écurie, le métier, l’utilité des chevaux de trait et les points d’eau dans la ville pour les abreuver, les vieux harnais, l’art de l’attelage : tout cela finira au musée. » Cette année, une nouvelle pointe son museau… une jeune novice entêtée et amoureuse des chevaux souhaite rejoindre la communauté des cochers. En découvrant ce métier, elle vivra aussi sa mort tragique qui l’éprouvera jusque dans son corps. Des cow-boys, des chevaux, des méchants, de l’amour, un meurtre, des projets immobiliers, un vrai-faux western noir, âpre et émouvant.

« A Griffitown, les fantômes errent, plus nombreux que les anges. »

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Fiche #1474
Thème(s) : Littérature étrangère


Marie LE GALL

Au bord des grèves
Phébus

15 | 140 pages | 27-04-2014 | 17€

Léna, la cinquantaine, partage son existence en Paris et sa région natale, les Montagnes Noires de Bretagne. Léna vit seule, en souffrance mais un couple d’amis la mènera vers deux rencontres inattendues, de ces rencontres qui vous changent, qui réorientent votre vie, qui créent un lien indélébile, malheureuses ou heureuses, douces ou violentes, sombres ou lumineuses, de ces rencontres qui vous marquent à jamais. Elle croisera tout d’abord Ben, un jeune et bel Américain, son opposé qui pourtant il saura la séduire, elle y prendra du plaisir, y croira et finalement s’y brûlera et le repoussera. Puis elle se retrouvera aux côtés d’un couple et surtout de Maria, malade, qui se sait condamnée. Elle accepte néanmoins son destin avec sérénité, sait en parler calmement avec recul. Léna puisera de cette rencontre sagesse, partage, acceptation de soi et la force de continuer même seule. On retrouve avec grand plaisir l’écriture raffinée de Marie Le Gall dans ce bel hommage aux rencontres, aux rencontres qui font grandir et se trouvent souvent au centre de réconciliations. Et chacun aura droit à son (ses) rendez-vous : « Il n’y a pas de hasard, il n’y a que des rendez-vous. ».

Ecouter la lecture de la première page de "Au bord des grèves"

Fiche #1447
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Marie Le Gall lus par Vaux Livres


Angélique VILLENEUVE

Les fleurs d'hiver
Phébus

14 | 160 pages | 26-04-2014 | 18€

Jeanne est une femme du peuple. Elle vit seule avec sa fille Léo, et travaille comme ouvrière fleuriste à son domicile, elle fabrique des fleurs artificielles, superbes, irréelles, si éloignées de la noirceur du quotidien. Métier artisanal qui exige précision, minutie, attention et concentration ce qui ne l’empêche pas de penser à Toussaint son époux. Il aimait la vie, grand, beau, il rayonnait au milieu de ses amis. Et puis, il y eut la grande guerre, il partit, il fut blessé, elle le sut mais il refusa qu'elle vienne le voir. Puis il revint, un jour, sans prévenir. Pourtant c’est un autre homme qui franchit la porte, blessé psychiquement et physiquement, un bandeau lui cachant le visage, le silence l’accompagnant. Mais si Jeanne sait qu’« elle a perdu sa vie d’avant », elle continue d’aimer, de vouloir cet homme, elle est patiente, courageuse et amoureuse, elle pansera chaque blessure avec douceur et attention. Elle et Léo continueront d’espérer de retrouver leur Toussaint (« Toussaint était à elles. ») et qu’il « bascule » à nouveau dans la vie et l’amour pour enfin ne redevenir qu’un. Angélique Villeneuve dans ce court roman (une belle habitude) a trouvé un angle singulier, émouvant et percutant pour évoquer la guerre, le quotidien de femmes simples, leurs vies éprouvantes au cœur de cet épisode tragique mais aussi la douleur de la disparition comme les difficultés du retour. Chaque mot est pesé, l'écriture ciselée, Angélique Villeneuve laisse deviner, ressentir, le ton est sensible sans pourtant jamais dissimuler réalité et vérité, les choses sont dites délicatement, les sentiments éprouvés, même le silence s’entend chez Angélique Villeneuve !

