« Aussi la solitude n’existe-t-elle pas, pour celui qui garde à l’esprit qu’il est à chaque instant en relation avec son prochain et avec le reste du monde. »
Wolfang Hermann
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Fin 78, la colère gronde en Angleterre, la grève s’étend, l’économie est proche de l’arrêt : « ... en ce commencement d’automne 1978, quand l’histoire est déjà entamée, qu’elle vient de plus loin, comme en dehors d’elle, mais qu’on ne sait pas encore où elle va ni comment les choses vont se nouer exactement. A ce stade de l’histoire, personne ne sait trop bien ce qui peut arriver. » Les manants commencent de relever la tête et de ne plus accepter leur condition : « Toute l’Angleterre était au bord d’une espèce de précipice en 1978. » Tous les secteurs sont touchés, les relations dans les entreprises changent et prennent en compte ce ralentissement et cette incertitude : « ... lorsque le dérèglement est général, rien ne peut l’arrêter, c’est comme une révolution sans armes. » Parmi eux, Candice est une jeune femme qui jongle entre son boulot de coursier à vélo et ses répétitions théâtrales : elle jouera le rôle titre dans Richard III. Aujourd’hui et hier, il est donc question de pouvoir, de comédie, de conquête du pouvoir, finalement peu d’évolution ! C’est le moment aussi où une femme d’abord discrète apparaît, elle sourit, joue habilement avec les images et les symboles (« Il n’y a pas besoin de faire pour régner. Juste d’attendre... Le pays est tellement exaspéré qu’elle n’a rien à faire. »), les travaillistes seront balayés par Margaret Thatcher qui assistera à la première des Shakespearettes et l’hiver du mécontentement donnera naissance à un nouveau monde, une nouvelle ère, les manants (le mouvement Punk ne résistera pas non plus) rejoindront leur place pour très longtemps !
« Les forts haïssent les faibles, c’est là leur seule faiblesse. »
« Le chaos, c’est quand tout devient possible. Personne n’est assez malin pour maîtriser ça, sauf peut-être le diable. »
« On dirait que les familles sont faites pour ça. Elles créent des rôles, des règles, des interdits et des silences infranchissables. Tu deviens un individu, mais dans la famille non, tu dois tenir un rôle, respecter les règles, ne pas transgresser, se taire. A la fin c’est toujours à elle qu’on en veut... »
« Car c’est cela, le pouvoir, ce n’est que cela : une comédie. Comme mettre une claque à un gamin. Humilier un subalterne. Forcer une femme. Allons ce n’est pas sérieux. Comment peut-on se prendre au sérieux en faisant cela ? Comment peut-on s’enorgueillir d’être ainsi un fort parmi les faibles ? Comment peut-on y croire soi-même ? »
« Aujourd’hui, fini de rêver. Il n’y a pas d’alternative. »
Fiche #2201
Thème(s) : Littérature française