« A vingt ans, Bonaria avait assez vécu pour savoir que le mot ``héros’’ constitue le masculin singulier du mot ``veuves’’...
»
Michela Murgia
Vous appréciez nos comptes-rendus, vous souhaitez nous soutenir mais vous n'avez pas la chance d'habiter aux alentours de Vaux-le-Pénil, tout n'est pas perdu ! Vous pouvez commander l'ouvrage de votre choix sur le site LesLibraires et choisir Vaux Livres comme librairie indépendante. Nous nous ferons un plaisir de vous livrer au plus vite. Nous comptons sur vous. |
Les fidèles de Jean-Philippe connaissent à travers ses romans les premiers drames qu’il a vécus autour de la vingtaine : deux accidents qui le laissent seul, dans le premier disparaissent sa mère et son frère et quelques années plus tard son père meurt dans un second accident. Cercles de feu qu’il a su surmonter : une vie d’écrivain, une vie de prof d’anglais, une vie familiale. Au début du Covid, il a 55 ans et apprend qu’il est atteint d’un cancer, le feu est de retour et lui rappelle les premiers. Il pourrait sombrer, abandonner, mais la petite flamme de la vie subsiste et l’appelle : « Le cancer, ce n’est pas la mort. Mets-toi ça dans le crâne. Secoue-toi. ». Jean-Philippe Blondel partage cette période avec sincérité, sa lutte, sa rencontre avec le monde médical, ce qu’il subit, ses réactions, son envie furieuse de vivre, celles et ceux qui l’entourent, ses proches, ceux qui reviennent, ses collègues. Son attachement à la transmission et sa passion pour son métier pour une part entretiennent furieusement cette flamme pour la vie. Une leçon d’humanité réconfortante, un combat de vie (« … cette montée de sève ahurissante. Ce que certains appellent l’envie de vivre. A tout prix. »), un combat pour la joie, le rire, le partage.
« Je sais depuis longtemps que le vrai pouvoir réside dans l’écoute et non dans la prise de parole. »
Fiche #3137
Thème(s) : Littérature française