« Il est un creux immense, et Jeanne ignore s’il est possible de l’emplir. Si à eux deux ils en seront capables. »

« La victoire est belle, mais elle aplatit tout, voilà ce qu’elle se dit. La victoire assourdit les douleurs personnelles en en faisant plus qu’une, nationale. Elle n’écoute pas. Et Jeanne veut écouter. »

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Fiche #1446
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Angélique Villeneuve lus par Vaux Livres


Jeanne CORDELIER

Escalier F
Phébus

13 | 140 pages | 20-11-2012 | 15€

Jeanne Cordelier, l’auteur de La Dérobade revient par la voix de Dany la narratrice de l’histoire de sa famille. Grâce notamment à l’écriture, Dany s’est éloignée de cet espace de violence physique et morale, de méchanceté. Elle renoue avec son enfance ("Plus de témoins de ce qui avait été une enfance de merde, mais une enfance quand même"), une fratrie nombreuse qui aurait tant voulu être aimée, partagé une tendresse qui ne viendra jamais au contraire des coups, des humiliations, voire des viols. Un père violent et souvent absent, une mère malfaisante, perverse et vicieuse, le venin instillé n’est pas mortel malgré les souffrances immenses. Chaque enfant forge sa carapace, à sa façon, sans haine. Le groupe demeure uni, une tendresse sans illusion et franche les unit, chacun connaît l'autre parfaitement, lucidement ce qui n'interdit pas l'affection qu'ils se portent l'un à l'autre. Pour rendre compte de cette atmosphère et de ses relations extrêmes, de la vie, de la maladie, du vieillissement ("Tout finit par pencher, les seins, les couilles, et les paupières. Tout. On baisse. Et quand on part pas les pieds devant, c'est les mains. On part à tâtons."), de la mort, l’écriture se devait d’être violente, crue, sans concessions et sans effets. De même, le discours est direct, franc et lucide, et entraîne le lecteur au cœur de cette famille singulière.

"Les morts ont le pouvoir de mettre les choses en lumière."

Ecouter la lecture de la première page de "Escalier F"

Fiche #1204
Thème(s) : Littérature française


Julie OTSUKA

Certaines n'avaient jamais vu la mer
Phébus

12 | 144 pages | 12-08-2012 | 15€

Au début du XXème, un groupe de jeunes Japonaises de 12 à 37 ans venant de toutes les régions du pays part en bateau à destination des Etats-Unis pour se marier. Elles ont en main une photo du futur époux qu’elles n’ont pas choisi, des portraits ressemblant à ceux de leurs pères et frères. Confiantes, pleines de rêves, elles débarquent à San Francisco et la déception sera à la hauteur de leurs espoirs. Les voix sont multiples, et rendent compte des différents instants de vie de ces femmes. Rien ne correspondra à ce qui était annoncé, l’accueil, la vie de couple, les enfants, le travail… Le déclenchement de la seconde guerre et Pearl Harbour éprouvera considérablement le quotidien de la communauté japonaise… Un récit choral puissant qui revient avec précision et humanité sur un exil tourmenté, décevant et amer.

Ecouter la lecture de la première page de "Certaines n'avaient jamais vu la mer"

Fiche #1168
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Carine Chichereau


Angélique VILLENEUVE

Un territoire
Phébus

11 | 15 pages | 18-12-2011 | 15.2€

en stock

Un territoire propose le portrait d'une femme à part, isolée. Encore jeune, elle se sait rapidement sourde mais ne peut être appareillée. Elle a toujours vécu dans la maison de son enfance, territoire de cette famille où malgré sa mise à l'écart, enfant, elle parvenait à savourer quelques bons moments notamment avec sa soeur. Peu à peu, son entourage l'ignore, avant pour certains de la brimer ("S'ils faisaient un effort pourtant, les gens, elle les comprenaient assez bien. Mais ils n'en faisaient jamais longtemps. Bientôt, elle n'eut même plus à sourire."). Aucun du Garçon, de la Fille, de la Soeur, de la Mère et du Père n'aura un geste, une attention. Elle occupe maintenant ce territoire accompagnée du Garçon et de la Fille, vie à trois éprouvante qu'elle semble néanmoins accepter. Elle reste attentive et attachée à des choses simples, souvenirs anodins mais si marquants et évocateurs qui l'aident à résister, à rester droite mais aussi à rester prisonnière de ce territoire... Un bel hommage et un portrait douloureux d'une femme différente que son handicap repoussera loin d'une vie familiale apaisée et à qui personne ne saura accorder attention et amour.

"Elle n'est pas complètement sourde, seulement un peu. Et pas débile, comme ici, au village, chacun se l'imagine, à cause, au début, des sourires à contretemps, des yeux roulants quand la voix des autres s'engluait, des oui, des d'accord, des ah bon lâchés au hasard, pour faire plaisir, pour ne pas s'enfuir. Mais rapidement et malgré sa bonne volonté, ceux du village se sont fait leur idée."

Ecouter la lecture de la première page de "Un territoire"

Fiche #1053
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Angélique Villeneuve lus par Vaux Livres


Joseph O'CONNOR

Muse
Phébus

10 | 280 pages | 16-07-2011 | 19.25€

John Millington Synge fut un grand dramaturge irlandais du début du XXème. Agé de 37 ans, éperdument amoureux, il fréquente la jeune et prometteuse comédienne Molly Allgood. Sa passion pour cette muse est difficilement acceptée, différence d’âge, différence de classe... Elle s'achèvera avec la mort prématurée de Synge. Cinquante ans plus tard, Molly revient dans un dialogue avec elle-même sur cette aventure dans l’Irlande des années 1900. Actrice déchue et délaissée, elle est pauvre, seule et boit mais n’a rien oublié de ces années. Les souvenirs resurgissent, l’interpellent, son refus des conventions, leur passion partagée, leurs différences... Triste fin de vie de cette actrice qui a endossé merveilleusement les rôles créés par l’auteur qu’elle adulait et l’homme qu’elle aimait. Elle fut reconnue, admirée puis oubliée. « Professionnelle de la mémoire », elle se souvient de tout, de leurs échanges, des lettres, de leurs querelles, de leurs différences marquées (même leurs parlers s’opposaient) qui pourtant les rapprochaient. Muse nous offre deux portraits exceptionnels de deux personnages hors du commun avec comme toile de fond une Irlande puritaine au quotidien âpre et d’une passion partagée par deux caractères différents.

Fiche #984
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Carine Chichereau


Angélique VILLENEUVE

Grand paradis
Phébus

9 | 171 pages | 18-08-2010 | 18.5€

en stock

Dominique, la cinquantaine, est fleuriste à Rochefort. Séparée de son mari, elle vit seule. Sa sœur frise la folie depuis de nombreuses années, son père s’est envolé de longue date et sa mère est décédée figée dans son amour pour cet homme qui semblait l’ignorer. Dominique s’est créée une vie en marge, loin des humains, plus proche de la nature et sa beauté, tel son site favori, le Grand paradis. Son quotidien sera bouleversé par une photo familiale représentant un portrait étrange d’une aïeule, Léontine. Le portrait est signé d’un collaborateur du professeur Charcot à la Salpétrière. Dominique part sur ses traces, dans les pas de l’hystérie, et son enquête la mène dans les archives de l’hôpital en chasse de Léontine mais cette traque lui révèlera également beaucoup sur sa famille et sur elle-même. Un roman douloureux où la différence de l’héroïne sera l’un des moteurs de son enquête qui lui apprendra qui elle est et lui procurera une certaine forme d’apaisement.

"Grand Paradis, la vie minuscule des branches dans la haie, Grand Paradis, la lumière bourdonnante des mouches qui calment les pleurs, Grand Paradis, le silence loin des humains."

Fiche #812
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Angélique Villeneuve lus par Vaux Livres


Martin PROVOST

Bifteck
Phébus

8 | 125 pages | 08-06-2010 | 11.15€

Loïc et Fernande tiennent la boucherie Plomeur installée de longue date à Quimper, chez les Plomeur, on est boucher de père en fils. Les Plomeur aiment leur métier, gagnent beaucoup d’argent et aimeraient que leur fils André suive leur trace. Leur éducation s’en ressent : son premier vocabulaire aura trait à la viande, la caisse journalière du magasin lui permettra d’apprendre à compter… André sera bon élève, « le jeune boucher avait le don de faire chanter la chair », toutes les chairs… Alors que les hommes mobilisés partent vers une autre boucherie dans les tranchées de l’Est de la France, ils quittent les rues quimpéroises, et leurs femmes se retrouvent seules. Lorsqu’elles ont vent des exploits du jeune André, elles se précipitent au magasin… Le commerce prospère et André affine son expertise. Et puis la guerre se termine, l’armistice est signé, les hommes reviennent et un matin, André trouve un bébé devant la boucherie, six autres suivront ! Sept enfants qui bouleversent la boucherie Plomeur, les affaires vont mal. Du jour au lendemain, père de sept enfants ! Mais l’attachement viscéral d’André à ses sept bambins l’entraîne vers d’autres cieux… Martin Provost nous offre un plat succulent, assaisonné d’un humour prononcé mais toujours à bon escient, un conte drôle, tendre, humaniste et loufoque, agrémenté d’une folie jubilatoire. Un vocabulaire tendre ou cru comme une bonne viande saignante, un livre à dévorer !

« La vie était un jeu que les enfants pratiquaient à merveille. Avec eux, il était invincible »

Fiche #778
Thème(s) : Littérature française


Guillaume LEBEAU

Trigone, la dernière guerre 2008-2011
Phébus

7 | 338 pages | 30-01-2010 | 23.35€

Trigone est le dernier opus de la trilogie « La dernière guerre (2008-2011) » de Guillaume Lebeau. Les aventures de Jean d’Estavil arrivent à leur terme, elles le mèneront de Stockholm à Singapour en passant par la Syrie, l’Irak et l’Amérique du Sud. Accompagné du hacker Suricate et du flic atypique Le Fugu, il devra tenter de lire de mystérieuses disquettes obsolètes tout en semant de mystérieux tueurs professionnels qui ne les lâchent pas d’une semelle. Une course contre la montre au cœur du terrorisme et au plus proche de ses acteurs qui leur fera découvrir un secret particulièrement envié qui pourrait aussi bien détruire la planète que la sauver alors que des meurtres mystérieux atteignent des ingénieurs nucléaires européens et que des attentats s’attaquant à la technologie frappent l’Europe en divers points. Mais Jean est cette fois décidé à aller jusqu’au bout et continue d’espérer trouver la clé de la disparition de sa femme. Un troisième volume qui conclut avec brio la trilogie de politique fiction de Guillaume Lebeau.

Fiche #711
Thème(s) : Littérature française Polar/Thriller/Noir

Les titres de Guillaume Lebeau lus par Vaux Livres


Hugo HAMILTON

Comme personne
Phébus

6 | 331 pages | 23-01-2010 | 22.3€

La seconde guerre se termine et Maria Liedmann fuit un Berlin dévasté. Elle retrouve son père alors qu’elle vient de perdre son enfant, le petit Gregor. Elle se laisse balloter dans cette fuite sans but, parmi une foule hagarde et apeurée. Emil, son père, est prêt à tout pour tenter de redonner vie à sa fille, même un fils ! Il croise un orphelin, saisit sa chance, et le confie à sa fille. Il sera son fils. Gregor. Personne n’y trouvera rien à redire. Pourtant soixante plus tard, Gregor en est encore à se demander qui il est. Un ami d’Emil son grand-père a instillé très tôt le doute dans la tête de Gregor quant à ses origines. Gregor n’aura de cesse d’élucider l’énigme de ses origines. Ne serait-il pas un petit orphelin juif à qui l’on aurait menti depuis le début ? Gregor pourra-t-il se construire, devenir quelqu’un ou conserver ce sentiment de n’être « comme personne » et continuer d’errer dans une vie hésitante...

« Il a toujours dû s’arranger avec son passé et développer, jeune homme, des procédés, certaines aptitudes qui lui permettaient de filtrer l’indésirable. Vannage et triage : c’est l’expression qui lui est venue pour décrire cette activité mentale au cours de laquelle chacun arrange ses propres souvenirs de façon à pouvoir vivre avec. »

« Existe-t-il des personnes qui n’ont pas le don d’aimer, comme d’autres n’ont pas l’oreille musicale, le don de la danse ou ce sens de l’équilibre qui permet de faire tourner une assiette sur un bâton ? Des êtres dont l’histoire est dévastée. Dont la poitrine accueille un cœur froid. A qui cette précieuse substance a été arrachée à un moment ou à un autre. Qui n’ont jamais trouvé le moyen de l’exprimer ou de la recevoir. L’amour n’est-il rien d’autres qu’une manifestation d’insécurité ? »

Fiche #709
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Joseph Antoine


Marie LE GALL

La peine du menuisier
Phébus

5 | 283 pages | 24-08-2009 | 20€

C’est une histoire de famille, de relation filiale qui n’aboutira pas, de secrets et de silences. L’atmosphère est pesante et Marie-Yvonne, la narratrice, « petite fossoyeuse amoureuse des cimetières », y est sensible dès son plus jeune âge, les ancêtres, invisibles, rodent alors que les morts et la mort unifient la famille dans ces maisons imprégnées du passé et dans les cimetières (« On respecte les morts. Ils existent. On les aime jusqu’au bout et surtout au-delà. »). Initialement et pour très longtemps, la cause lui en demeure inconnue. Elle vole au détour d’une conversation un mot, une phrase, une question qui éveillent sa curiosité. Mais ce sont surtout "les encadrés" de la maison qui pèsent par leurs regards fixes, froids et définitifs sur la famille qui se tait et s’efface devant ses morts. La mort est omniprésente : « C’est l’histoire d’un homme, cinquième d’une famille de dix enfants, fils d’agriculteurs du Porzay, Finistère sud, ouvrier de l’arsenal de Brest, marquis de la p’tite gamelle, un homme assis chaque soir à table en face de ma mère. ». La narratrice est la fille de cet homme bien que, jamais de son vivant, elle ne pourra l’appeler papa ou mon père, il restera le Menuisier, cet homme taciturne. Ils se regardent de biais, s’épient, s’aiment mais jamais n’ébaucheront ne serait-ce que le début d’un dialogue. Leur symbiose totale les empêche finalement de se connaître, de se rencontrer. Ce n’est après qu’une longue enquête qu’elle découvrira le lourd passé dont elle a hérité, qu’elle a toujours ressenti et qui demeure inscrit en elle. Une belle écriture au service d’une quête lente et obstinée d’un secret familial entêtant dans la Bretagne des années 50.

Premier roman

« Je savais que la mort pouvait entrer sans prévenir comme une voleuse, que, sans la voir, on pouvait sentir sa présence toute-puissante et paralysante. Mais ça se passait chez les autres, ou avant ma vie. A la maison, elle était seulement sur les murs, c’était sa place, immuable. Nous étions les gardiens de nos morts. »

« Nous ne sommes pas seulement héritier d’un patrimoine génétique, mais d’un nombre infini d’émotions transmises à notre insu dans une absence de mots, et plus fortes que les mots. »

Fiche #621
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Marie Le Gall lus par Vaux Livres


Ingrid THOBOIS

L'ange anatomique
Phébus

4 | 187 pages | 22-07-2008 | 15.2€

Deuxième roman d’Ingrid Thobois qui nous entraîne dans les traces d’une femme ou plutôt d’une épouse. Elle vit avec Ehsen depuis un coup de foudre fulgurant même si leur relation a peut-être dépassé son apogée. Pour partager sa vie, elle a quitté Paris pour Naffa. Jusqu’à cette chute, chute du couple mais surtout d’Ehsen. Elle le retrouve allongé, immobile et il le restera. Handicapé. Ses jambes et la partie inférieure de son corps ne répondent plus. Le corps devient une obsession et s’accorde la place centrale du couple. Pourra-t-il résister ? Le couple pourra-t-il dépasser ce drame ? Comment l’amour se transformera-t-il ? Cette femme pourra-t-elle, elle aussi, renaître ? La première partie est réservée exclusivement à cette rencontre tragique et quelque peu désespérée avec ce corps qu’est devenu son compagnon. Puis dans la seconde partie, son propre corps devient l’objet de toute son attention. Elle devient par le hasard des rencontres modèle pour un peintre. Elle pose nue devant lui et ses élèves. Immobilité maîtrisée d’un corps devant ses yeux attentifs et scrutateurs. Ingrid Thobois décrit avec retenue les sentiments de cette femme devant ce drame et la place du corps dans les relations d’un couple.

Fiche #421
Thème(s) : Littérature française

Les titres de Ingrid Thobois lus par Vaux Livres


Guillaume LEBEAU

Hexagone, la dernière guerre 2008-2011
Phébus

3 | 396 pages | 01-05-2008 | 21.3€

Nous retrouvons avec grand plaisir Guillaume Lebeau pour le deuxième volet de sa trilogie La dernière guerre 2008-2011. Après Pentagone, l'action d'Hexagone se déroule en France en 2009 alors que Nicolas Sarkozy est toujours au pouvoir épaulé par son équipe de conseillers omniprésents. Le livre s'ouvre sur une série d'attentats kamikazes meurtriers en plein centre de la capitale. Le colonel Jean d'Estavil, héros du premier volume, se trouve aux premières loges puisqu'il avait reçu une mystérieuse convocation d'une organisation d'informateurs très discrets (WOPR) et particulièrement bien informés des agissements étatiques et souterrains. N. Sarkozy et ses conseillers tentent de gérer la crise mais dans le même temps, au Moyen-Orient, la situation empire et devient catastrophique. Les Américains bombardent Téhéran... L'escalade vers le pire semble enclenchée et irrémédiable. Jean d'Estavil, en compagnie de Vigdis, la journaliste islandaise, plonge à corps perdu dans l'enquête sur ces attentats qui en annoncent peut-être d'autres et encore plus terribles... Le colonel n'a toujours pas fait le deuil des disparitions étranges et subites de sa femme et de son enfant. Il continue de chercher des explications et ce qu'on lui cache. Deux enquêtes qui progressent en parallèle ou conjointement... Guillaume Lebeau réussit encore avec brio à tenir en haleine le lecteur dans ce deuxième opus de politique fiction hélas si réaliste !

Fiche #388
Thème(s) : Littérature française Polar/Thriller/Noir

Les titres de Guillaume Lebeau lus par Vaux Livres


Rebecca HARDING DAVIS

De ses mains
Phébus

2 | 91 pages | 12-01-2008 | 6€

Réédition d'un texte publié anonymement en 1861 qui nous transporte dans l'univers des ouvriers de la sidérurgie en Virginie-Occidentale. Paysage et atmosphère brumeux, ouvriers exploités et méprisés... Hugh Wolfe est l'un d'eux et avec les résidus de métal, il sculpte, il sculpte des personnages hyper-réalistes, aux expressions et aux attitudes humaines, en attente... Lors d'une visite de bourgeois encadrés par les cadres de l'entreprise, une sculpture représentant une femme attire leur attention. Entre admiration, condescendance et mépris, leur dialogue avec Hugh éveillera sa conscience politique et sociale pour son plus grand malheur...

Fiche #348
Thème(s) : Littérature étrangère
Traduction : Carole Zalberg


Guillaume LEBEAU

Pentagone, la dernière guerre 2008-2011
Phébus

1 | 294 pages | 25-05-2007 | 20.3€

Le colonel Jean d'Estavil est à la tête de l'UTCENVIR (Unité des techniques de combat environnementales) créée à l'issue de la première guerre en Irak. Son objectif est l'étude de l'impact des nouvelles technologies de guerre sur l'environnement. Cependant il apprend la mort de son épouse, elle-même officier, au cours de son accouchement. L'accès au corps lui est interdit raisons de sécurité nationale. Cet évènement le conduit à prendre du recul. Mais un ancien collègue, David, et une journaliste islandaise, Vigdis, enquêtant sur l'utilisation de l'uranium appauvri en Irak, contactent Jean et le persuadent de les aider. David fait partie d'un réseau secret et souterrain d'informateurs baptisé WOPR particulièrement efficace dans la recherche d'informations sensibles secrètes. Pentagone, premier volume d'une trilogie, est un thriller technologique de politique-fiction ne délaissant pas les notions de préservation de l'environnement et des ressources de la planète. Guillaume Lebeau manie parfaitement le mélange fiction-réalité dans cette phase d'embrasement du Moyen-Orient.

Fiche #236
Thème(s) : Littérature française Polar/Thriller/Noir

Les titres de Guillaume Lebeau lus par Vaux Livres





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